honda Odyssey 2015

Honda Odyssey

Vivement une famille !

La reine des fourgonnettes – du moins aux yeux de plusieurs critiques et consommateurs – a reçu un léger remodelage l’an dernier et, surtout, un aspirateur intégré ! Alors, svp, permettez que les ingénieurs de Honda prennent un répit bien mérité après autant d’efforts d’ingéniosité. La cuvée 2015 procède donc sans changements majeurs ou même mineurs, ne vous en déplaise.

Carrosserie

Personne, mais absolument personne n’achète une fourgonnette par passion. Il s’agit bien souvent d’un passage obligé par des responsabilités familiales. Il faut ce qu’il faut. Donc, aussi bien ne pas envenimer la situation avec un véhicule laid. Bonne nouvelle, l’Odyssey ne l’est pas. Même qu’elle est assez séduisante avec ses longs arcs et ses coins arrondis. La fenestration en escalier lui confère un air moderne. Les rétroviseurs assortis à la couleur de la carrosserie favorisent l’homogénéité de la coque habilement sertie de chrome. Les phares désormais fardés de noir, les antibrouillards ronds et le capot nervuré créent une impression de vélocité. Enfin, presque. Le côté pratique des portières coulissantes à seuil bas n’est plus à démontrer et leur déploiement assisté, un bonus que les parents fourbus apprécient.

Habitacle

Ils ne sont vraiment plus nombreux les constructeurs qui persistent à fabriquer des fourgonnettes. Or, pour rester dans le coup, il faut maîtriser un art entrelacé de trois disciplines : la modularité, la convivialité et la durabilité. Le premier point concerne les manières d’installer de 7 à 8 individus. À ce jeu, le génie de la banquette arrière Magic Seat transcende. En un clin d’œil, les sections 60/40 se retrouvent dans le plancher. Pour les places centrales, c’est moins gagnant. Elles permutent et coulissent, d’accord, mais pour les ôter ou les remettre en place, ce n’est pas de la tarte à cause de leur poids.

Côté convivialité, l’instrumentation centrale en forme de V s’est débarrassée de plusieurs interrupteurs pour faire la place belle à deux écrans superposés, celui du bas pour visualiser et contrôler tactilement les fonctions du véhicule, celui du haut pour la navigation et les images de la caméra de vision arrière de série. Que ce soit l’écran vidéo articulé du plafond assez large pour deux visionnements distincts (un jeu à gauche, un film à droite, par exemple) avec écouteurs sans fil, la glacière, le fameux aspirateur au tuyau assez long pour ne rater aucune anfractuosité, tout à bord de l’Odyssey conspire pour une grand facilité d’utilisation. Enfin, l’argument de la durabilité repose sur l’excellente valeur de revente.

Mécanique

Toujours fidèle au poste, le V6 de 3,5 litres de 248 chevaux a l’originalité de désactiver deux ou trois de ses cylindres quand le véhicule atteint une vitesse de croisière peinarde. La consommation, malgré tout, oscille autour des 11 litres aux 100 kilomètres, mais n’oubliez qu’il s’agit d’un véhicule de deux tonnes d’ordinaire chargé à ras bord. Depuis l’an dernier, tous les modèles sans exception ont droit à la boîte de vitesses automatique à 6 rapports, son sélecteur jaillissant du tableau de bord.

Comportement

Avec sa direction bien dosée, sa suspension souple, son insonorisation réussie et son tangage retenu, on s’étonne de pouvoir manœuvrer un véhicule aussi long aussi facilement. J’aime beaucoup le nouveau dispositif LaneWatch livrable à partir de la version EX. Je l’ai découvert en activant mon clignotant de droite. Aussitôt, des images en temps réel de la circulation à droite sont apparues dans l’écran du haut. J’ai su tout de suite si je pouvais changer de voie de façon sécuritaire. Merci pour cela à la petite caméra fixée au rétroviseur. Si pratique qu’on devrait en fixer une sur l’autre rétroviseur.

Conclusion

On revient souvent sur le prix élevé de l’Odyssey. Mais nous savons tous que rien n’est gratuit en ce bas monde (si ça l’est, on se méfie). Après avoir lu mon texte, je crois que vous avez totalisé comme moi plus de points positifs que négatifs. C’est pour ceux-là qu’on paye. Et puis, ce n’est pas comme si le choix était super compliqué : la Toyota Sienna au V6 plus puissant et l’AWD en option, la Nissan Quest au riche intérieur ou la Dodge Grand Caravan très abordable. Une chance pour nous, la Honda Odyssey fait tout sauf s’assoupir sur ses lauriers.

Forces

Pour une fourgonnette, pas laide du tout

Comportement doux et agile

Tellement conçue pour la famille !

Faiblesses

Manipulation ardue des sièges centraux

Plastiques durs (LX)

Facture qui peut être salée