honda Fit 2016

L’Annuel de l’automobile 2016

Évolution

Honda

Fit

Petit pot, beaucoup d’onguent

Par Alexandre Crépault

La Fit a toujours été l’une de mes recommandations personnelles en raison de son aménagement intérieur hyper pratique, son comportement agile, sa quasi invincibilité et son excellente valeur de revente. Son plus gros défaut a toujours été son prix, lacune que Honda a réussi à tempérer quelque peu depuis que la production de la deuxième génération du modèle a déménagé au Mexique.  

Tour du propriétaire

Proposée uniquement sous la forme d’un hayon, la Fit illustre à merveille l’expression anglaise « small on the outside, big on the inside » (petite de l’extérieur, grande à l’intérieur). La recette hondaïenne comprend un réservoir d’essence placé sous le siège du passager, un empattement étiré au maximum et l’utilisation d’une suspension arrière plus compacte qui élimine la barre stabilisatrice. J’aime le look style goutte d’eau, et la hauteur du pavillon explique en partie les miracles possibles en matière de chargement. Le châssis est à la fois plus léger et plus rigide que l’ancien, de sorte que le constructeur a presque décroché une note parfaite lors des tests de collision de la NHTSA, alors que l’IIHS lui a décerné son Top Safety Pick Award. Parlant de sécurité, toutes les Fit sont munies d’une caméra de recul.

Vie à bord

On l’a écrit et répété, c’est à bord de la Fit qu’on comprend réellement les atouts qu’elle contient, en commençant par son espace. Quatre adultes, même de grande taille, y prennent place confortablement. La deuxième génération a d’ailleurs gratifié les passagers arrière de millimètres supplémentaires, surtout à hauteur des genoux. Oui, ça affecte un peu la capacité de la soute à bagages, mais celle-ci demeure la plus spacieuse de son segment et, une fois les dossiers 60/40 abaissés, son espace cargo excède celui d’une Mazda3 Sport. Ce n’est pas tout : le système MagicSeat permet aussi de relever l’assise des sièges à la verticale pour transporter des choses en hauteur, telle une plante, tandis que le siège du passager avant se rabat à plat pour autoriser le charriage d’un long objet (comme une girafe, petite et endormie…).

L’instrumentation a pris un virage moderne. Sa présentation lisse rappelle la surface sans ronds des nouveaux poêles. Mon doigt a parfois tâtonné avant d’obtenir satisfaction et la lecture en plein jour avec des verres polarisants est ardue. L’ergonomie tout autour est bonne, à quelques exceptions près : l’appuie-bras central est trop bas, celui de la portière manque cruellement de rembourrage et l’interrupteur de chauffage des sièges s’accroche facilement. Tant qu’à être au bureau des plaintes, Honda devrait ajouter un réglage lombaire au trône du conducteur, lequel offre toutefois un soutien latéral décent. L’équipement de série comprend la connexion Bluetooth et l’écran LCD de 5 pouces, mais il faut grimper au modèle LX pour jouir de la climatisation. La livrée EX ajoute le système LaneWatch, qui affiche sur l’écran ce qui se passe dans l’angle mort du passager, un gadget auquel on s’attache rapidement. Enfin, la version toute garnie EX-L Navi comprend, entre autres, le cuir, l’accès sans clé, le système de climatisation automatique et, vous l’aurez deviné, la navigation par satellite.

Technique

Le 4-cylindres 1,5 litre développe 130 chevaux et il peut être jumelé à une boîte manuelle à 6 rapports ou à une CVT (le choix de 72 % des Québécois et de 79 % des Canadiens) doublée de palettes au volant sur les modèles EX et EX-L Navi. La consommation de carburant s’est améliorée depuis la naissance de la Fit en 2007. Vous devriez pouvoir obtenir une cote moyenne d’environ 7 litres aux 100 kilomètres.

Au volant

Le confort de la Fit est meilleur que jamais, car elle se montre plus stable, plus silencieuse et plus puissante. Honda excelle à fabriquer des transmissions à trois pédales, et la Fit ne fait pas mentir cette réputation. Vous n’avez même rien à craindre de la CVT. Elle simule intelligemment les changements de vitesse et s’utilise très bien au quotidien.

Conclusion

Cette sous-compacte déploie des trésors d’ingéniosité pour contenir comme une compacte et son nom adapté librement de l’anglais au français lui va comme un gant : on peut en « fitter » dedans en titi! Son prix étant devenu concurrentiel, l’opération séduction fonctionne.

Forces

Aménagement intérieur polyvalent

Tableau de bord moderne (avec des bémols)

Qualité et valeur de revente

Moins

Ergonomie perfectible

Certains matériaux durs