honda HRV 2018

Honda HR-V

Annuel 2018

Par Alexandre Crépault

La prochaine voiture de ma mère

Ma maman magasine sa prochaine voiture. Ses critères sont fort simples : fiable, spacieuse mais de petit gabarit (avec un hayon), économique à rouler (dépréciation, entretien, consommation, etc.) et dotée finalement de la transmission intégrale. Tiens, tiens, il me semble que je viens de nous introduire le Honda HR-V…

90 %

Tour du propriétaire

Il y a un écart de 10 000 $ entre le HR-V LX de base à deux roues motrices et un HR-V EX-L Navi tout équipé à transmission intégrale. Je vous mets au défi de trouver une différence visuelle quelconque entre l’un et l’autre quand on les examine de l’extérieur. Outre les phares antibrouillard, les rails sur le pavillon et le panneau de toit ouvrant, c’est du pareil au même. Au grand désespoir de ma mère, Honda a décidé de limiter la palette de couleurs du HR-V à des teintes sobres, sinon ennuyeuses, allant d’un gris à d’autres teintes de gris, en passant par le blanc et le noir. Bon, c’est vrai, on trouve aussi du rouge, mais seulement sur la version la plus coûteuse.

90 %

Vie à bord

C’est l’aspect pratique du HR-V qui le distingue face à la concurrence, et qui du coup séduit la mamma. Malgré ses dimensions moyennes pour le segment (la Subaru Impreza est plus longue, le Mitsubishi RVR plus haut et le Jeep Renegade plus large…), l’espace de rangement dans le Honda est le meilleur de la catégorie. Comme la sous-compacte Fit, le HR-V fait usage du système Magic Seat qui permet de jouer avec la configuration des sièges et ainsi libérer de l’espace pour toutes sortes d’objets à transporter. Par contre, deux irritants notables sont ressortis lors de nos essais. De un, l’absence d’interrupteurs traditionnels (le HR-V utilise plutôt des pavés tactiles atroces à manipuler) et, de deux, une ergonomie qui semble favoriser légèrement les conducteurs de plus grande taille. On doit aussi noter un environnement à l’ambiance pas très jojo (comme l’extérieur) mais d’une qualité indéniable.

90 %

Technique

C’est un moteur atmosphérique de 1,8 litre qui est chargé de déplacer la masse relativement considérable du HR-V. La boîte manuelle est disponible sur la version de base, tandis qu’on obtient en option, ou de série sur toutes les autres variantes, une boîte CVT. La transmission intégrale est aussi possible sur les modèles LX et EX, tandis qu’il va de soi avec l’EX-L Navi.

70 %

Au volant

Tout est relatif. Pour moi, le HR-V manque cruellement de puissance. C’est un peu moins pire avec la boîte manuelle, mais il faut alors dire sayonara à la transmission intégrale. Les décibels sont aussi élevés dans la cabine, surtout si on essaie de tirer profit de chacun des 141 chevaux. Du même coup, la consommation de carburant en prend pour son rhume. La direction est très légère et la conduite, peu inspirante, bien que confortable. Par contre, pour ma mère, le HR-V possède toute la puissance dont elle a besoin. Et elle ne s’est jamais doutée que le multisegment était doté d’une CVT en lieu et place d’une boîte automatique traditionnelle.

85 %

Conclusion

Après cet essai, le HR-V s’est davantage affirmé aux yeux de ma mère comme le véhicule parfait. Et elle ne semble pas être la seule à penser ainsi. Au moment d’écrire ces lignes, le HR-V était l’utilitaire sous-compact le plus vendu au Québec en 2017. Cela ne le rend pas pour autant attrayant pour tout le monde. Les junkies de la performance lui préféreront sans doute le Mazda CX-3, alors que les amateurs de plein air reluqueront probablement du côté du Subaru Crosstrek et du Jeep Renegade, sans parler des nouveaux venus qui débarquent sans cesse dans ce segment ultra-populaire. Mais pour maman, c’est réglé.

Forces

Spacieux

Fiable

Valeur sûre

Faiblesses

Commandes tactiles peu conviviales

Des performances moyennes

Une allure discutable