Volkswagen Tiguan 2019

Volkswagen Tiguan

Pour la famille, pas le pilote

Jusqu’à tout récemment, le Volkswagen Tiguan avait une approche différente de la concurrence. Véritable Volkswagen, il mettait le chauffeur à l’avant-plan grâce à un agrément supérieur à la moyenne. Maintenant que le Tiguan s’inscrit à la suite des Passat, Atlas et Jetta dans leur américanisation, on délaisse cet aspect pour entrer dans les rangs en offrant beaucoup plus de plaisir aux autres occupants qu’au conducteur. Dans les faits, le Tiguan est mieux adapté que jamais pour la famille, mais le pilote en souffre.

Tour du propriétaire : 80 %

Alors que la première génération venait avec des airs un peu joufflus, le deuxième opus, introduit en 2017, s’aligne avec le reste de la gamme. On obtient maintenant des traits plus sévères mais très élégants. Clairement, Volkswagen vise de bien passer le temps. L’avant se distingue avec une quantité importante de chrome à la calandre et des blocs optiques aux DEL sur les versions les plus huppées. Au profil, pas de chichi. Quelques lignes horizontales bien droites l’allongent visuellement. Pour l’arrière, on retrouve des airs du grand frère Atlas avec des feux tout aussi rectangulaires. Volkswagen offre cependant la possibilité de « jazzer » le tout avec l’ensemble d’apparat R-Line, qui lui donne un look plus dynamique. On obtient notamment des roues allant jusqu’à 20 pouces en plus d’une collection d’appliques décoratives noires tout autour du véhicule. Dans ce cas, la banalité des lignes du Tiguan devient nettement plus agréable à l’œil.

Vie à bord : 85 %

Le changement de génération se montre on ne peut plus bénéfique au Tiguan, autrefois tout petit. Les ingénieurs ont observé de près ce que la concurrence fait en matière d’aménagement intérieur. Dès l’ouverture de la porte, on reconnaît l’ambiance de la nouvelle série de Volkswagen. L’ensemble des lignes s’entrecoupe en angles pour offrir une présentation moderne et libre de courbe. Selon la version, le Tiguan peut impressionner avec ses accessoires et son équipement. Le clou du spectacle : l’instrumentation entièrement numérique Cockpit Digital dérivée du Cockpit Virtuel d’Audi. Le système d’infodivertissement se montre simple d’usage et surtout très complet en matière de commodités. La qualité générale des matériaux fait un peu bon marché, mais la finition ne se prête pas au reproche.

Le Tiguan se distingue par son espace intérieur. Les occupants de la deuxième rangée ont plus de dégagement que la moyenne de la catégorie. De plus, on obtient quelques éléments de confort qui faciliteront la vie des personnes à bord. Son véhicule étant beaucoup plus imposant, Volkswagen pousse même l’audace d’offrir une troisième banquette pour deux enfants dans le coffre. De cette manière, le Tiguan et le Mitsubishi Outlander sont les deux seuls 7-places du segment. Aux volumes intérieurs, l’aire cargo ira de 340 à 2067 litres en fonction du nombre de dossiers en position.

Technique : 75 %

Fait rare dans l’industrie automobile, le nouveau moteur du Tiguan est moins véloce que le précédent. On obtient toujours un 4-cylindres de 2,0 litres, mais cette fois, la puissance passe de 200 à 184 chevaux alors que le couple se majore à 224, auparavant à 207 lb-pi. Au compte, le Tiguan a légèrement plus d’aplomb, d’autant plus que l’on propose une boîte automatique à huit rapports. Étant un VUS, il utilise également la transmission intégrale 4MOTION, un système réactif très compétent. Bien évidemment, il n’est pas fait pour les aventures en terres éloignées, mais comme filet de sécurité en période hivernale, il travaille bien.

Au volant : 80 %

Même s’il est moins incisif que précédemment, le Tiguan se démarque par une forme d’agrément de conduite. On trouve encore une justesse dans la direction qui est propre à Volkswagen, mais on la sent plus assistée. Ce qui lui « nuit » le plus, c’est son format plus généreux, qui a réduit le dynamisme à mesure que les pouces se sont ajoutés à l’empattement. Les suspensions continuent de bien travailler en accordant une belle fermeté, sans faire d’entrave au confort général. Pour varier les plaisirs, Volkswagen inclut plusieurs modes de conduite, dont un que l’on peut personnaliser. On pousse même l’audace d’avoir une programmation pour le hors-route. C’est invitant, mais vous n’irez pas tellement plus loin en forêt. On doit souligner un petit irritant en situations urbaines ou encore en accélérations : la boîte de vitesses donne des coups et des creux en matière de couple entre les passages des rapports.

Conclusion

Le Tiguan a bien changé quant à sa personnalité. Volkswagen a pris la décision de délaisser son approche unique pour une vision beaucoup plus conformiste. Tout comme pour les Passat, Atlas et Jetta, on vise une production de volume au détriment d’un tempérament singulier, qui visiblement attirait moins de consommateurs.

Forces :

1. Aménagement intérieur
2. Comportement routier sain
3. Mécanique frugale

Faiblesses :

1. Design conservateur
2. Puissance juste
3. Boîte de vitesses hésitante