Volkswagen Beetle 2012

VW New Beetle

Scène 1, prise 2

Lorsqu’elle est arrivée sur le marché, en 1998, la Volkswagen New Beetle ne s’attendait sans doute pas à avoir une si longue carrière. Ce retour sur la route se voulait un clin d’œil de quelques années pour les nostalgiques de la marque. L’aventure aura finalement duré 13 ans. La coccinelle a temporairement disparu des écrans radars en 2011 pour voir comment on pouvait redonner une seconde jeunesse à un modèle quasi immuable. C’est donc sur une nouvelle base, celle de la Golf VI et une nouvelle approche que Volkswagen relance son classique avec des visées différentes.

Carrosserie

Fini le pot de fleur, la nouvelle choupette se virilise. Sans complètement changer les proportions du véhicule, l’esthétique du nouveau coléoptère se veut plus masculin. La voiture est plus basse de un centimètre, plus large de 8 centimètres, et la ligne de toit abandonne ses rondeurs, oserons-nous dire féminines, pour une forme plus allongée qui offre le double avantage d’un profil plus musclé, mais surtout d’augmenter l’espace pour la tête aux passagers arrière qui en avaient bien besoin. On note aussi une ceinture de caisse plus haute et moins horizontale, et, par conséquent, des surfaces vitrées latérales réduites qui augmentent aussi le côté sportif. La version turbo profite en plus d’un becquet et de pneus de 18 pouces de série. Elle est aussi plus grande avec une longueur totale qui dépasse de 15 centimètres sa devancière et qui améliorera l’espace offert aux places arrière. Ajoutez à cela des lumières à diodes électroluminescentes et quelques angles savamment étudiés sur les contours et vous obtenez un véhicule qu’on reconnaît immédiatement, mais qui offre un coup d’œil réussi.

Habitacle

L’intérieur aussi fait un peu moins fleur bleu. À ce propos, le petit vase pour la fleur a définitivement disparu, et l’on trouve un peu moins d’effluves de Woodstock qui hantait encore la New Beetle. Ceux qui ont eu l’occasion de conduire la dernière génération de Beetle savent qu’on avait l’impression de prendre place au centre de la voiture tellement le tableau de bord était loin devant soi. L’inclinaison moindre du pare-brise offre des sensations plus proches de celles d’un coupé, quand la profondeur démesurée de la planche de bord pouvait autrefois donner l’impression d’être au volant d’une fourgonnette. La position de conduite est maintenant plus naturelle, et la finition, de meilleure qualité. La planche de bord plus sportive reprend la casquette d’instrumentation ronde de la première génération, 3 cadrans ronds au sommet de la console centrale, un combiné navigation-radio-CD de série et un nouveau toit panoramique (une option de 1 400 $) et ouvrant en verre athermique qui absorbe rayons UV et chaleur, pour une température agréable malgré le soleil de l’été, et, surtout, beaucoup de luminosité, même par une journée pluvieuse. Toujours à l’intérieur, les amants de la première heure auront quelques bons souvenirs avec la boîte à gants d’origine intégrée dans la planche de bord qui s’ouvre vers le haut, et l’autre qui se trouve à l’endroit habituel. Volkswagen offrira trois versions de sa Beetle : Confortline, Highline et Sportline. Mais, lors du lancement le 9 octobre, pour répondre à un maximum de clientèle, la firme allemande offrira deux modèles d’introduction, la Première et la Première+. Les deux modèles seront offerts uniquement avec un moteur à 5 cylindres de 2,5 litres et une boîte de vitesses automatique à 6 rapports. Ils profiteront aussi d’une plus longue liste d’équipements comme les roues en alliage de 17 pouces, le régulateur de vitesse, les sièges chauffants, un volant garni de cuir et des freins à disque aux 4 roues. Le modèle Première+ ajoute une chaîne audio Fender de 400 watts, un toit panoramique et un système de navigation avec connectivité Bluetooth. Mais si vous voulez profiter de ces versions de lancement, il faudra faire vite, seulement 600 modèles seront commercialisés au Canada; ensuite seules les versions Comfortline, Highline et Sportline seront offertes.

