21 990 $
Honda Insight
L’économe ennuyeuse
Appelez ça de l’entêtement, de l’acharnement thérapeutique, de la folie pure, qu’importe, car toutes ces expressions s’appliquent à l’approche de Honda envers son Insight. Depuis le retour de cette dernière sur le marché, en 2010, c’est simple, c’est la catastrophe. Ce n’est pas que le modèle manque de pertinence ou ne soit pas efficace. C’est plutôt que Honda n’arrive pas à convaincre grand monde des bienfaits de son hybride pensé pour la famille. Tout semble une question de « timing » et de mise en marché, car du côté de Toyota, l’aventure Prius fonctionne. Chez Honda, on a erré, mais où ?
Carrosserie
En observant de près l’Insight, plutôt que de contempler la réalisation audacieuse d’une entreprise dédiée à la cause verte, on remarque plutôt une œuvre marquée par une absence éhontée de créativité. Comme design insipide, difficile de faire mieux. Le pire, c’est que, au passage, Honda a imité la recette Toyota; l’Insight ressemble (trop) à la Prius, une autre qui ne gagnera pas de concours de beauté. Si seulement on avait proposé quelque chose d’unique et de différent…
La proposition nipponne est offerte avec deux habillages, soit LX et EX, mais dans une seule configuration. Pas de famille de modèles, à la Prius, du moins pas encore.
Habitacle
À bord, la présentation est dans le ton; ce n’est ni laid, ni extraordinaire. La quantité d’information relayée au conducteur le tient informé sur tout ce qu’il souhaite savoir, y compris son dossier de conduite écoresponsable. C’est apprécié. La présentation de l’ensemble n’est pas sans nous rappeler celle de la Civic avec ce tableau de bord scindé en deux. Qu’on aime ou pas, c’est efficace et très pratique pour la consultation de notre vitesse de croisière, affichée à ras le pare-brise.
Au chapitre des sièges, le confort a été priorisé aux dépens du reste. Par conséquent, des baquets un peu spongieux et manquant cruellement de maintien nous accueillent. À l’arrière, les passagers profitent d’un espace décent. Derrière eux, c’est aussi intéressant, alors que les batteries, de format compact, sont dissimulées sous le plancher du coffre et ne handicapent pas trop le volume de chargement.
Mécanique
C’est sous le capot que se trouve la pièce maîtresse de l’Insight. Sa raison d’être aussi. L’organe retenu est un 4-cylindres de 1,3 litre seulement, ce qui en fait l’un des plus petits blocs de l’industrie. Sa puissance est modeste, il va sans dire, mais avec l’apport du moteur électrique qui lui est jumelé (13 chevaux) et le couple de 123 livres-pieds, on réussit à se tirer d’affaire. Oui, on met une éternité pour atteindre les 100 km/h, ce qui se révèle périlleux dans les entrées d’autoroute, mais la performance n’est pas la carte de visite de cette bagnole. Plutôt, la consommation moyenne de 4,5 litres aux 100 kilomètres qu’on réussit à obtenir suffit pour nous coller le sourire aux lèvres. Le bémol, c’est que la boîte à variation continue est la seule offerte, et si vous avez l’habitude de nous lire, vous savez qu’on n’en raffole pas. Il faut ce qu’il faut, cependant, et pour maximiser l’économie en carburant, c’est elle qui s’impose en championne.
Comportement
Que la performance ne soit pas la raison d’être d’une voiture hybride, je veux bien, mais que systématiquement ces dernières soient ennuyeuses à conduire, là, j’achète moins. L’Insight, comme la Prius de Toyota, se révèle un véritable poison contre le plaisir. L’antidote qui pourrait y remédier, par exemple une suspension ferme et une direction communicative, Honda n’a pas cru bon l’utiliser, préférant y aller d’une recette qui a servi à Toyota avec la Prius. Encore une fois, si seulement on y était allé avec quelque chose de différent.
Conclusion
L’offre hybride se multiplie et se diversifie dans l’univers de l’automobile. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’Insight. Elle a beau offrir l’une des meilleures cotes de consommation, cela ne suffit plus. Pour séduire, ça prend du panache, une âme; elle n’a rien de cela, et ses chiffres de ventes en témoignent. Triste.
Forces
- Confort
- Cotes de consommation
- Qualité de finition
Faiblesses
- Ennuyeuse à conduire
- Style moribond
- Voiture qui manque singulièrement de caractère, d’identité
La cote Verte
consommation (100 km) 4,7 l
consommation annuelle 920 l, 1 334 $
indice d?octane 87
émissions polluantes co2 2 116 kg/an
Fiche d'identité
version(s) lx
transmission (s) avant
portières 5 places 5
première génération 1999
génération actuelle 2010
construction suzuka, japon
coussins gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)
concurrence ford fusion hybride, toyota prius
Fiche technique
moteur(s)
(lx) l4 1,3 l sact
puissance 98 ch à 5 800 tr/min ima (moteur électrique) 13 ch à 1 500 tr/min
couple 123 lb-pi de 1000 à 1700 tr/min ima (moteur électrique) 58 lb-pi à 1000 tr/min
boîte(s) de vitesses automatique à variation continue
performances 0-100 km/h:13,0 s
vitesse maximale 170 km/h autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage
suspension avant indépendante
suspension arrière semi-indépendante
freins avant disques
freins arrière tambours
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus p185/60 r15
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1 600 à 1 800 $
40 ans 1 000 à 1 150 $
60 ans 800 à 1 000 $
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 42
au canada 168
dépréciation (%) 45,6 (3 ans)
rappels (2008 à 2013) aucun à ce jour
cote de fiabilité 4/5
garanties et plus
garantie générale 3 ans/60 000 km
groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 3 ans/ kilométrage illimité
nombre de concesionnaires
au québec 65
au canada 229
nouveautés en 2014 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2 550mm
longueur 4 376 mm
largeur 1 694 mm
hauteur 1 427 mm
poids 1250 kg
diamètre de braquage 11,0 m
coffre 450 l, 891 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 40 l
Transport et préparation
1495 $