Volkswagen Arteon 2021

Annuel de l’automobile 2021 – Volkswagen Arteon

Future voiture de collection ?

Vincent Aubé

La beauté n’est pas gage de succès. Parlez-en à la Volkswagen Arteon, une berline cinq portes qui semblait avoir l’approbation du public en 2017 lors de son dévoilement mondial au Salon de Genève. À l’époque, le géant de Wolfsburg était encore aux prises avec le scandale des motorisations TDI, et l’ajout d’une élégante berline cinq portes n’était probablement pas une priorité pour la haute direction et certainement pas un modèle qui allait sauver la marque avec des chiffres de ventes incroyables. Un an et quelques mois après son lancement en sol canadien, la Volkswagen Arteon demeure une curiosité sur roues, la berline qui n’a pas vraiment attiré les foules de ce côté-ci de l’océan Atlantique.

Pratique pour une berline

La popularité des véhicules utilitaires de nos jours s’explique en partie par leur espace cargo impressionnant – certains d’entre eux, du moins –, leur garde au sol supérieure et la disponibilité d’une transmission intégrale. Or, l’Arteon répond déjà à deux critères sur trois. Premièrement, sa transmission intégrale est livrée de série. Le système 4Motion de Volkswagen constitue d’ailleurs l’un des bons systèmes réactifs sur le marché. Deuxièmement, à l’instar de la Buick Regal et de la Kia Stinger, l’Arteon ouvre son incroyable volume cargo à l’aide d’un hayon, un espace qui peut bien entendu s’agrandir en abaissant la banquette arrière.

Un bon châssis, mais…

Jolie à l’extérieur, la Volkswagen Arteon dégage une impression favorable à une conduite sportive. Même son châssis rigide à souhait se veut rassurant pour celui qui tient le volant. Le hic, c’est qu’il manque une étincelle pour que l’Arteon soit aussi dynamique que sa silhouette ne le laisse croire. Pourtant, avec le même moteur que dans la Golf GTI, les quatre roues motrices et une boîte automatique à huit rapports, l’Arteon aurait dû montrer de belles choses, mais disons que le résultat n’est pas aussi sportif que dans les compactes du groupe. Mentionnons tout de même l’écart de plus de 300 kilos entre le coupé quatre portes et la mythique sportive de poche.

Les ingénieurs seraient capables d’insuffler une bonne dose de sportivité à la voiture, mais avec un engouement aussi timide, il serait très étonnant que la haute direction de Wolfsburg approuve un tel projet, surtout pour une berline méconnue qui débute tout juste sous le cap des 50 000 $. On peut d’ores et déjà oublier la venue d’une Arteon R, le géant allemand qui a déjà les yeux rivés sur la suite électrique de son histoire.

Malgré tout, la Volkswagen Arteon montre une belle tenue de cap grâce à des voies élargies et à un centre de gravité plus bas. La direction est relativement précise et la suspension se retrouve du côté ferme de la chose, mais lorsque la mécanique est fortement sollicitée, l’amateur de conduite enivrante risque de rester sur son appétit.

Conclusion

Petit à petit, les berlines tombent comme des mouches ! La faute va aux VUS, aucun doute là-dessus, mais les consommateurs ont aussi eu leur mot à dire au fil des années. La Volkswagen Arteon est une berline plus aboutie que la CC qui l’a précédée, tant sur le plan du design que de la finition en général, tandis que l’addition du hayon – la CC n’en avait pas, elle – se veut un joli pied de nez à tous ces VUS qui promettent la lune en matière d’espace. L’Arteon est malheureusement arrivée en pleine phase de transition chez Volkswagen – on pourrait même dire que c’est toute l’industrie qui effectue son virage utilitaire et électrique –, ce qui a nui à son déploiement chez nous. Bref, on peut déjà prédire à la Volkswagen Arteon un statut de voiture de collection d’ici quelques années, car en Amérique du Nord, il n’y en aura pas beaucoup !

Forces

Design intemporel

Qualité de construction

Espace cargo exemplaire

Faiblesses

Mécanique limitée par le poids

Ça manque (un peu) d’adrénaline

Le prix !