Volkswagen EOS 2012

Volkswagen Eos

À défaut d’avoir le Cabrio…

Parfois, les constructeurs ne nous offrent pas ce qu’ils veulent, mais plutôt ce qu’ils peuvent. Ainsi, ils savent que, à défaut de faire un tabac avec un modèle parfaitement adapté à leur clientèle, ils pourront à tout le moins être présents dans une catégorie donnée.

Par cette affirmation, vous aurez peut-être compris que l’Eos n’est pas la décapotable que Volkswagen aimerait offrir à sa clientèle, et ce, même si elle déborde de qualités. En réalité, le rêve des dirigeants de Volkswagen Canada serait de pouvoir ramener le légendaire cabriolet Golf, une voiture récemment renouvelée et qui a toujours connu, chez nous, un succès monstre. Hélas, la voiture produite en Europe ne possède pour l’heure que des motorisations non conformes à notre marché et qui, de toute manière, seraient sans doute mal adaptées. Ainsi, pour offrir une décapotable au Canada, on n’a d’autre choix que de conserver une Eos plus coûteuse, certes talentueuse, mais qui n’a certainement pas le charme de sa petite sœur.

Carrosserie

Même si, chez Volkswagen, on qualifie l’Eos 2012 de « nouvelle voiture », on ne peut certainement pas parler d’une refonte. En fait, comme vous le remarquerez, la voiture n’a subi que de petites modifications esthétiques. La partie avant, qui constitue la modification la plus importante, permet à l’Eos de s’apparenter désormais aux autres modèles de la marque. Elle perd toutefois ce petit air coquin qui faisait le charme du précédent modèle. Cela n’empêche toutefois pas la voiture de conserver un atout précieux, soit son toit rigide rétractable avec toit ouvrant intégré. Il s’agit d’ailleurs de la seule voiture du marché à offrir cette possibilité, vous permettant de rouler à ciel ouvert, de façon partielle ou complète.

Habitacle

À bord, les changements sont plus discrets, pour ne pas dire insignifiants. Volkswagen a toutefois pris soin de revoir l’équipement à bord de façon à ce que même le modèle Comfortline soit plus complet en la matière. Ceci dit, la version Highline demeure la seule à pouvoir bénéficier notamment d’une sellerie de cuir véritable, de commandes multifonctions au volant et d’une chaîne audio de qualité supérieure.

Il n’en demeure pas moins que, en dépit d’un habitacle à peu près inchangé et qui manque vigoureusement d’originalité en termes d’esthétique, prendre place à bord de l’Eos est un charme. Les sièges sont confortables et bien enveloppants, la position de conduite est optimale, et l’ergonomie est sans faille. Il faut aussi ajouter que les places arrière sont véritablement utilisables, au point de pouvoir y installer des sièges d’appoint pour enfants. N’est-ce pas charmant ? Dans les faits, le seul problème, c’est qu’on devra inévitablement circuler avec le toit en place si on souhaite trimbaler la poussette. Car avec le toit abaissé, tout ce qu’il est possible de glisser dans le coffre, c’est une bourse… et un sac à couches !

Mécanique

Sous le capot, le magnifique 4-cylindres turbocompressé de 2 litres est toujours fidèle au poste. Performant, frugal et jumelé à une boîte de vitesses automatique séquentielle d’une incroyable efficacité, il convient parfaitement à cette voiture. On pourrait peut-être lui reprocher d’engendrer un léger effet de couple à la mise en action du turbocompresseur, mais disons que ce serait se plaindre le ventre plein. Notez toutefois que la boîte manuelle n’est toutefois plus au catalogue, la demande étant tout simplement symbolique.

Comportement

Sans offrir la fougue d’une GTI, l’Eos impressionne par sa nervosité, sa rigidité structurelle et sa tenue de cap. Bien sûr, le toit très lourd engendre un centre de gravité qui n’est pas optimal pour bénéficier d’une tenue de route exceptionnelle, mais les ingénieurs ont tout de même réussi à faire de cette voiture une routière respectable et très sécuritaire.

Conclusion

Terminons en mentionnant que l’Eos ne sera bientôt plus l’unique décapotable à être proposée chez Volkswagen. En effet, la Beetle Cabriolet effectuera bientôt un retour, sous une forme qu’on dit moins féminine. Ouais… disons ! Ceci dit, cette voiture pourrait très certainement être menaçante pour l’avenir de l’Eos qui trouve de moins en moins preneur, sans doute en raison de sa facture considérable.

Points forts

Motorisation exceptionnelle

Beau mélange de confort et de performances

Très bonne position de conduite

Véritable quatre-places

Toit rigide + toit ouvrant

Points faibles

Habitacle esthétiquement terne

Facture « à l’allemande »

Coffre lilliputien avec toit abaissé