Volkswagen EOS 2013

Volkswagen EOS

Fille du vent, maître du soleil

Dans la mythologie grecque, Eos est la déesse de l’aurore. Habitant au bord de l’océan, elle part à la fin de la nuit et, sur son char, s’élance vers le ciel pour annoncer aux dieux la venue de son frère Helios (le soleil). Plus prosaïquement, L’Eos est le plus abordable coupé/décapotable sur le marché.

Carrosserie

Arrivé à l’automne 2005, l’Eos a très peu changé. La signature visuelle est empreinte de simplicité volontaire. Ce n’est pas spectaculaire mais sympathique et intemporel. L’an dernier, question de faire une petite mise à jour dans le style, Volkswagen a quelque peu retouché la signature visuelle. Les phares ronds ont fait place à des optiques plus effilées, plus tendance. La calandre arbore les trois barrettes chromées horizontales qu’on retrouve sur les autres modèles de la marque. À l’arrière, des phares à diodes électroluminescentes en deux parties offrent une touche plus moderne. Les passages de roues sont un peu plus larges, et la ceinture de caisse demeure assez haute. Les lignes générales conservent une belle harmonie.

Habitacle

L’accessibilité à bord est un vrai charme si vous prenez place à l’avant. La faible marge de manœuvre des baquets avant demande des aptitudes de contorsionniste pour prendre place derrière. Une fois installé, vous découvrirez que la qualité du cuir et le confort des sièges ne font l’objet d’aucune critique. Comme c’est la coutume chez Volkswagen, il faut aimer le noir qui domine l’habitacle, c’est un peu sombre mais de bon goût. Les matériaux sont agréables au toucher, moussés sur la planche de bord, et l’ergonomie des instruments de conduite est bonne. Si vous n’avez pas envie de rouler sans toit, l’Eos dispose en plus d’un pavillon de toit en verre teinté qui fait office de toit ouvrant coulissant à commande électrique. La luminosité à l’intérieur du coupé est parfaitement maîtrisée, presque feutrée.

Mécanique

Un seul moteur sous le capot, le 4‑cylindres de 2 litres de 200 chevaux avec turbo. Malgré son âge qui commence à être respectable, cette mécanique s’acquitte très bien de sa tâche. Vous avez aussi deux choix de boîtes de vitesses, une DSG automatique à 6 rapports qui forme un beau couple avec le moteur ou une manuelle à 6 rapports aussi bien étagée qu’agréable. J’ai, en général, une préférence pour les boîtes manuelles, mais étant donné la nature plus tranquille de cette voiture, j’opterais pour la boîte DSG. Si Volkswagen annonce une consommation de 8 litres aux 100 kilomètres, dans la réalité, vous serez beaucoup plus près des 10 litres aux 100 kilomètres, ce qui demeure tout de même convenable. L’Eos dispose d’un correcteur électronique de trajectoire ESP avec blocage électronique de différentiel EDS et antipatinage électronique ASR, de l’ABS avec répartiteur électronique de freinage EBV, de quatre coussins de sécurité gonflables frontaux et latéraux et d’un système d’arceaux de sécurité actifs. Ils se déploient automatiquement en 0,25 seconde en cas de risque de retournement.

Comportement

Comme toutes les Volkswagen, la position de conduite est excellente, le volant tombe bien dans la main, la conduite est facile, et la puissance du moteur turbo, très progressive. Toutefois, pour respecter ces paramètres, il faut rouler à train modéré. Dès que vous prenez une attitude un peu plus offensive au volant, vous devinerez rapidement les limites de la voiture. La souplesse de la suspension, confortable à bas régime, accuse un important roulis à haut régime, et, même si le moteur prend un certain plaisir à rouler à haute vitesse, le châssis n’apprécie pas du tout l’exercice. Sur le mode S, les dérives de trajectoires sont difficiles à contrôler, le train avant peine à absorber le roulis, et les pneus crissent. Il faut donc conduire sur le mode détente pour apprécier l’Eos. Pour flâner sur la route par un beau dimanche après-midi d’été, il n’y a pas meilleure voiture; mais même si le moteur turbo est capable de belles prouesses, ce n’est pas la bonne voiture pour le faire. Avec le toit abaissé, il est conseillé de mettre le filet antiremou (si personne ne prend place derrière), il rendra les longs trajets plus agréables.

Conclusion

Pour ceux qui veulent le meilleur des deux mondes à un prix réaliste, l’Eos est le plus intéressant des coupés/cabriolets sur la route en ce moment.

Forces

Confort

Insonorisation

Belle mécanique

Véritable quatre-places

Utilisation quatre saisons

Faiblesses

Visibilité arrière pauvre

Habitacle un peu austère

Prix un peu élevé

Important roulis à haute vitesse