Volkswagen Jetta 2005

VOLKSWAGEN JETTA

Différente

Les Québécois aiment les Volkswagen. Toutes proportions gardées, il s’en vend plus chez nous que dans le reste du Canada. Le Québec revendique à lui seul plus du tiers des ventes canadiennes de la Jetta. Les compactes japonaises se vendent encore plus, parce qu’elles sont moins chères, mais VW a choisi de se positionner différemment, en misant à la fois sur le luxe et la performance.

CARROSSERIE

Son design annonce la couleur : cette berline possède une classe indéniable et, six ans après sa sortie, elle demeure la plus élégante de sa catégorie. De génération en génération, les Jetta ont toujours su mieux vieillir que leurs rivales. Par ailleurs, aucune d’elles ne propose un aussi grand éventail de versions et de motorisations. De plus, la Jetta est également offerte en configuration familiale.

HABITACLE

Le petit plus de cette berline allemande face à la concurrence américaine et asiatique se vérifie également à l’intérieur. Il n’est pas exagéré de dire que la finition se situe dans une classe à part, tant pour l’apparence que la qualité des matériaux. Peu importe la version, la présentation intérieure est toujours cossue. Par ailleurs, les nombreux exemplaires que j’ai pu conduire au cours des dernières années ont toujours laissé voir une qualité de construction impeccable. Le confort est aussi l’un des points forts de la Jetta : les sièges sont fermes mais enveloppants et ils assurent une excellente posture, tandis que l’insonorisation est remarquable. Note parfaite également pour l’ergonomie, qui ne montre aucune faille. La seule lacune à bord de la Jetta est le dégagement restreint pour les jambes à l’arrière.

MÉCANIQUE

Volkswagen a choisi de privilégier la performance, avec non pas une mais deux motorisations plus muclées : un V6 – le seul de sa catégorie – de 2,8 litres et un 4-cylindres de 1,8 suralimenté par un turbocompresseur. Deux pures merveilles mécaniques, aussi souples que véloces. L’adrénaline grimpera d’un cran avec le V6, mais le 1.8 est loin de démériter. Sur une note plus rationnelle, la Jetta est aussi la seule de ce créneau à proposer un moteur diesel. Lui aussi suralimenté, ce diesel à injection directe (TDI) de deuxième génération réduit à néant les préjugés envers ce type de moteur, naguère lent et bruyant. Le TDI étonne par sa souplesse et ses performances. Ce n’est pas la foudre, mais c’est plus qu’acceptable, comme en témoigne un chrono de 12 secondes le 0-100 km/h et ce, avec une boîte automatique ! Il n’y a pas si longtemps, un tel jumelage aurait transformé n’importe quelle voiture en tortue anémique… Seul point noir, et non le moindre : on le dit peu fiable.

La motorisation de base est la moins intéressante des quatre. Surclassé par ses homologues japonais, ce 4-cylindres atmosphérique de 2 litres est mûr pour la retraite.

COM PORTEMENT

Ceux et celles qui privilégient l’agrément de conduite pourront difficilement trouver mieux dans cette catégorie. Ceci explique en partie l’affection des Québécois pour la Jetta. Il faut cependant s’habituer à la suspension. Le grand débattement des amortisseurs entraîne des mouvement de caisse, dont un roulis bien senti, mais ces réactions n’ont pas d’incidence sur la tenue de route, qui fait honneur à la réputation des voitures allemandes à ce chapitre. Quant à la douceur de roulement, elle n’a rien à envier à celle des japonaises, réputées pour leur confort.

CONCLUSION

Malgré ses grandes qualités, la Jetta peut se considérer chanceuse d’avoir des acheteurs aussi fidèles et surtout, indulgents, car elle a bien des choses à se faire pardonner, à commencer par une fiabilité défaillante. Volkswagen mérite un blâme pour avoir laissé les choses dégénérer à ce point, car le service après-vente de certains concessionaires connaît lui aussi de sérieux ratés. Mais la patience des consommateurs a ses limites, comme le prouvent les difficultés de ce constructeur germanique, dont les parts de marché s’effritent à vue d’œil.

FORCES :

• Allure raffinée
• Choix de versions et de motorisations
• Finition de premier ordre
• Excellents sièges
• Agrément de conduite indéniable

FAIBLESSES :

• Dégagement restreint pour les jambes à l’arrière
• Moteur de base dépassé
• Prix corsés
• Fiabilité en chute libre
• Service après-vente inégal