Volkswagen Touareg 2013

Volkswagen Touareg

Le meilleur… ou presque

Volkswagen est l’une des deux seules marques à proposer un moteur Diesel dans l’un de ses VUS. Pour transporter de lourdes charges, pour remorquer ou pour s’aventurer hors route, le moteur Diesel conserve cependant toute sa pertinence en plus d’afficher des chiffres de consommation comparables à ceux des moteurs hybrides

Carrosserie

J’ai dû l’écrire cent fois, rien ne ressemble plus à un VUS qu’un autre VUS. Costaud, massif, le Touareg en impose, mais ne révolutionne rien en matière de design. La nouvelle calandre, qu’il partage avec les Jetta et Passat Made in USA, lui sied moins bien que celle d’avant, car elle le banalise. Bon, au moins, il n’est pas laid, contrairement à certaines créatures hideuses qui peuplent ce segment (Toyota 4Runner, Lexus RX, Infiniti FX, Acura ZDX…). C’est déjà ça de gagné.

Habitacle

On constate la même prudence à l’intérieur : la déco est sobre sans être austère, moins « arbre de Noël » que celle de la première génération avec son orgie de boutons et de voyants lumineux dans la console. La qualité des matériaux, elle, respecte les standards allemands ; c’est tout dire. Dans un Touareg, on est aussi bien assis à l’avant qu’à l’arrière. C’est digne de mention, parce que peu fréquent. La banquette arrière est bien sculptée et offre autant de maintien latéral que les sièges avant. Sans surprise, l’habitabilité fait, elle aussi, partie des points forts. Remarquez, le contraire serait impardonnable, vu les dimensions du véhicule. L’ergonomie mérite, elle aussi, une note parfaite : tout est à portée de la main, les gros boutons se manipulent aisément, et, contrairement aux autres marques allemandes, il n’y a rien de compliqué ; je me sens moins « techno-nul »…

Mécanique

Pour l’instant, deux moteurs figurent au catalogue : un V6 de 3,6 litres à essence (le même que celui de la Passat) et celui qui nous intéresse, un V6 turbodiesel de 3 litres à injection directe de carburant (TDI). Une version hybride est attendue au cours des prochains mois, en raison de l’allergie des Américains au diesel. Sur le papier, le V6 TDI est le moins puissant des deux (225 chevaux contre 280) mais ne vous y trompez pas, il est fort comme un bœuf. En témoigne son couple, nettement supérieur à celui du V6 de 3,6 litres (406 livres-pieds contre 265). De plus, le couple maximal est atteint à bas régime (entre 1 750 et 2 250 tours par minute). La capacité de remorquage est cependant la même pour les deux moteurs : 3 500 kilos. Le bilan est plus mitigé pour la boîte de vitesses automatique à 8 rapports. La première constatation, c’est sa lenteur. Le mode Sport lui donne plus de mordant, mais on perçoit encore de l’hésitation et des à-coups. Les freins, eux, ne manquent pas de mordant : ils pourraient sans doute stopper un avion de ligne.

Comportement

Le Touareg surprend d’abord par son agilité. Rapide, précise et juste assez ferme, son excellente direction permet d’exploiter au mieux l’étonnante maniabilité de ce gros véhicule. Il ne peut, non plus, défier les lois de la physique. Lourd et haut sur roues, il penche en virage si on le pousse un peu ; et si on le pousse encore plus, le sous-virage se manifeste en premier, puis le survirage.

Conclusion

L’Annuel de l’automobile 2012 a sacré le Touareg comme le meilleur de sa catégorie. Même si je suis l’un des auteurs de cet ouvrage, permettez-moi d’exprimer ma dissidence : il n’a pas eu mon vote en raison de la fiabilité aléatoire du modèle précédent. Chacun a sa conception d’un bon véhicule et, dans la mienne, la fiabilité est un élément essentiel, indispensable et incontournable. Je ne peux recommander un véhicule qui vous amènera régulièrement au département de Service de votre concessionnaire. Revu l’année dernière, le Touareg doit encore faire ses preuves à ce chapitre. Pour une location, cet aspect importe moins ; mais si vous achetez et, surtout, si vous envisagez le long terme, il serait sage de considérer une garantie prolongée. Auquel cas, privilégiez celle de Volkswagen, et non celle d’un sous-traitant.

Forces

La version Diesel

Une étonnante agilité

Une finition soignée

Faiblesses

Une fiabilité déficiente

Un poids conséquent

Une ligne qui manque de panache