Volkswagen Tiguan 2013

Volkswagen Tiguan

Petit camion Germain

Michel Crépault

Introduction Rafraîchi l’an dernier, le compact Tiguan poursuit sa carrière en versions Trendline, Comfortline et Highline.

Carrosserie À partir du châssis de la Golf, les ingénieurs allemands se sont attelés à nous offrir un utilitaire compact qui ne nous laisserait pas indifférents. Les stylistes, eux, ont récemment pris soin de le doter d’une enveloppe extérieure qui solidifie les liens familiaux avec les autres produits de la famille, notamment le plus gros Touareg. Chaque version chausse des pneus de dimensions distinctes à partir de 16 pouces, et on peut même porter du 19 ! Selon le même faste, VW a intégré des diodes électroluminescentes à ses projecteurs et, en option, les phares haut de gamme vont jusqu’à pivoter dans les courbes pour assurer un balayage au xénon encore plus sécuritaire.

Habitacle Le plastique règne en maître, mais il est tendre et parfaitement découpé. Il sert d’écrin à des cadrans et à des écrans placés selon une ergonomie exemplaire. On s’installe derrière le volant multifonction du Tiguan et on respire d’aise instantanément tellement les commandes paraissent naturelles. Les baquets avant sont particulièrement seyants, tandis que la banquette (mieux conçue pour deux que pour trois) offre une totale modularité : dossiers à inclinaison réglable et rabattables (60/40), assises coulissantes pour accommoder les passagers aux plus longues jambes, un accoudoir et une trappe à skis. Que demander de plus ? Au chapitre de l’espace de chargement, toutefois, le Tiguan n’a pu signer de miracles. Même en abaissant les dossiers, on se retrouve loin de la capacité des CR-V et RAV4 (mais proche de celle des rivaux sud-coréens).

Mécanique Bien que le Tiguan soit desservi par une pléiade d’engins sur le vieux continent, un coquetel apprêté à l’essence et au diesel, seul le 4-cylindres turbocompressé de 2 litres de 200 chevaux a traversé l’Atlantique. Il nous est familier, ce moteur, puisqu’il équipe aussi, chez VW, les Golf GTI et Jetta GLI. Nous avons le choix de l’accoupler avec une boîte de vitesses manuelle ou automatique, toutes deux comptant 6 rapports. La Tiptronic (la plus en demande) comporte des modes Manuel et Sport. Nous avons également à trancher si nous préférons un Tiguan à traction ou à transmission intégrale 4MOTION (un choix qui ne se pose pas avec la version Highline qui l’incorpore de série). La capacité de remorquage a été établie à 998 kilos (2 200 livres).

Comportement Certains acheteurs iront voir du côté de Toyota en raison du V6 embarqué dans le RAV4. Pourtant, le 2-litres de VW est un petit bijou. Sa plage de puissance est généreuse, et nous n’avons jamais l’impression d’être à court de couple, à moins de délaisser le mode Sport de la boîte Tiptronic parce que, tout à coup, la consommation de carburant nous préoccupe davantage. La direction et le freinage sont tout autant brillants. Le système 4MOTION travaille de manière non intrusive et n’affecte presque pas la consommation de carburant. Sur chaussée régulière, le différentiel central Haldex se charge d’envoyer 90 % du couple aux roues avant. Mais dès que les capteurs détectent une perte d’adhérence aux roues arrière, celles-ci peuvent recevoir la quasi-intégralité de la puissance du moteur si le besoin s’en fait sentir.

Conclusion Comment se démarquer des utilitaires compacts aussi bien cotés que les RAV4, CR-V et, même, les Sportage et Tucson sud-coréens ? En offrant un produit typiquement allemand. Voilà l’atout numéro un du Tiguan. En fait, Volkswagen a réalisé dans cette populaire catégorie la même « germanisation » qu’elle a tentée dans le segment des fourgonnettes avec la Routan. La conduite allemande, musclée et souple comme un gymnaste olympique ; l’intérieur sans flafla, discipliné, pratique et, même, confortable, mais sans toutefois tomber dans les excès d’américanisation des récentes Jetta et Passat. Les qualités du Tiguan lui confèrent une personnalité distincte du groupe, et un prix à l’avenant, qui n’en finit plus de gonfler à cause des options alléchantes. Si vous pouvez vous contenter du modèle de base, il vous restera des sous pour le carburant super dont se nourrit le moteur turbocompressé. Sinon, allez quand même voir du côté de la concurrence puisque ce créneau est excessivement bien desservi par plusieurs constructeurs.

Points positifs:

Construction soignée

Moteur de premier choix

Comportement routier sain

Tableau de bord limpide

Points négatifs :

Espace de chargement compté

Carburant super

Versions Diesel oubliées en Europe

Facture élevée