19 990 à 36 975 $
Annuel 2016 – Volkswagen Beetle
Titre : Y aura-t-il une suite?
Par Vincent Aubé
Pendant que les deux autres constructeurs à saveur rétro – Fiat et MINI pour ne pas les nommer – continuent leur progression en territoire nord-américain, Volkswagen, de son côté, constate malgré les efforts des dernières années que l’aventure Beetle n’est pas aussi concluante qu’elle l’aurait espéré. Comment expliquer que l’une des voitures les plus reconnues à travers le globe – et qui a une importance historique de ce côté-ci de l’Atlantique – soit en déclin ou, du moins, au beau fixe? Le constructeur allemand a-t-il gâché son icône? La question mérite (encore) d’être posée.
Tour du propriétaire
Introduite en 1998 en tant que New Beetle, la Coccinelle a perdu son « New » en 2012 alors que le constructeur masculinisait sa voiture pour une refonte franchement méritée. S’il est vrai que le nouveau modèle dégage une image plus athlétique grâce à son toit abaissé, les feux arrière en forme de « D » et quelques autres détails visibles sur les livrées plus sportives, la silhouette familière, elle, n’a pas vraiment changé. D’ailleurs, l’histoire récente a démontré que les véhicules modernes dotés d’une carrosserie rétro sont très difficiles à remanier en matière de design, et c’est un peu la même histoire dans ce cas-ci. Même qu’il ne faudrait pas imputer entièrement ce demi-succès à la ligne de la voiture, qui rappelle tout de même le modèle original.
Vie à bord
Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le fameux pot de fleurs installé sur la planche de bord de l’ancienne New Beetle a été enlevé. Personne ne s’en plaindra. Non, l’approche plus « masculine » s’est poursuivie à l’intérieur, le tableau de bord n’étant pas sans rappeler celui des vieilles Coccinelle, mais avec passablement plus de plastique toutefois. Le constructeur est réputé pour élaborer des planches faciles à lire et à utiliser au quotidien. C’est encore le cas avec cette Beetle. Évidemment, l’espace pour les occupants des places avant est tout à fait suffisant, mais à l’arrière, c’est un peu plus corsé. De grâce, si vous avez une famille, ne considérez pas cette voiture, car l’enseigne « À vendre » suivra peu de temps après. D’ailleurs, le coffre est lui aussi assez limité.
Technique
Comme c’est souvent le cas avec les véhicules du constructeur, il est possible d’arrimer plusieurs types de mécaniques sous le capot de cette compacte. Ça, c’était jusqu’en 2015, puisque l’année-modèle 2016 est celle d’une réorganisation sur le plan mécanique. En effet, l’option TDI est une chose du passé, tandis que la plus sportive Turbo est également reléguée aux oubliettes. Volkswagen a donc confié à l’excellent moteur 4 cylindres turbocompressé de 1,8 litre la tâche de convaincre les acheteurs du modèle. Remarquez, ce choix unique est assurément le meilleur compromis. Avec une puissance de 170 chevaux et un couple de 184 lb-pi disponible à bas régime, ce moulin est amplement suffisant pour mouvoir cette petite. Quant au choix des boîtes de vitesses, Volkswagen fait toujours confiance à une bonne vieille transmission manuelle à cinq rapports, tandis qu’une automatique à six rapports est disponible en option pour ceux qui ne voudraient pas être obligés de manier un levier et trois pédales.
Au volant
La Beetle, malgré ses courbes sympathiques, ne doit pas être considérée comme une voiture sans histoire et triste à conduire. Non, au même titre que la Golf, la Beetle propose une agilité peu commune dans ce segment. La direction est précise et lourde, les suspensions sont fermes et les mécaniques sont très bien adaptées au châssis. Bon, il est vrai que la position de conduite fait en sorte que la vision latérale n’est pas idéale, tandis que l’insonorisation n’est pas aussi feutrée qu’à bord d’une Audi A8, mais n’oublions surtout pas l’écusson qui se trouve au bout du capot. Avec la simplification de l’aspect mécanique en 2016, il est certain que l’édition Sportline va nous manquer. Mais bon, le moteur 1,8 litre n’a pas à rougir devant la concurrence. Non seulement il procure à son utilisateur des accélérations efficaces, mais sa consommation moyenne est franchement acceptable au quotidien. Évidemment, il serait intéressant que le constructeur boulonne une boîte manuelle comptant six rapports, mais étant donné la proportion d’acheteurs qui optent pour cet équipement, on comprend la décision de Volkswagen.
Conclusion
Alors, comment expliquer ce succès mitigé au chapitre des ventes? Peut-être est-ce parce que le côté rétro n’est pas assez développé, surtout par comparaison avec les Fiat 500 et MINI Cooper de ce monde. Peut-être est-ce aussi parce que dans la même salle d’exposition, une certaine Golf fait carrément de l’ombre à la Beetle. Y aura-t-il une suite à cette histoire? Malheureusement, il est fort probable que la réponse à cette question soit non.
