35 690 à 52 540 $
Volkswagen Atlas
Assez vaste pour un Dieu
Benoit Charette
Dans la mythologie grecque, Atlas est un titan et parce qu’il a participé à la guerre contre les dieux de l’Olympe, Zeus l’a condamné pour l’éternité à supporter la voûte céleste sur ses épaules. Plus prosaïquement, Atlas est aussi une montagne qui s’étend sur le Maroc, l’Algérie et la Tunisie. C’est ce nom que Volkswagen a choisi pour baptiser son plus récent et son plus grand utilitaire à ce jour.
Tour du propriétaire 75 %
Présenté au Salon de l’auto de Los Angeles en 2016, l’Atlas fait un peu plus de cinq mètres de long et près de deux mètres de large. Il devance par son format le Touareg (qui ne revient pas pour 2018). Ce dernier mesurait 4,80 mètres de long et était moins large que l’Atlas. D’abord annoncé par le prototype Crossblue en 2013, l’Atlas repose sur la nouvelle plate-forme MQB, qui sert aussi de base au nouveau Tiguan. Comme le prix annoncé est plus bas que celui du Touareg, Volkswagen vise à vendre en plus grande quantité. Toutefois, le style n’est pas son point fort. L’avant ressemble à celui d’un Grand Cherokee avec ses nervures sur le capot et ses épaules assez carrées. Vous avez en contrepartie droit à des phares à DEL de série à l’avant et en option à l’arrière, et à quelques styles de roues qui vont donner un peu plus de personnalité au VUS. Nous comprenons que ce style générique va sans mal traverser l’épreuve du temps, mais dans un monde déjà bien rempli d’utilitaires intermédiaires, l’Atlas n’a rien pour se démarquer visuellement du groupe. Ce n’est donc pas un coup de foudre physique qui s’opérera avec ce véhicule. Il faudra quelques rencontres pour apprendre à mieux le connaître.
Vie à bord 80 %
À l’intérieur, on reconnaît rapidement le style Volkswagen sans cérémonie. Un style propre et épuré. Des écrans simples, faciles à lire et axés sur le conducteur. Volks a été capable d’extirper le maximum d’espace pour les passagers. Les deux premières rangées sont généreuses pour l’espace donné aux passagers, autant pour les jambes que pour la tête. Il est même possible d’accueillir des adultes dans la troisième rangée de bancs, chose plutôt rare dans un utilitaire de cette taille. D’ailleurs, pour atteindre cette troisième rangée sans se faire un tour de reins, Volkswagen a pondu un ingénieux petit système. Les sièges de la deuxième rangée se glissent vers l’avant en se repliant, libérant ainsi plus d’espace pour se glisser dans les sièges de la troisième rangée. Cette opération est possible même avec des sièges de bébé sur ceux de la deuxième rangée. Tous les modèles, sauf la version Trendline, utilisent un écran tactile de huit pouces dans la console centrale. Vous avez droit à un poste de pilotage numérique avec écran de 12,3 pouces dans la version Execline. Pour ceux qui aiment la musique, Fender offre en option un système audio de 400 watts et 12 haut-parleurs. Il faut aussi mentionner la connectivité, qui fait maintenant partie de la vie de tous les jours. L’Atlas propose les trois principales plates-formes de téléphones intelligents : Apple CarPlay, Android Auto et MirrorLink de Volkswagen.
Technique 80 %
Lors de notre première et unique rencontre avec l’Atlas, seul le moteur V6 de 3,6 litres était disponible. C’est le premier qui a fait son arrivée en concession en juin dernier. Considérant les deux tonnes et plus du modèle, il semblerait que ce moteur soit le mieux adapté à la taille et au poids du véhicule. Avec le V6, les quatre roues motrices du système 4Motion arrivent de série au Canada. À l’automne, une version à roues motrices avant avec un moteur quatre cylindres de deux litres turbo de 235 chevaux va compléter la famille. Dans les deux cas, la puissance moteur passe par une boîte de vitesses automatique à huit rapports. Pour ceux qui espéraient voir une version diesel, Volkswagen, à la suite du scandale des moteurs diesel, a fait une croix sur ces moteurs en Amérique du Nord.
