honda CRV 2019

Honda CR-V

Remise en question

Depuis ses débuts en 1997, le CR-V est considéré comme un monument de fiabilité, l’ami sur lequel la famille peut compter en tout temps. Pour son cinquième opus, le CR-V effectue un virage technologique avec une importante réduction de sa cylindrée turbocompressée, maintenant à 1,5 litre. Bien que la mécanique soit de pointe, un problème significatif commence à se manifester. La situation est suffisamment sérieuse pour que l’on se remette en question quant à notre opinion sur l’actuelle génération du CR-V.

Tour du propriétaire : 80 %

Renouvelé en 2017, le CR-V demeure un exemple d’audace quant à son style. On trouve certainement une présentation avant assez chargée et à plusieurs paliers, mais l’ensemble reste équilibré. Pour le Touring, les blocs optiques passeront entièrement aux DEL pour un éclairage plus puissant. Au profil, les designers de Honda optent pour des traits profonds et tout en rondeurs. À l’arrière, on maintient les feux verticaux qui longent le pilier D tout en DEL, et ce, peu importe le modèle. Les versions LX à traction et LX AWD reçoivent des jantes de 17 pouces, alors que les, EX, EX-L et Touring reçoivent des roues de 18 pouces. Les distinctions d’un niveau d’équipement à l’autre se mesurent en quantité de chrome et par la présence ou non de projecteurs antibrouillard.

Vie à bord : 80 %

Avec toutes les années d’expérience acquises par Honda au cours des générations du CR-V, on arrive aujourd’hui avec un véhicule familial qui fait pratiquement un sans-faute. La planche de bord offre un style moderne qui s’aligne très bien dans le reste de la gamme. La finition ne se prête pas au reproche, même si l’on obtient passablement de plastique et que la fausse applique de boiserie n’a jamais eu l’air d’avoir une goutte de sève dans les veines. Le confort se veut aussi un point fort dans le CR-V. Les assises ne cintrent pas les occupants, mais demeurent agréables pour de longs trajets. Fidèle au marché, il possède plusieurs niveaux d’équipement, mais tous accordent les connectivités Apple CarPlay/Android Auto et les sièges chauffants à l’avant. La technologie Honda Watch, un système de caméra qui affiche notre angle mort, se manifeste dans l’EX. Fait étonnant, on retire cette innovation dans le modèle Touring au profit d’un signal lumineux dans les rétroviseurs extérieurs.

À l’arrière, il fait bon vivre. Les dégagements sont généreux pour toutes les tailles alors que trois personnes pourront y prendre place. Pour maximiser notre bien-être, il est même possible de modifier la position du siège. Dès ses débuts, le CR-V s’est distingué pour son aspect pratique. Le seuil du coffre demeure bas, facilitant le chargement. Toujours dans cette optique, le Touring permet un accès mains libres avec un simple mouvement de pied sous le pare-chocs. Pour ce qui est des volumes disponibles, les mesures iront de 1065 à 2146 litres.

Technique : 70 %

Honda pourrait avoir une position très enviable dans le segment des VUS compacts en nous offrant une version hybride. Bien qu’elle existe, elle est, pour le moment, réservée au marché chinois. De notre côté du Pacifique, une seule possibilité, le 4-cylindres turbocompressé de 1,5 litre dérivé de la Civic. Sous cette forme, il produit 190 chevaux et 179 lb-pi de couple. Il se jumelle à une boîte automatique à variation continue (CVT). Considérant la taille du CR-V, c’est un peu juste, d’autant plus que sa vocation familiale ne fait pas de doute. De plus, on arrive vite à la limite du remorquage à 680 kilos, soit la tangente du segment. Le modèle LX de base est livrable uniquement avec une traction, alors que tous les autres adoptent le RealTime AWD, une transmission intégrale réactive efficace mais peu adaptée à la conduite hors route. Visant l’économie, le CR-V performe bien à ce chapitre avec une consommation sous les huit litres aux 100 km. Toutefois, bien qu’il soit à la page côté technologie, il semble que Honda commence à éprouver certains problèmes techniques. De plus en plus de cas sont répertoriés où l’essence se mélange à l’huile du bloc moteur, faisant ainsi augmenter la pression sur les joints d’étanchéité. Nous voilà avec une réserve sur le CR-V.

Au volant : 75 %

Peu de gens achètent un VUS familial avec une folle envie d’avoir un agrément de conduite relevé. Dans le cas du CR-V, son comportement général s’est grandement amélioré avec cette génération. Ce n’est pas sportif, mais la communication est plus efficace. Honda propose aussi un vecteur de couple assez discret qui permet la prise d’un virage avec plus d’entrain sans déstabiliser le véhicule. À ce titre, les suspensions travaillent bien pour maximiser le confort des occupants. Honda se fait un point d’honneur d’offrir le plus d’aides et d’assistances à la conduite possible dans le CR-V, et ce, dès l’ouverture de la gamme. Malheureusement, elles sont intrusives, si bien qu’après quelques excès, vous chercherez désespérément le bouton pour en faire la désactivation.

Conclusion

Le CR-V est arrivé au sommet de son art. Franchement, d’un point de vue familial, il fait tout ce qu’on lui demande et même plus. Ses seules lacunes lui viennent de sous le capot. Pas d’hybride et surtout le problème qui se pointe avec le 1,5-litre. Espérons que Honda réglera la situation rapidement, car cela pourrait entacher l’impeccable réputation du CR-V.

Forces :

1. Aménagement intérieur
2. Sécurité active et passive de série
3. Valeur de revente

Faiblesses :

1. Toujours pas d’hybride
2. Puissance juste
3. Quel est le problème avec le 1,5-litre?