Volvo XC40 2020

Volvo XC40 

Recette infaillible, mais…

Depuis 2016, on assiste à une véritable révolution chez Volvo. La compagnie, qui stagnait depuis son dernier rachat par la firme chinoise Geely, renaît de ses cendres et chaque nouveau modèle qu’elle dévoile fait sensation. Ce fut d’abord le cas pour le XC90, puis récemment pour la berline S60. L’an dernier, ceux qui ont visité le Salon de l’auto de Montréal s’en souviendront. La coqueluche, c’était le XC40. Avec lui, tout a été bien pensé. On peut presque parler d’une recette infaillible. Presque…

Tour du propriétaire

La signature des produits Volvo, de prime abord, est réussie. Avec le XC40, elle s’exprime avec une confiance débordante. Surtout, on ne retrouve pas la touche traditionnelle apportée à tous les VUS de ce monde. Jetez un coup d’œil à l’avant et vous verrez davantage le museau d’une voiture. À l’arrière, l’impression fait VUS, mais se rapproche aussi de celle avancée par la bonne vieille familiale. Et puis, ce traitement deux couleurs fait craquer. C’était beau dans les années 50 et 60 et l’approche est encore magnifique aujourd’hui. Au menu, trois versions. Et, c’est à souligner, l’écart de prix d’une à l’autre est raisonnable.

Vie à bord

Ici, mon niveau d’enthousiasme en prend un coup et c’est attribuable à un élément en particulier. Les fleurs, d’abord. À l’avant, l’espace est généreux et la position de conduite est irréprochable. Les sièges, eux aussi, méritent des accolades; confort et soutien sont nickel. La présentation, également, plaît à l’œil. On apprécie l’intégration de l’écran au tableau de bord plutôt que l’exécrable mode qui vise à en planter un de type flottant partout. Les espaces de rangement, très nombreux, font aussi notre bonheur. Le pot, maintenant, concerne le système multimédia. Ce dernier a beau être complet et relativement facile à utiliser, il cache des commandes qui nous forcent à quitter les yeux de la route. Un exemple : le réglage de la température et de la ventilation exige qu’on pitonne sur l’écran. Inacceptable et dangereux! D’une entreprise qui se targue d’être la championne en matière de sécurité, ça ne passe pas. Et il y en a d’autres, sans compter qu’en cas de bris, plusieurs fonctions deviennent inutilisables. Du reste, l’espace est compté aux places arrière, mais les opérations de chargement profitent du fait qu’on peut obtenir un plancher plat en rabattant les sièges.

Technique

Le XC40 est assemblé sur une nouvelle plateforme modulaire qui pourra éventuellement recevoir d’autres genres de motorisation que celle proposée, soit un vulgaire (!) moteur à combustion. On parle ici d’un 4-cylindres turbo de 2,0 litres offrant 247 chevaux et un couple de 258 lb-pi. La traction intégrale est de série tous azimuts. La boîte de vitesses d’office est de type automatique et compte huit rapports. Surtout, son comportement se fait oublier, ce qui est une excellente nouvelle. Ceux qui aiment passer les vitesses manuellement trouveront des palettes au volant à compter de la variante R-Design.

Au volant

Outre le fait que le XC40 présente une belle bouille, c’est lorsqu’on en prend le volant qu’il marque des points. En vérité, peu de véhicules utilitaires sport me procurent un plaisir quelconque, à moins qu’on parle d’une bibitte excentrique comme un BMW X6 M, par exemple. Vous pouvez ajouter le XC40 à ma liste, lui qui livre un réel agrément. En fait, c’est surtout la rétroaction proposée qui plaît; on se sent en plein contrôle à son volant. Il ne faudrait pas le comparer aux plus sportifs de la catégorie, toutefois; le XC40 préfère la douceur à la robustesse, comme tous les produits Volvo. N’empêche, l’expérience est engagée et marquée par l’équilibre, un élément fort appréciable. La clientèle cible ne pourra qu’être séduite.

Conclusion

Le XC40 est voué à un bel avenir, surtout qu’une déclinaison hybride enfichable est en route et qu’elle précédera celle entièrement électrique. Le grand bémol, c’est l’historique de Volvo en matière de fiabilité. Au cours des dernières années, le système multimédia a montré plusieurs failles, tout comme la transmission. Bref, prudence, chers amis. Privilégiez le court terme, celui assorti d’une garantie.

Forces 

– Style différent et réussi

– Conduite équilibrée

– Sièges avant hyper confortables

Faiblesses

– Alertes d’angles morts en option. Allô, Volvo, il y a quelqu’un?

– Espace arrière compté

– Historique de fiabilité à surveiller

– Système multimédia omnipotent