Volkswagen Beetle 2019

Volkswagen Beetle

Wolfsburg annonce la fin d’une icône

La Volkswagen Beetle, lancée à l’aube du deuxième conflit mondial, aura survécu à plus de 80 années, mais après 2019, le modèle le plus ancien du constructeur allemand va tirer sa révérence au profit d’un alignement de plus en plus utilitaire et (éventuellement) électrique. La Beetle part avant ses deux rivales avouées que sont la Fiat 500 et la MINI Cooper, cette dernière soutenue par un autre constructeur allemand, qui a compris qu’il fallait multiplier les versions d’un modèle pour en assurer la rentabilité.

Tour du propriétaire 75 %

Ce triste départ d’un modèle aussi mythique ne passera pas à l’histoire pour l’ampleur de ses célébrations, mais au moins, Volkswagen a songé à lui donner une dernière édition digne de ce passage obligé. Chez Volkswagen, lorsqu’il est temps de tourner la page, on fait appel à l’écusson Wolfsburg, synonyme d’équipement bonifié. La Beetle Wolfsburg ne fait pas exception à cette règle, elle qui s’ajoute au modèle Dune, toujours au programme pour 2019. Mais revenons à la Wolfsburg, qui se voit confier des roues de 17 pouces exclusives, deux nouveaux coloris en plus de ce fameux écusson. Les clients qui voudront célébrer en grand la fin d’une époque pourront sélectionner l’ensemble (en option) qui inclut des roues de 18 pouces, des phares au bixénon, des antibrouillards et des feux à DEL.

Vie à bord 70 %

De légères modifications sont également apportées à l’habitacle de la Beetle, édition Wolfsburg oblige. D’emblée, le tissu qui recouvre la sellerie est de nouvelle facture, tandis que le volant et le levier de vitesses et le frein à main sont gainés de cuir. L’ensemble de style, quant à lui, habille la sellerie d’un cuir aux coutures losangées. Pour le reste, la Beetle demeure fidèle à la génération qui a fait ses débuts en 2012. La planche de bord a beau refléter le passé du modèle, on ressent la rigueur allemande derrière ce design, l’ergonomie étant à noter ici. Comme c’est le cas depuis le retour de la Beetle à la fin du siècle dernier, l’accès aux places arrière est un peu plus ardu à cause de la courbure du toit. Le coffre est lui aussi moins volumineux que celui de la Golf, mais au risque de me répéter, celui de la Beetle est plus intéressant que celui de ses concurrentes rétro.

Technique 75 %

L’an dernier, le constructeur a implanté un nouveau moulin sous le capot de la Beetle, le 4-cylindres turbo de 2,0 litres ayant remplacé le bloc de 1,8 litre. Comme vous le savez peut-être, ce moteur est également boulonné sous le capot de la Passat et du Tiguan. Le but de l’opération était évidemment de réduire la consommation de carburant en ne sacrifiant pas les performances de la voiture. Depuis un an aussi, la Beetle ne peut plus être commandée avec une bonne vieille boîte manuelle, les ingénieurs lui ayant préféré une unité automatique à six rapports, avec raison d’ailleurs puisque les automobilistes qui veulent encore manier un levier et trois pédales se font de plus en plus rares.

Au volant 80 %

Depuis le départ de la mécanique empruntée à la Golf GTI, la Beetle ne peut plus être considérée comme une sportive en combinaison rétro. Mais, il faut l’avouer, le changement de moteur l’an dernier a donné un second souffle à cette voiture en fin de carrière. Il faut vraiment conduire beaucoup de voitures pour déceler les différences entre l’ancienne et la nouvelle Beetle, mais malgré tout, les quelques chevaux supplémentaires sont bienvenus, idem pour le couple plus généreux. La boîte automatique travaille de manière transparente et la vitesse des changements de rapports est adéquate. J’ai toujours préféré les coupés à cause de leur châssis plus rigide, mais je dois l’admettre, la Beetle décapotable m’impressionne, non pas pour son comportement sportif, mais plutôt pour son côté enjoué. Une Beetle décapotable est une voiture idéale pour apprécier l’environnement, et l’ingénierie allemande ajoute un brin de plaisir à cette formule. Pour les balades entre amis, elle est dure à battre!

Conclusion 65 %

Il y a un an, j’écrivais mon essai de la Beetle en espérant secrètement que le constructeur trouverait une manière de sauver son plus ancien nom, mais l’industrie automobile doit avant tout rentabiliser chacune de ses opérations. L’automobile est en train de changer à une vitesse difficile à suivre et, malheureusement, les chiffres de ventes de la Coccinelle ne tiennent plus la route. Après 81 ans à sillonner les routes du monde entier, elle peut partir la tête haute.

Forces

Qualité générale – Ambiance rétro – Nouvelles couleurs

Faiblesses

Plus de boîte manuelle – Accès difficile aux places arrière – Visibilité arrière réduite