Volkswagen Atlas 2019

VW Atlas

L’antifourgonnette!

C’est un fait : année après année, les ventes de fourgonnettes baissent au profit des utilitaires sport. Bien que la bonne vieille minivan demeure, à mon humble avis, le moyen de transport le plus pratico-pratique pour les grandes familles, l’attrait des VUS s’explique principalement par leur style ou, plutôt, par le style de vie qu’ils représentent. Certains évoqueront aussi les quatre roues motrices ou le remorquage supérieur des utilitaires, mais c’est loin d’être la norme. Enfin, si votre famille décide de joindre le mouvement antifourgonnette, mais qu’elle requiert encore un maximum d’espace, l’Atlas de VW devrait apparaître sur votre liste de magasinage.

Tour du propriétaire – 85 %

Comme pour la plupart des joueurs dans le segment, ce n’est pas le design de l’Atlas qui va arrêter les passants dans la rue. Ses lignes n’ont rien de remarquable et VW n’a pas fait grand-chose pour différencier les quatre versions, outre les roues de 20 pouces du modèle Execline. Possible en option, l’ensemble R-Line est la seule façon de faire ressortir son Atlas du lot grâce entre autres aux nouveaux pare-chocs. Cela étant dit, l’Atlas a été conçu pour le marché américain. De sorte que l’Atlas arrive chez nous en format double-XL. On est d’ailleurs à quelques centimètres près des dimensions d’une Honda Odyssey. Pour l’instant, seul le Chevrolet Traverse propose quelque chose de similaire en matière de grosseur. Si l’Atlas ne risque pas de charmer par sa silhouette, il peut par contre se vanter de figurer parmi les utilitaires à trois rangées les plus sécuritaires sur le marché un argument qui pourrait faire écho chez les familles.

Vie à bord – 85 %

L’ensemble de la présentation est simple et épuré. C’est du Volkswagen tout craché. Le modèle de base Trendline intègre un écran central de 6,5 pouces tandis que les autres variantes y vont avec un écran de huit pouces. Dans les deux cas, le système est équipé de l’Apple CarPlay/Android Auto et du Volkswagen MirrorLink. Tous sont d’une facilité d’utilisation enviable. Sur le modèle Highline, un poste de pilotage numérique de 12,3 pouces permet de personnaliser la présentation de l’information. Le cuir est disponible à partir du modèle Highline. À l’arrière, le choix d’une banquette ou de deux sièges capitaine est offert, mais seulement sur les modèles Highline et Execline. Par contre, le système d’accès à la troisième rangée est particulièrement bien pensé et permet un accès facile, même si un banc de bébé est en place sur la banquette du milieu. Parlant des places arrière, l’espace y est bon et accueillera petits et grands. Aucun système de divertissement des places arrière ne figure au menu.

Technique – 85 %

Sur les modèles Trendline et Comfortline, l’Atlas exige de faire un choix entre un moteur à 4 cylindres de 2,0 litres à traction ou un V6 de 3,6 litres à quatre roues motrices. Le fait qu’un mastodonte de plus de 4000 livres soit offert avec un moteur de 2,0 litres risque d’en faire sursauter quelques-uns. Mais contrairement au moteur 2,0 litres du Tiguan, qui ne développe que 184 chevaux et 221 lb-pi de couple, l’Atlas emprunte la mécanique de la GTI, revue pour les besoins de la cause, et compte maintenant sur 258 lb-pi de couple, ce qui n’est pas loin des performances du V6 avec ses 266 lb-pi. Notons que la transmission intégrale 4MOTION qui équipe les modèles V6 est elle aussi issue de la Golf R, ce qui veut dire que la puissance est envoyée aux roues avant jusqu’au moment où une perte de traction est ressentie. C’est alors que les roues arrière sont en mesure de recevoir jusqu’à 50 % du couple.

Au volant – 85 %

Le châssis est rigide, suspendu par une suspension qui se maintient entre le confort et les performances. Le modèle équipé du 4-cylindres a l’avantage d’être le plus agile grâce à une diète de quasiment 500 livres! Un phénomène qu’on remarque aussi chez la Subaru Outback par exemple. Ce moteur est aussi moins gourmand que le V6, qui peut devenir rapidement glouton. Par contre, si le remorquage figure dans vos plans, aussi bien oublier le moteur de base, qui est limité à 2000 livres par rapport à 5000 livres pour le V6. Grâce au sélecteur de modes de conduite (Eco, Normal et Sport), il est possible de modifier la réponse de l’accélérateur, de la transmission et de la direction. Le mode Custom permet de changer chaque paramètre individuellement. C’est ici qu’on découvre la combinaison gagnante : la direction, bien trop légère en mode Normal, bénéficie du mode Sport, tandis que le reste est heureux en mode Normal.

Conclusion – 85 %

Volkswagen aura mis du temps avant d’embarquer dans la parade des utilitaires à sept ou huit places. Le résultat est moins excitant qu’on l’aurait espéré, mais il livre ce que l’acheteur antifourgonnette recherche : espace, sécurité, style et quatre roues motrices…

Forces

Sécuritaire

Spacieux et facile d’accès

Facile à conduire malgré ses dimensions

Faiblesses

Manque de passion

Gourmand

Aucun divertissement à l’arrière