honda Odyssey 2012

Honda Odyssey

Pour le bonheur d’Ulysse et de Pénélope

Place à la 4^e génération de l’Odyssey. Mais comment améliorer une fourgonnette sur laquelle pleut les louanges depuis 1995 ? Honda a résolu le problème en formant une équipe de stylistes et d’ingénieurs déjà tous familiers avec l’Odyssey, chacun ayant possédé au moins un véhicule de l’une des générations précédentes. Deuxième critère : être parent. Si vous cochiez oui à ces deux préalables, vous étiez autorisé à travailler sur la nouvelle Odyssey avec des objectifs clairement tracés, soit d’améliorer la versatilité de la fourgonnette, de rehausser son confort et sa puissance et, paradoxalement, de réduire sa consommation.

Carrosserie Les stylistes, de leur côté, se sont mis en tête de dessiner une fourgonnette qu’on pourrait reconnaître du premier coup d’œil. On remarquera d’abord la ligne brisée qui parcourt le flanc, comme un éclair. Par rapport à la précédente Odyssey, la nouvelle est plus large, plus longue, plus basse. En un mot, plus athlétique. L’ensemble est davantage sculpté au lieu d’être une masse générique. Honda dit avoir augmenté la rigidité du châssis de 22 % (grâce à un apport accru d’acier à haute résistance) et amélioré de 5,5 % le coefficient de traînée. Mais comme le fabricant garde pour elle le coefficient précédent, ça nous fait une belle jambe. Versions LX, EX, EX-RES, EX-L et Touring au menu.

Habitacle S’il y a un type de véhicule pour lequel il faut absolument s’attarder à l’intérieur, c’est bien une fourgonnette. Tant qu’à transporter beaucoup de monde, particulièrement des enfants, et sur de longs trajets, aussi bien utiliser l’espace disponible pour agrémenter la vie de tout un chacun. Les innovations de l’Odyssey à ce chapitre sont nombreuses : un minifrigo logé au bas du tableau de bord des versions haut de gamme EX-L et Touring bon pour six cannettes (et on peut le désactiver); une poubelle sous la forme d’un anneau escamotable autour duquel on enfile un sac de plastique pour recueillir les inévitables reliefs du repas de la tribu; un disque dur qui, selon l’équipement, peut stocker numériquement 18 ou 175 CD; un écran vidéo HD (modèle Touring) si grand qu’on peut le diviser en deux (avec connexion HDMI, svp) pour que le cinéphile puisse s’adonner à sa passion sur une moitié d’écran, pendant que le maniaque de jeux utilise l’autre moitié pour recevoir sa dose quotidienne de PlayStation (prises pour fils intégrées); le système de navigation accepte les commandes vocales (en trois langues), et un disque dur de 60 gigaoctets sert à retracer la moindre ruelle d’Amérique du Nord et à télécharger vos photos préférées en guise de fond d’écran. Bref, vous avez compris qu’on ne s’ennuie pas à bord d’une Odyssey. Un plaisir qui se monnaye, toutefois, faisant grimper la facture finale du modèle Touring dans des stratosphères financières qui feront réfléchir plusieurs familles. Du côté des vertus davantage pratico-pratiques, on conserve la possibilité d’enfourner une feuille de contreplaqué (4 x 8) dans la soute une fois les sièges enlevés. Mieux encore, on peut faire sauter la console centrale pour transporter des objets vraiment longs. Véhicule familial par excellence, l’Odyssey a toujours pris soin d’étancher la soif à tout moment, et la cuvée 2011 n’escamote pas la tradition en offrant jusqu’à 15 porte-gobelet. Les places maintenant : l’Odyssey peut transporter jusqu’à huit occupants (sauf la version LX), mais l’accent a été placé sur la demi-douzaine. Ces six-là disposent de plus de centimètres à l’arrière que chez la concurrence. Hériter de la 3^e banquette n’est plus une punition. Et le nouveau design des flancs extérieurs abaisse les glaces de façon à rendre les déplacements moins pénibles pour les claustrophobes. Il est plus facile d’enlever les sièges médians, et la section centrale de la banquette du centre peut se transformer en console. La dernière banquette est rabattable selon le mode 60/40 et peut même disparaître complètement dans le plancher en un claquement de doigts. Cela dit, chez Chrysler et Dodge, tous les sièges, centraux et arrière accomplissent ce merveilleux tour de passe-passe grâce à l’ingénieux système Stow’n Go. L’Odyssey devrait s’abaisser à une certaine forme de flatterie. La capacité de chargement maximale est de 4 173 litres, dont 1 087 derrière la dernière banquette, si elle reste en place

