Volvo C70 2011

Volvo C70

Petite cure de jouvence

Je persiste à dire que la C70 est l’une des bonnes idées de Volvo et une voiture très agréable à conduire, mais, à la lumière des chiffres de ventes, il semble que la population en général n’ait pas la même opinion. Au dernier salon de l’auto de Francfort, en 2009, Volvo a procédé à une mise à jour de sa C70 qui la rend un peu plus attrayante.

Carrosserie

Un peu comme les chirurgiens qui coupent derrière les oreilles pour tirer la peau, les gens de Volvo semblent avoir tiré tout l’avant de la voiture vers les rétroviseurs. Les feux en amande plus saillants s’inspirent directement de la XC60 ou de la récente S60. La calandre de plus grand format présente un logo Volvo grand format. À l’arrière, c’est le statu quo. La voiture semble toujours aussi bien campée sur ses larges roues, on notera juste un nouveau bouclier et l’intégration de feux à diodes électroluminescentes (DEL).

Habitacle

Le tableau de bord a été redessiné, offrant un aspect plus large et plus élancé, et la surface du tableau dispose maintenant d’une nouvelle texture de matériel de meilleure qualité. Il faut aussi souligner que la planche de bord est maintenant exclusive à la C70. Les sièges sont garnis d’un nouveau type de cuir souple, et la finition est mieux détaillée. Il faut toujours 30 secondes pour ouvrir ou fermer le toit. Et soucieuse de la sécurité, Volvo a ajouté à sa C70 des arceaux métalliques solides qui se hissent derrière les passagers du siège arrière pour créer un espace protecteur additionnel advenant un capotage. Ces arceaux, qui font partie du système de protection antiretournement de Volvo (ROPS), sont activés par un gyrocapteur. Vu que le cabriolet Volvo C70 a une vitre arrière en verre, les arceaux sont munis de petites pointes qui brisent la vitre pour garantir le fonctionnement approprié quand le toit est fermé.

Mécanique

Pas de changement en matière de mécanique. C’est toujours le 5-cylindres turbo qui se charge de la motorisation. Les 227 chevaux font le travail. Sans être sportive, les performances sont correctes. La puissance est livrée aux roues avant par l’entremise d’une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou d’une automatique à 5 rapports. Si vous me demandiez de choisir, j’opterais pour la boîte manuelle, mais l’automatique se révèle douce et sans accroc.

Comportement

Une C70 s’apprécie d’abord pour ses bonnes manières. Doux, musical et docile, le moteur de 2,5 litres fait patte de velours et s’accorde bien avec les boîtes de vitesses. Confortable, la Volvo l’est assurément, se dotant de tous les ingrédients nécessaires pour parfaire le bien-être de ses passagers. Dans la plus pure tradition Volvo, les sièges sont vraiment excellents, tant au chapitre du maintien que du confort de l’assise. La position de conduite est idéale, et l’habitabilité est largement suffisante pour quatre. Le châssis préfère, lui, le calme à la conduite sport. Son poids, ou devrais-je dire son surplus de poids, l’empêche de jouer les olympiens. Bref, mieux vaut rouler tranquille en profitant de l’insonorisation soignée et de l’excellente chaîne audio. Vitres remontées et filet antiremous (offert en option) en place, les occupants des places avant sont bien à l’abri des turbulences. Vous avez donc un bel agrément de conduite et de l’espace pour quatre adultes, chose assez rare du côté des cabriolets. Le seul regret si vous roulez le toit abaissé avec des invités est l’absence d’espace dans le coffre qui offrira à peine plus de 100 litres. Il faudra se déplacer léger.

Conclusion

Très agréable pour les promenades calmes, la C70 offre un confort absolu à défaut d’un comportement routier de voiture de rallye. Elle n’est pas réellement économique à la pompe, mais son prix, en revanche, est concurrentiel quand on la compare à une Audi A4, qui n’offre que deux places, ou une BMW Série 3, plus petite.

Forces

Moteur doux et généreux en couple
Agrément de la boîte Geartronic
Insonorisation soignée
Châssis sain

Faiblesses

Rapport poids-puissance décevant
Coffre étriqué en configuration cabriolet
Manque d’agilité
Consommation élevée