Mécanique

Pas de changement sous le capot, le moteur de base est toujours le 5-cylindres en ligne de 2,5 litres de 170 chevaux qui n’a rien de très moderne, mais qui vous conduira à votre destination sans se plaindre. Vous avez toujours le choix d’une boîte manuelle à 5 rapports ou automatique à 6 rapports. Pour la version Sportline, c’est le moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2 litres de 200 chevaux qui prend la relève. Il est jumelé à une boîte manuelle ou DSG à 6 rapports. Aucune version à moteur Diesel prévue au moment du lancement, en octobre prochain. Par contre, Volkswagen a laissé entendre qu’une Beetle R avec le même moteur de 2 litres turbo, porté à 265 chevaux, pourrait arriver en concession dès l’an prochain. Voilà un modèle qui risque de plaire à la clientèle plus masculine visée par le constructeur.

Comportement

Le seul modèle mis à notre disposition lors du lancement était le Sportline avec le moteur turbo et la boîte DSG. Il est clair que c’est le modèle le plus intéressant et aussi le plus cher de la gamme. Il y a certains points qui sont toutefois communs à tous les modèles. En prenant place au volant, vous réaliserez que la position de conduite est plus naturelle que dans l’ancienne version. La qualité de l’assise est aussi nettement supérieure. La fermeté des sièges et le maintien offert est mieux que dans l’ancienne version. Les réglages des sièges se font toujours à la main, même sur les modèles haut de gamme; et si Volkswagen a réussi à ramener le prix de son modèle de base à 21 975 $ pour concurrencer la MINI, cela lui coûte certains sacrifices. Par exemple, les modèles de base ont des freins à tambour et un essieu semi-rigide à l’arrière qu’on retrouve aussi dans la version Highline. Seule, la version Sportline offre à la fois une suspension à 4 roues indépendantes et des freins à disque aux 4 roues. Les 200 chevaux du moteur turbo font avancer sans effort le châssis allégé de 26 kilos de la Beetle, et la boîte DSG fait toujours excellent ménage avec cette mécanique. Lors de notre balade sur des routes sinueuses de l’arrière-pays allemand, notre version turbo avec boîte DSG s’est montrée très coopérative. La puissance est linéaire, le châssis est sain, et la tenue de route, saine. Après quelques heures de conduite, il me semble évident que, avec une plateforme aussi rigide, Volkswagen n’aura pas de problèmes à ajouter des chevaux au moteur turbo pour une future version R. Même approche pour la version décapotable qui, selon les renseignements non-officiels, arrivera dès le printemps 2012.

Conclusion

Difficile de changer une légende, et Volkswagen n’a pas l’intention, comme MINI, de multiplier les versions de la Beetle. Cette nouvelle version a repris là où l’ancienne a laissé en apportant quelques améliorations au chapitre de l’esthétique, de l’espace intérieur et un brin d’économie de carburant. C’est encore une bonne voiture, mais il faut se poser la question : combien de temps Volkswagen pourra-t-elle garder l’intérêt des acheteurs avec un seul modèle ? Volkswagen amènera, dans un premier temps, quelques variantes comme un modèle R et un cabriolet dès l’an prochain; et, dans un deuxième temps, la Beetle ira rencontrer une nouvelle clientèle dans de nouveaux marchés émergents, question d’augmenter son bassin potentiel de clients.

Forces

Style plus dynamique

Position de conduite plus naturelle

Excellente boîte DSG

Toit panoramique qui amène une belle luminosité dans l’habitacle

Faiblesses

Freins à tambour à l’arrière sur la version de base

Essieu semi-rigide pour les versions Comfortline et Highline

Un modèle à moteur Diesel au lancement aurait été un atout