19 990 $ à 29 375 $
Volkswagen Rabbit / GTI
Le retour de mes amours !
Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Golf de cinquième génération s’est fait attendre longtemps par les amateurs de la marque. Sur les routes européennes depuis plus de trois ans, elle nous est arrivée en cours d’année 2006, d’abord en GTI et ensuite en version régulière. Quelle ne fût toutefois pas ma surprise en apprenant le remplacement du nom Golf par celui qui a servi à son introduction nord-américaine en 1974. La Rabbit est de retour, et criez-le sur tous les toits, disent les planificateurs marketing de la marque. Cette stratégie que plusieurs contestent ne tente toutefois pas de faire référence au passé mais permet plutôt, selon Volkswagen, une campagne promotionnelle plus amusante. À cet effet, vous avez d’ailleurs certainement vu ces grandes affiches vertes placées un peu partout, sur lesquelles on peut lire : La Rabbit est en ville !
Carrosserie – Commençons d’abord par deux bonnes nouvelles en mentionnant que la Rabbit réintègre le modèle trois portes au sein de la gamme, et que la sportive GTI est maintenant offerte en modèle cinq portes. On se retrouve donc désormais en présence d’une gamme de modèles plus large et beaucoup plus logique qu’auparavant. Ceci étant dit, la jolie ligne de ces deux comparses laisse toujours deviner ses origines. Sans même voir le nom sur la voiture, ou plutôt le lapin, on sait qu’on est en présence d’une Volkswagen. Certains signes comme les phares ovoïdes, la calandre, la partie arrière tronquée ainsi que les piliers C très larges ne trompent pas. Contrairement à la Jetta, les stylistes de la Golf ont également pris soin de conserver ces moulures latérales, si chères, qui pour une raison inexplicable, sont noires sur la Rabbit trois portes et de couleur sur les autres versions. En ce qui concerne la GTI, les designers ont compris qu’il fallait ramener le caractère authentique des modèles à succès des années 80 et 90. Celle qui avait donc perdu son âme au cours des sept dernières années la retrouve donc en 2007, grâce à des accessoires comme les feux antibrouillards, les jupes latérales, les jantes surdimensionnées et bien sûr, cette superbe calandre ceinturée de noir sur laquelle se trouve cette traditionnelle bordure rouge, ainsi qu’un logo GTI.
Habitacle – La Golf, qui se vendait l’an dernier pour un peu plus de 18 000$, n’offrait pratiquement rien en équipement de série. Pas de climatiseur, ni même de lecteur CD. Cette année, la Rabbit joue plutôt la carte du tout inclus en offrant de série tout l’attirail des commandes électriques, la radio CD, la climatisation, le régulateur de vitesse et encore plus, pour seulement 19 990$. Franchement surprenante, la richesse de son équipement m’amène même à parler d’un bon rapport équipement/prix, ce qui de mémoire, n’a jamais été la force de ce constructeur. Outre cette bonne nouvelle, on découvre à bord de la Rabbit une planche de bord similaire à celle de la Jetta. La qualité de finition est splendide, l’assemblage allemand est rigoureux et les matériaux utilisés sont de très bon goût. Derrière le volant, on apprécie la position de conduite optimale, que l’on doit à un siège à hauteur réglable et un volant télescopique. Les sièges avant sont à prendre en exemple pour leur confort mais aussi leur maintien, évidemment accentué sur la GTI. Parlant de cette sportive, il est amusant d’y voir réapparaître ces sièges en tissu « Interlagos » à motif à carreaux, qui me feraient lever le nez sur la sellerie de cuir optionnelle. Dans la version trois portes, on se glisse à l’arrière sans trop de problèmes pour aboutir sur une banquette qui, elle aussi, impressionne par son confort. Évidemment, l’accès est tout de même plus facile sur les versions cinq portes qui, selon Volkswagen, seront plus populaires en raison de leur côté pratique plus manifeste.
Mécanique – Avant tout, sachez que pour des raisons de régulation environnementale, il n’y a plus de version TDI, et que son retour n’est pas encore confirmé. Il n’y a également plus de VR6 offerte dans la GTI. Le seul moteur offert dans cette dernière, qui vient donc remplacer le 1.8T, est donc le 2.0T que Volkswagen et Audi utilisent à profusion. Et pour cause, il performe de façon exceptionnelle, affiche une souplesse et une douceur incroyables, tout en émanant une sonorité franchement enivrante. Le temps de réaction du turbocompresseur est également plus rapide que sur son prédécesseur, éliminant ainsi ce creux fort désagréable en accélération. De même puissance que le VR6 de l’ancienne GTI, il permet à la voiture de franchir le 0-100 km/h en 7,2 secondes, soit plus rapidement que n’importe quelle concurrente. On peut le jumeler à une boîte manuelle ou automatique à six rapports, qui font toutes deux du très bon boulot. Du coté de la Rabbit se trouve le cinq cylindres de 2,5 litres, également offert dans les Jetta et New Beetle. Ce moteur ne permet pas de grandes performances mais propose en revanche un couple généreux très agréable dans le flot de la circulation. Ce n’est donc pas sur papier qu’il impressionne, mais plutôt en utilisation quotidienne, où sa configuration originale se fait apprécier au plus haut point. Tout de même, on aurait pu espérer de lui une plus faible consommation d’essence, puisqu’elle est supérieure à celle du moteur de la GTI.