Mécanique Le V6 de 3,5 litres est doté de la technologie i-VTEC (intelligent-Variable valve Timing and lift Electronic Control) qui jongle avec l’ouverture des soupapes. Les 248 chevaux s’expriment par l’entremise d’une boîte de vitesses automatique à 5 rapports (un 6^e s’ajoute dans le cas du modèle Touring). Bon, d’accord, quatre chevaux de plus et un couple qui gagne 5 livres-pieds, il n’y a pas de quoi pavoiser outre-mesure. Mais en s’arrangeant pour perdre près de 50 kilos, malgré ses nouveaux « gugusses », l’Odyssey est capable d’un 0 à 100 km/h en 8,8 secondes. Comme la Toyota Sienna prend 9 secondes, les ingénieurs de Honda se tapent dans le dos ! Ce sont les mêmes cocos qui ont cherché à reproduire les performances et la consommation d’une voiture de tourisme comme l’Accord. Ils ont de fait réussi à écrémer un litre d’essence aux 100 kilomètres, grâce notamment au VCM (Variable Cylinder Management) qui permet, au besoin, de n’utiliser que trois ou quatre cylindres. Ce faisant, la consommation oscille autour des 11 litres aux 100 kilomètres en ville et, surtout, de 7 litres sur l’autoroute.

Comportement En vertu de la caisse plus rigide et plus étanche, on se retrouve avec un intérieur plus silencieux, de sorte que les enfants rompront ce calme avec encore plus de sadisme. On remarque à quel point on s’est efforcé de rendre la direction docile et adaptée aux circonstances, c’est-à-dire lente et légère durant les manœuvres de stationnement et plus précise sur l’autoroute. Dès qu’on bouge le volant, le véhicule obéit. Le freinage n’a jamais été aussi constant et puissant grâce à des disques élargis aux deux extrémités. Les six coussins gonflables, les cinq places d’ancrage pour un siège de bébé et des scores parfaits aux tests de collision simulés par les organismes américains NHTSA et IIHS ont de quoi rassurer le plus craintif des parents. Un bateau ou une tente-roulotte à tirer ? L’Odyssey tracte jusqu’à 1 585 kilos. Comme la majorité des véhicules qui ne descendent pas du char d’assaut, l’Odyssey apprécie les routes lisses comme un billard. Puisque la chose tient du miracle, la fourgonnette fait son possible pour rendre les déplacements agréables et y parvient.

Conclusion Pourquoi une fourgonnette de nos jours ? Les chiffres ne mentent pas, on en vend moins qu’avant. Sauf que Honda a sondé le monde, et le monde a été clair : on en veut une ! En ajoutant qu’il privilégie l’économie de carburant, la sécurité pour les enfants à bord et un comportement routier stimulant. Absolument pas par hasard, l’Odyssey 2011 s’est attardée à chacun de ces points et rafle des palmes à tous ces chapitres. Honda jure avoir conçu le véhicule familial ultime et, franchement, difficile de contredire.

Forces Fourgonnette qui propose à peu près tout, de série ou en option, pour combler une famille – Nouvelle allure plus inspirante – Suspension douce

Faiblesses On ne devrait plus avoir à retirer manuellement un siège : hop, dans le plancher ! – Pas donnée, la qualité !