Au volant 85 %
Au volant, vous avez le choix de quatre modes de conduite qui modifient le moteur, la transmission et la direction (Eco, Normal, Sport et Individuel). Ce dernier mode permet de personnaliser la conduite. Vous pouvez régler la conduite en mode Sport, la suspension en mode Confort et la direction en mode Normal. Vous avez aussi une liste complète d’aides à la conduite électroniques, une bonne partie de série et d’autres en option, comme le régulateur de vitesse adaptatif ou le détecteur de collision frontale avec freinage d’urgence. Silencieux, exemplaire dans sa tenue de route, l’Atlas n’a pas à rougir devant les ténors de la catégorie. Fabriqué aux États-Unis à l’usine de Chattanooga, le châssis démontre une solidité exemplaire. Pas de craquements ni de rossignols même sur des routes quelquefois défoncées. C’est un véhicule à vocation familiale qui va avaler avec facilité des longues bandes d’autoroute sans que vous ayez mal au dos. Parmi les aides à la conduite électroniques se trouvent la détection des angles morts avec l’alerte de circulation arrière, l’avertissement de changement de voie et l’assistant au stationnement. L’avertissement de collision avant avec le freinage d’urgence autonome ajoute aussi la surveillance des piétons, qui fournira des avertissements visuels et audibles au conducteur et une pression de freinage accrue si ce dernier ne réagit pas assez rapidement. La voiture appliquera les freins afin d’atténuer l’impact avec un piéton ou d’autres véhicules. Ensuite, il y a le système automatique de freinage après collision. Volkswagen l’explique en s’appuyant sur le principe « qu’une collision est rarement une action unique, instantanée, mais plutôt une série d’événements qui suivent l’impact initial » dont les plus significatifs peuvent provoquer des collisions supplémentaires. Le système de freinage automatique après collision applique les freins lorsqu’une collision primaire est détectée par les capteurs du coussin gonflable, ce qui contribue à réduire l’énergie cinétique résiduelle et, à son tour, la possibilité de dégâts supplémentaires.
Conclusion 80 %
Volkswagen a remis sa stratégie de ventes plusieurs fois en question pour le marché nord-américain, plus spécialement celui des États-Unis. La stratégie des voitures plus abordables n’a pas fonctionné. Le géant allemand veut maintenant contre-attaquer avec une approche à trois utilitaires. Le nouveau Tiguan devient l’offre de base avec l’Atlas, qui se fait le modèle intermédiaire qui va livrer la lutte aux Honda Pilot, Toyota Highlander, Ford Explorer, Kia Sorento, Hyundai Santa Fe et Mazda CX-9 de ce monde. Volks prépare finalement l’arrivée d’un nouveau Touareg pour 2019, largement inspiré de la plate-forme de l’Audi Q7 et qui reprendra sa place au sommet de la pyramide Volkswagen. Reste maintenant à savoir si Volks va finalement percer le mystère du marché nord-américain avec cette nouvelle offensive.
Forces
Silencieux
Confortable
Moteur V6 bien adapté
Faiblesses
Style un peu terne
Consommation assez élevée du V6
Visibilité arrière réduite
Historique
L’Atlas est d’abord né sous le nom d’un prototype baptisé Crossblue présenté pour la première fois au Salon de l’auto de Détroit en 2013 et sous la forme Crossblue coupé au Salon de l’auto de Shanghai. La version coupée possède alors six sièges individuels et fonctionne avec un moteur diesel hybride quatre cylindres (c’est avant le scandale des moteurs diesel qui a frappé en 2015). Le 14 juillet 2014, Volkswagen a annoncé que le CrossBlue serait construit dans son usine de Chattanooga, dans le Tennessee. Identique au dernier concept, le Crossblue change son nom pour l’Atlas au Canada et aux États-Unis et porte le nom de Teramont en Chine.
Galerie
- Les versions haut de gamme de l’Atlas montrent des caractéristiques de véhicules de luxe. Vous y trouverez des cuirs perforés, de véritables inserts de bois et, sur la liste des options, un système audio Fender le plus perfectionné à jamais avoir équipé un véhicule Volkswagen. Ce système audio à 12 canaux comprend un amplificateur de 400 watts et 12 haut-parleurs.
