honda Odyssey 2017

Honda Odyssey 2017

La sagesse de l’âge

Luc-Olivier Chamberland

Maintenant dans sa quatrième génération et sa dernière année sous cette forme, la Honda Odyssey, introduite en 2011, demeure une référence. L’excellence du produit ne s’est jamais démentie. Les monospaces sont certainement en déclin côté ventes, mais il existe encore un marché pour les personnes ayant démesurément besoin d’espace. Les « Soccer Moms » et les « Hockey Dads » désirant servir de navette pour l’équipe, la belle-mère, le chien, le chat, le voisin et le poisson rouge trouveront leur idéal pour aller où ils voudront en tout confort dans l’Odyssey.

Tour du propriétaire

Chez Honda, les designers ont fait un effort pour rendre la chose esthétiquement plus acceptable. Rien de sexy ici, mais la ligne de fenestration brisée apporte une distinction. Pour le reste, on commence à voir les signes du temps. Reste à espérer que la prochaine sera un peu plus « jazzée ».

Vie à bord

Sans l’ombre d’un doute, ceux qui ont assuré la conception de l’Odyssey avaient une famille. On trouve de l’espace en abondance pour 7 ou 8 personnes et le tout dans le plus grand des conforts. Ayant fait un voyage à New York avec cinq amis, j’ai vite réalisé que peu importe où l’on se trouve dans l’habitacle, il fait bon vivre. Pour illustrer mes propos, mes convives se battaient pour être sur la troisième rangée de sièges tant les dégagements sont amples. Il est rare que cet endroit soit une place de choix. Avec sa configuration 2+2+3, on accède aisément à toutes les assises. L’aménagement intérieur, avec ses 418 000 porte-gobelets(!), permet à tous de boire en quantité et les espaces de rangement ne font pas défaut. Il importe de souligner que le coffre est très vaste et profond, facilitant son chargement.

Selon les niveaux, les commodités iront d’élémentaires à très complètes. Le modèle LX est particulièrement dépouillé, alors que la Touring, la version la plus populaire, pouponne tous ses occupants avec une facture de près de 50 000 $. En matière d’ergonomie, la planche de bord est large, donc certaines commandes sont éloignées. Une bonne note à la position de conduite et à la visibilité presque sans entrave sur tous les angles.

Technique

Quand on déplace un immeuble à deux étages et tous ses occupants, on doit avoir une mécanique adaptée à cette mission. Honda revient avec son V6 de 3,5 litres de 248 chevaux avec un couple de 250 livres-pieds. Même s’il s’agit d’une vieille technologie, le moteur se montre toujours compétent. Son rendement et l’économie de carburant impressionnent. Au terme de l’essai de plus de 2500 kilomètres dans toutes les conditions possibles, la moyenne a tablé à 9,8 litres aux 100 kilomètres. La boîte de vitesse à 6 rapports brille. On trouve le parfait mélange entre la gestion du couple et la maximisation de la réduction de la consommation. Le seul bémol : elle n’est pas livrable avec une transmission intégrale.

Au volant

L’ADN de Honda ne se dément pas. Dans le segment, c’est elle qui offre l’expérience la plus plaisante. Ce n’est pas une S2000, mais dans le genre, c’est intéressant. Elle jouit d’une bonne stabilité sur la route grâce à la relative fermeté de ses suspensions et la direction accorde une certaine dose de précision. Pour les nouveaux parents qui se décident à faire le saut dans le merveilleux monde des monospaces, l’Odyssey est le produit qui causera le choc le moins perturbant quant à l’agrément de conduite.

Conclusion

L’Odyssey n’est plus une petite jeunesse, étant âgée de 6 ans. Toutefois, la qualité de la conception propre à Honda en fait toujours l’un des véhicules les plus enviables dans cette catégorie. Les Kia Sedona, Chrysler Pacifica et Toyota Sienna sont intéressantes, mais cette Honda offre le meilleur de tous les mondes. En plus, pour ceux pris avec un monospace pour les 10 à 15 prochaines années, elle vous sera fidèle grâce à sa légendaire fiabilité.

Forces :

1. Qualité générale Honda
2. Configuration intérieure
3. Mécanique exemplaire

Faiblesses :

1. Pas d’intégrale
2. Certaines versions coûteuses
3. Beaucoup de plastique à l’intérieur