Comportement – Qu’elle se nomme Rabbit ou GTI, cette Volkswagen est une routière de premier rang. Elle peut aussi bien se faire apprécier pour sa maniabilité en utilisation quotidienne, que pour ses qualités dynamiques sur un circuit routier. D’abord, son châssis est d’une grande rigidité et accepte sans rechigner d’être malmené. La suspension, désormais indépendante aux quatre roues et raffermie de 20% sur la GTI, est sans conteste l’une des grandes améliorations de cette nouvelle génération. Très confortable, elle démontre un équilibre, une fermeté et une facilité à encaisser les chocs que l’on retrouve rarement sur une telle voiture. Il en résulte donc une tenue de route du tonnerre, avec une absence quasi-totale de roulis. La limite d’adhérence est cependant atteinte plus rapidement sur la Rabbit que la GTI, en raison des pneus de 15 pouces de qualité moyenne. Terminons en mentionnant que la direction à assistance électro-mécanique est une pure merveille, tant pour son retour d’information que sa précision, et que le freinage est bien servi par quatre disques.
Conclusion – Dans ma jeunesse, heureusement pas si lointaine, j’ai eu le bonheur de posséder trois authentiques Rabbit, dont une GTI. Malgré la multitude de problèmes électriques, de corrosion et d’infiltration d’eau qui s’y rattache, la vieille Rabbit a su m’amadouer au point de devenir ma voiture fétiche (j’en possède d’ailleurs encore une!). Vous comprendrez donc que le retour du lapin m’a fait grand plaisir. Toutefois, ce sentiment n’égale pas celui qui m’habite lorsque je prends le volant de cette nouvelle venue (Rabbit ou GTI), à peu de choses près parfaite et surtout, à des années lumières de celle qu’elle remplace. Si la quatrième génération a fait fuir les puristes, la cinquième devrait certainement les faire revenir. Bravo!
Forces
Agrément de conduite relevé
Performances impressionnantes (GTI)
Finition impeccable
Rapport équipement/prix plus convaincant
Garantie rassurante
Une GTI 5 portes !
Faiblesses
Moteur 5 cylindres gourmand
Version TDI discontinuée
Coût très élevé des assurances (GTI)
Fiabilité à prouver
Fiche d'identité
modèle rabbit / gti
version(s) 2.5, gti
roues motrices avant
portières 2, 4
première génération 1976
génération actuelle 2007
construction wolfsburg, allemagne
sacs gonflables 6, frontaux, latéraux avant et rideaux latéraux, (latéraux arrière en option sur 4 portes)
concurrence acura csx, chevrolet cobalt/optra5, ford focus, honda civic, hyundai elantra/tiburon, kia spectra, mazda3, mitsubishi lancer, nissan sentra, pontiac g5 pursuit, saturn ion, subaru impreza, suzuki aerio/sx4, toyota corolla/matrix
Fiche technique
moteurs
(rabbit 2.5)
l5 2,5 l dact, 170 ch à 5000 tr/min
couple 177 lb-pi à 3750 tr/min
transmission manuelle à 5 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel (option)
0-100 km/h
vitesse maximale 200 km/h
consommation par 100 km man.: 8,9 l, auto.: 8,8 l (octane: 87)
(gti)
l4 2,0 l turbo dact, 200 ch à 5100 tr/min
couple 207 lb-pi à 1800 tr/min
transmission manuelle à 6 rapports, automatique à 6 rapports avec mode manuel (option)
0-100 km/h man.: 7,2 s, auto: 6,9 s
vitesse maximale 208 km/h
consommation par 100 km man.: 8,5 l, auto.: 8,2 l (octane: 91)
sécurité active freins abs, répartition électronique de force de freinage, assistance au freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique (option)
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus rabbit: p195/65r15, gti: p225/45r17
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2500 à 2700$
40 ans 1500 à 1700$
60 ans 1300 à 1500$
collision frontale 5/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 406
au canada 1 421
dépréciation (3 ans) 45,9 %
rappels (2002 à 2007) aucun
cote de fiabilité
nouveautés en 2008 moteur 2,5 l plus puissant, radio satellite(option), climatisation bizone de série
Dimensions
empattement 2509 mm
longueur 4210 mm
largeur 1759 mm
hauteur 1479 mm
poids rabbit: 2p.: 1349 kg, 4p.: 1393 kg, gti 2p.: 1500 kg, gti 4p.:
diamètre de braquage 10,9 m
coffre 400 l
réservoir de carburant 55 l
Transport et préparation
715 $