Volkswagen Golf GTI 2011

VW Golf GTI

Bourgeoise mais toujours rebelle

GTI : trois lettres, trois petites lettres combien évocatrices qui ont fait rêver des générations de jeunes conducteurs depuis 35 ans et qui ont fait de cette variante d’une populaire petite voiture un classique de la marque Volkswagen, tout en créant un nouveau créneau : celui des compactes sportives. Née en 1976, la Golf GTI en est à sa sixième génération et elle se bonifie avec l’âge.

CARROSSERIE 

La dernière refonte date de l’année dernière et, disons-le, elle frise le copier-coller, outre le fait que la GTI semble plus petite que sa devancière. Illusion : c’est kif-kif ou presque. Elle est toujours offerte en deux configurations (à 3 et à 5 portes). Comme ses ancêtres, son allure sportive est sobre et discrète; ailerons surdimensionnés et autres protubérances, très peu pour elle. Les roues en alliage (superbes !) et le petit aileron sur le dessus du hayon lui sont exclusifs, tout comme la petite bande rouge dans la calandre.

HABITACLE

La tradition GTI est respectée à l’intérieur, avec le tissu à motif tartan au centre des sièges et les coutures rouges. L’aluminium est également très présent. Sinon, tout est noir et, réjouissons-nous, le plastique se fait rare. Une belle finition, donc; on aimerait en dire autant de l’assemblage, mais, dans notre véhicule d’essai, un bruit de vent persistant émanait de la portière. Des irritants du même genre nous ont été rapportés par des propriétaires de GTI.

Les commandes sont bien placées, faciles à utiliser et, contrairement aux autres marques allemandes, Volkswagen a su garder cela simple : pas de mollette multifonction ou autres gadgets inutiles et compliqués. Autre bon point, les espaces de rangement, qui ne sont pas là uniquement pour décorer. Mais l’amélioration la plus frappante, c’est l’insonorisation qui atteint des sommets dans une GTI (comme dans les autres Golf, d’ailleurs).

L’habitabilité fait aussi partie de la liste des points forts. Le dégagement pour la tête impressionne; pour les jambes, l’espace est plus compté, mais cela n’empêche pas deux adultes de pouvoir s’installer à l’arrière. La banquette est cependant moins moelleuse et procure moins de maintien que les sièges avant, moins fermes et plus confortables que dans les GTI d’antan.

MÉCANIQUE

Le 4-cylindres turbo est un moteur exceptionnel, l’un des meilleurs de l’industrie de l’automobile. Très souple, très élastique aussi, il offre une grande plage d’utilisation; peu importe le régime, la puissance est là, et la réponse, instantanée. Encore une fois, l’injection directe fait des miracles en maintenant la consommation de carburant à un niveau plus que raisonnable, même quand le rythme est plus soutenu. En conduite normale, sa consommation est même inférieure à celle du 5-cylindres de la Golf régulière.

Deux boîtes de vitesses à 6 rapports sont au menu : une manuelle et la boîte DSG à double embrayage. Son rendement est impressionnant : les passages sont fluides et ultra rapides. Mais le puriste (ou le nostalgique, c’est selon) préférera la boîte manuelle, d’autant plus que celle de la GTI est un régal à utiliser; la course du levier est courte, les passages, précis.

COMPORTEMENT

Dans ce créneau, la GTI propose le meilleur équilibre entre le confort et l’agrément de conduite. Ses bonnes manières ont-elles altéré son tempérament sportif ? De prime abord, c’est ce que laissent croire la souplesse des amortisseurs et le roulis en virage; mais ceux et celles qui sont familiers avec les Volkswagen savent que c’est typique… et trompeur, car dans les virages, la GTI penche, mais elle s’écrase et s’accroche, bien plantée sur ses quatre roues. La direction, un modèle de dosage et de précision, fait le reste : cette voiture est agile et se conduit du bout des doigts. Bref, c’est une allemande.

CONCLUSION

Au fil des renouvellements, la petite rebelle a pris du poids et développé le goût du luxe. Mais elle n’a pas renié complètement ses idéaux : elle offre toujours une bonne dose de plaisir mais dans un environnement plus confortable et plus cossu. Évidemment, la fiabilité demeure une question délicate chez ce constructeur, mais depuis deux ans, l’amélioration promise s’est concrétisée.

FORCES 

–          Pas d’excroissances sur la carrosserie

–          Finition à la fois sportive et cossue

–          Insonorisation

–          Superbe mécanique

–          Compromis confort/performances/tenue de route imbattable

–          Fiabilité en progrès

FAIBLESSES 

–          Refonte timide

–          Qualité d’assemblage variable

–          Suspension spongieuse

–          L’une des plus chères de ce segment