25 695 à 33 795 $
Volkswagen Passat
Éric LeFrançois
On ne s’excite pas trop
La Volkswagen Passat est de ces voitures sur le passage desquelles on ne se retourne pas. Depuis sa refonte en 2011, elle poursuit une carrière honorable mais discrète. La septième génération de ce modèle construit à Chattanooga, dans le Tennessee, aimerait pourtant sortir de sa réserve congénitale, voire air connu « susciter de l’émotion », dixit ses promoteurs. La Passat s’est donc mise en frais.
Tour du propriétaire
Ses mensurations demeurent les mêmes, mais la Passat s’enveloppe d’une carrosserie fortement remodelée, surtout dans sa partie avant. Les ailes, le capot, le carénage et la calandre ont une découpe plus nette et des lignes plus horizontales. À l’arrière, le couvercle du coffre et le pare-chocs ont droit au même traitement.
Vie à bord
Hélas, ce que cette voiture fait à l’intérieur se voit un peu trop à l’extérieur. Pour offrir davantage d’espace aux passagers arrière une garde au toit généreuse pour les grands gabarits et disposer d’un coffre aussi accueillant, il faut une carrosserie dont la partie centrale sera peu ou prou taillée à la serpe, avec des lignes plus géométriques que fuyantes. Or le remodelage de ses formes ne lui permet pas d’échapper à cette dure réalité. D’où cette architecture verticale contrariée et le profil pas vraiment aquilin d’une voiture de facture délibérément traditionnelle qui essaie de se faire passer pour plus imposante qu’elle ne l’est.
Les formes du tableau de bord nous ramènent à l’époque où ceux-ci étaient dessinés à l’aide d’une équerre. On y a intégré un bloc d’instrumentation à la fois plus clair et plus lisible.
Ici, tout respire. L’ergonomie des commandes ne soulève aucune critique particulière, pas plus que la qualité de la construction. Au chapitre des innovations, la Passat tire un trait sur le passé et se met à la page. Sur le plan de la connectivité, cette Volkswagen fait un important pas en avant, sans pour autant devancer la concurrence dans ce domaine. À cet égard, beaucoup d’acheteurs regretteront la petitesse de l’écran de navigation.
Technique
Volkswagen, qui fait du volume intérieur de ses berlines son leitmotiv, est parvenue à préserver cet avantage malgré l’ajout d’un certain nombre de renforts pour satisfaire aux normes de sécurité récemment révisées. Ces retouches structurelles entraînent malheureusement le poids à la hausse.
Au volant
Peut-être n’est-elle pas très excitante au premier abord, mais pas question de sous-estimer cette berline pour autant. Si son allure peut sembler un peu empruntée, la Passat a un comportement routier qui ne manque pas d’arguments pour se faire valoir.
Faute de pouvoir accueillir un moteur TDi (turbodiesel) sous son capot, il faut composer avec le 4-cylindres 1,8 litre suralimenté par turbocompresseur. Pas particulièrement véloce, cette mécanique se distingue cependant par sa souplesse (le couple se manifeste dès 1500 tr/min) et par son économie d’utilisation.
La combinaison 1,8-litre et boîte automatique sera privilégiée par la majorité des acheteurs. À l’accélération, ce 1,8-litre paraît plus fougueux, mais le chronomètre est sans appel : il faut près de 8 secondes pour atteindre les 100 km/h à la suite d’un départ arrêté.
Pour plus de schnell et pour un rendement plus soyeux, le V6 de 3,6 litres fera l’envie de nombreux consommateurs. Hélas, le prix (à l’achat comme à la pompe) risque de les faire déchanter en moins de 6,3 secondes, temps que met cette version à atteindre les 100 km/h.
Chaussée d’une monte pneumatique plus agressive, la version 3,6 litres colle et lit avec plus de précision la route que les modèles d’entrée de gamme (équipés de série de pneus de 16 pouces) inscrits au catalogue. Elle paraît mieux suspendue, plus vive et donne moins libre cours aux mouvements de la caisse. Revers de la médaille, elle est un peu plus sensible aux déformations de la chaussée. Rien d’inconfortable, c’est seulement un peu plus raide et un brin plus sonore en raison des bruits de roulement.
Conclusion
La très sage Passat fait du bon vieux principe du « J’en ai pour mon argent » une lecture qui n’est pas tout à fait la même que celle des autres grandes marques généralistes. Acheter cette voiture restera le fruit d’une décision hyper rationnelle, mûrement réfléchie, plutôt que le résultat d’un coup de cœur. Le meilleur compromis se trouve sans doute du côté de la déclinaison Comfortline.
Pour
La présence d’une boîte manuelle
Souplesse du 1,8-litre
Habitacle spacieux et volume utilitaire
Contre
Mimique d’une berline américaine
Version V6 beaucoup trop coûteuse
Personnalité trop « beige »
La cote Verte
moteur l4 de 1,8 l turbo ()
consommation (100 km) man. ville 9,5 l, route 6,4 l auto. ville 9,4 l, route 6,3 l
consommation annuelle man. 1 377 l, 1 652 $ auto. 1 360 l, 1 632 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) man. 3 167 kg/an auto. 3 128 kg/an
Fiche d'identité
version(s) 1.8t treline , comfortline, highline 3.6l comfotline, highline
transmission (s) avant
portières 4 places 5
première génération 1990 (canada)
génération actuelle 2012
construction chattanooga, tennessee, é.-u.
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence chevrolet malibu, chrysler 200, ford fusion, honda accord, hyundai sonata, kia optima, mazda6, nissan altima, subaru legacy, toyota camry
Fiche technique
moteur(s)
(treline, confortline, highline) l4 1,8 l dact turbo
puissance 170 ch à 6 200 tr/min
couple 184 lb-pi de 1 500 à 4 750 tr/min
rapport poids /puissance: 8,6 à 8,9 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle à 5 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel (en option)
performances 0-100 km/h:man. 8,0 s auto. 8,3 s
vitesse maximale 209 km/h
(confortline, highline) v6 3,6 l dact
puissance 280 ch à 6 200 tr/min
couple 258 lb-pi de 2 500 à 5 000 tr/min
rapport poids /puissance: 5,6 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle robotisée à 6 rapports
performances 0-100 km/h:6,3 s
vitesse maximale 209 km/h
consommation (100 km) ville 11,9 l, route 8,5 l (octane 91) annuelle 1 768 l, 2 122 $
émission de co2 4 066 kg/an autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, assistance en cas d?impact imminent
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus treline p215/60r16 comfortline p215/55r17 highline p235/45r18 option comfortline p235/40r19
Au quotidien
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 1 665 (-14,0%)
au canada 5 838 (-22,4%) (incl. cc)
dépréciation (%) 35,3 (3 ans)
rappels (2011 à 2016) 10
cote de fiabilité 3/5
garanties et plus
garantie générale 4 ans/80 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 12 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/80 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 43
au canada 136
nouveautés en 2017 retouches esthétiques, démarreur à distance, sièges avant chauffants, ensemble avertisseurs et feux à del foncés de série. nouvelle palette de couleur. abandon des versions treline et execline. ventes de diesel suspeues jusqu'à nouvel ordre.
Dimensions
empattement 2 803 mm
longueur 4 868 mm
largeur 1 835 mm
hauteur 1 487 mm
poids 1,8t man. 1 458 kg auto. 1 512 kg 3.6 1 563 kg
diamètre de braquage 11,1 m
coffre 450 l
réservoir de carburant 70 l
Transport et préparation
1605 $