- L’affichage numérique Volkswagen, en option, permet au conducteur de reconfigurer l’affichage de l’information sur le véhicule. La technologie App-Connect de série permet l’intégration aux trois principales plates-formes pour téléphone intelligent : CarPlayMC d’Apple, Android AutoMC et MirrorLinkMD.
- La sélection du mode de conduite avec commande active 4MOTION est une caractéristique qui permet au conducteur de sélectionner des paramètres en particulier selon les conditions de conduite et le moteur V6 peut remorquer jusqu’à 5000 livres.
- L’habitacle de l’Atlas tire le maximum de ses dimensions pour accueillir sept adultes et leurs bagages. La troisième rangée est spacieuse, confortable et facilement accessible grâce à une deuxième rangée innovatrice qui permet de rabattre les sièges même si des sièges pour enfants y sont installés.
- Les passagers à l’arrière ont droit à un haut niveau de confort avec le contrôle de la température ambiante et des sièges chauffants qui arrivent sur la liste des options dans les modèles mieux équipés.
La cote Verte
moteur l4 de 2,0 l turbo (source l'annuel)
consommation (100 km) ville 12,5 l route 9,6 l (est.)
consommation annuelle 1 870 l, 2 244 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) 4 301 kg/an
nouveautés en 2018 nouveau modèle
Fiche d'identité
version(s) vus 5 portes 7 (option 6) places 2av 2.0 treline, comfortline 4rm 3.6 treline, comfortline , highline, execline
générations 1ère 2018 actuelle 2018
construction chattanooga, tennessee, é-u.
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence catégorie multisegments intermédiaires buick enclave, chevrolet traverse, dodge durango, ford edge / explorer / flex, gmc acadia, honda pilot, hyundai santa fe sport / xl, jeep grand cherokee, kia sorento, mazda cx-9, nissan murano / pathfier, subaru outback, toyota highlander, volkswagen atlas
Fiche technique
moteur(s)
(2.0 tsi) l4 2,0 l dact turbo
puissance 235 ch de 4 500 à 6 200 tr/min
couple 258 lb-pi de 1 600 à 4 400 tr/min
rapport poids /puissance: 8,2 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:8,9 s (est.)
reprise 80-115 km/h
freinage 100-0 km/h 42,5 m
vitesse maximale 185 km/h (bridée)
(3.6 fsi) v6 3,6 l dact
puissance 276 ch à 6 200 tr/min
couple 266 lb-pi à 2 750 tr/min
rapport poids /puissance: 7,4 kg/ch
boîte(s) de vitesses automatique à 8 rapports avec mode manuel
performances 0-100 km/h:8,3 s
reprise 80-115 km/h 5,4 s
vitesse maximale 185 km/h (bridée)
niveau sonore à 100 km/h bon
consommation (100 km) ville 13,7 l route 10,1 l (octane 87) annuelle 2 057 l, 2 468 $
émission de co2 4 731 kg/an autres composants
sécurité active additionnelle (certains en option ou selon version) avertisseur de présence d'obstacle latéral et arrière, aide au maintien de voie, détecteur de piéton avec freinage autonome, régulateur de vitesse adaptatif avec fonction arrêt-départ, phares automatiques, aide au départ en pente, aide à la descente (4rm), contrôle de distance de stationnement, caméra 360º
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée électriquement, électronique sur 3.6
pneus p245/60r18 execline/option highline p255/50r20
Au quotidien
collision frontale latérale
ventes en 2016 au québec
au canada
dépréciation (%)
rappels (2012 à 2017)
cote de fiabilité
connectivité et multimédia (certains en option et/ou peuvent requérir un abonnement) audio cd, fente carte sd, prises usb et auxiliaire, siriusxm navigation/internet satellite connexion téléphonique bluetooth app-connect, aroid auto et apple carplay
Dimensions
empattement 2 979 mm
longueur 5 036 mm
largeur 1 978 mm
hauteur 1 778 mm
poids 2.0 1 915 kg v6 2 042 kg
répartition du poids av/arr (%)
diamètre de braquage
coffre 580 l, 1 570 l, 2 700 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 70 l
capacité de remorquage 2.0 907 kg 3.6 2 268 kg
Transport et préparation
1795 $