Forces
Ligne plus masculine – Agréable à conduire – Mécaniques modernes
Faiblesses
Insonorisation – Espace à l’intérieur – Quelques plastiques bon marché
Technique
Comme c’est souvent le cas avec les véhicules du constructeur, il est possible d’arrimer plusieurs types de mécaniques sous le capot de cette compacte. En entrée de jeu, le 4-cylindres turbo de 1,8-litre de cylindrée constitue un excellent remplaçant au vieillissant 5-cylindres qui a tiré sa révérence il y a deux ans déjà. La puissance est identique, mais la consommation de loin inférieure. En passant du modèle Trendline au modèle Comfortline, il est possible d’ajouter l’option TDI à l’équation qui n’a plus vraiment besoin de présentation chez nous. Quant au niveau le plus dispendieux Sportline, il accueille une mécanique 4-cylindres turbocompressée de 210 chevaux et 207 lb-pi qui s’occupe de transformer la Beetle en une agréable sportive de poche. Le moteur de base est livré avec une boîte de transmission à cinq rapports, tandis qu’une automatique à six rapports est offerte en option. Les deux autres blocs sont quant à eux accouplés d’office à une boîte manuelle à six rapports ou l’excellente unité à double embrayage comptant le même nombre de rapports.
Au volant
La Beetle, malgré ses courbes sympathiques, ne doit pas être considérée comme une voiture sans histoire et triste à conduire. Non, au même titre que la Golf, la Beetle propose une agilité peu commune dans ce segment. La direction est précise et lourde, les suspensions sont fermes et les mécaniques sont très bien adaptées au châssis. Bon, il est vrai que la position de conduite fait en sorte que la vision latérale n’est pas idéale, tandis que l’insonorisation n’est pas aussi feutrée qu’à bord d’une Audi A8, mais n’oublions surtout pas l’écusson qui se trouve au bout du capot. Personnellement, l’édition Sportline représente une agréable surprise pour l’amateur de conduite inspirée que je suis. Il serait intéressant de comparer la Turbo avec une Golf GTI de nouvelle génération. La Beetle ne serait pas loin derrière, croyez-moi.
La cote Verte
moteur l4 de 1,8 l turbo ()
consommation (100km) man. ville 9,9 l, route 7,2 l auto. ville 9,6 l, route 7,2 l cabrio auto ville 9,8 l, route 7,3 l
consommation annuelle man. 1 479 l, 1 923 $ auto. 1 445 l, 1 879 $ cabrio auto 1 479 l, 1 923 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) man. 3 400 kg/an auto. 3 332 kg/an cabrio auto 3 400 kg/an
Fiche d'identité
version(s) berline treline, classic berline/cabriolet comfortline cabriolet treline
transmission (s) avant
portières 3, 2 places 4
première génération 1998
génération actuelle 2012
construction puebla, mexique
coussins gonfables 4 (frontaux, rideaux latéraux)
concurrence honda civic coupé, kia forte koup, mini cooper, scion tc
Fiche technique
moteur(s)
(classic, treline, treline , comfortline) l4 1,8 l dact turbo
puissance 170 ch à 6 200 tr/min
couple 184 lb-pi de 1 500 à 4 750 tr/min
rapport poids /puissance: 7,9 à 8,6 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle à 5 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel (en option)
performances 0-100 km/h:7,8 s
vitesse maximale 209 km/h (bridée) autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, assistance en cas d?impact imminent
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée hydrauliquement
pneus treline/ p215/60r16 classic/comfortline p215/55r17
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1 400 à 1 600 $
40 ans 1 000 à 1 200 $
60 ans 800 à 1 000 $
collision frontale 4/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 690 (-16,4%)
au canada 2 044 (-14,8%)
dépréciation (%) 34,8 (3 ans)
rappels (2010 à 2015) 8
cote de fiabilité 3/5
garanties et plus
garantie générale 4 ans/80 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 12 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/80 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 43
au canada 136
nouveautés en 2016 version classic du cabriolet, équipement bonifié sur toutes les versions, 3 nouvelles couleurs, abandon des versions comfortline tdi et sportline
Dimensions
empattement 2 537 mm
longueur 4 278 mm
largeur 1 808 mm
hauteur 1 486 mm
poids man. 1 337 kg auto. 1 366 kg cabrio auto. 1 463 kg
diamètre de braquage 10,8 m
coffre 440 l, 850 l (sièges abaissés) cabrio 200 l
réservoir de carburant 55 l
capacité de remorquage 386 kg
Transport et préparation
1605 $