honda Odyssey 2019

Honda Odyssey

Toujours bon premier

Cette année, l’Odyssey fête ses 25 ans. Bien des choses ont changé depuis 1994. Originalement, la fourgonnette de Honda était conçue et construite au Japon avec quatre portes traditionnelles à charnières. C’est seulement en 1998 que le plan de match a été repensé avec l’Amérique du Nord en tête et, plus précisément, avec la Dodge Caravan directement dans sa mire. La production du véhicule s’est alors installée à Alliston, en Ontario, quoiqu’elle ait rapidement déménagé vers Lincoln, en Alabama, où l’Odyssey y est encore construite, aux côtés du Pilot et du Ridgeline.

Tour du propriétaire – 90 %

Les planificateurs de produits chez Honda ont réussi à simplifier l’offre de façon à ne proposer que six variantes, sans options ou groupes d’options additionnels, du jamais-vu dans cette catégorie. Certains trouveront le prix d’entrée un peu abrupt, mais il ne fait aucun doute que l’Odyssey possède en masse de substance pour justifier les pesos demandés. À cet égard, si la sécurité de vos passagers figure parmi vos priorités, vous serez ravi d’apprendre que les résultats aux tests de collision sont impeccables et trônent au sommet de la catégorie, en plus d’un arsenal de systèmes de sécurité actifs offerts de série.

Vie à bord – 95 %

Entre minifourgonnettes, la vraie bataille se joue dans l’habitacle. Flexibilité, habileté, technologie, rangements et espace, toutes les grosses cartes sont sur la table. Eh bien, à ce chapitre, l’Odyssey représente ce qui se fait de meilleur sur le marché. Pour commencer, la présentation et l’organisation du tableau de bord sont à la fois modernes et pratiques. Les matériaux font bel effet, même sur les versions plus élémentaires.

Le centre de commande de l’habitacle, un écran central de huit pouces qui exhibe les applications du véhicule, un peu à la manière d’une tablette, est rapide et facile à adopter. En fait, l’Odyssey regorge de technologies pour les occupants : Wi-Fi, contrôle de la cabine par téléphone, espionnage des places arrière via le système CabinWatch, etc. Avec autant de fonctions au bout des doigts, il faut faire attention de garder les yeux sur la route!

Notons que la version LX de base offre un beau niveau d’équipement : sièges avant chauffants avec ajustement lombaire pour le conducteur, Apple CarPlay/Android Auto, caméra de recul, etc. La version EX, qui requiert environ 3000 $ de plus, se veut le meilleur rapport qualité/prix : portes coulissantes électriques, aspirateur central, avertisseur d’angles morts, toit ouvrant, etc. L’autre point important à souligner : il est possible d’ajouter le système de divertissement arrière avec écran de 10,2 pouces et lecteur Blu-ray à tous les modèles (à l’exception de la LX), ce qu’aucun autre concurrent ne fait. Bien sûr, on peut aussi se payer du cuir, un pare-brise plus épais et bien d’autres bénéfices exclusifs aux modèles EX-L et Touring. Mais peu importe son choix, on a droit à la même banquette du milieu Magic Slide qui permet une flexibilité sans précédent des places arrière. Le seul vrai bémol demeure le poids des sièges lorsqu’on veut les retirer complètement du véhicule.

Technique – 80 %

Si cette cinquième génération d’Odyssey innove à plusieurs chapitres, elle est loin d’une révolution mécanique. Pas d’hybride ni de traction intégrale, juste un traditionnel V6 jumelé à une boîte de vitesses automatique à neuf rapports. Le modèle Touring se farcit une boîte à dix rapports, question de justifier son statut d’Odyssey ultime, mais c’est à peu près tout.

Au volant – 90 %

On ne parlera jamais d’une minivan sportive. Mais l’Odyssey a toujours maintenu une réputation pour son comportement plus dynamique que chez la concurrence, et cette cinquième génération ne déçoit pas. La rigidité du châssis, dérivé du Pilot et du Ridgeline, est palpable derrière le volant. Le roulis est presque inexistant, tandis que la direction est plus précise qu’elle ne l’a jamais été. Malgré sa fermeté, la suspension absorbe les défauts de la route de façon à ne pas déranger les occupants. Le freinage est aussi meilleur que dans le passé. Au jour le jour, la seule chose qui manque est la caméra de recul avec une vue à 360 degrés, chose bien pratique quand on sait que l’environnement d’une fourgonnette est généralement miné de petits objets et de petites personnes.

Conclusion – 90 %

L’Odyssey demeure mon premier choix chez les minivans, principalement en raison des avantages notables que propose son habitacle plus inspirant, plus techno et plus convivial en plus d’un plaisir derrière le volant qui surpasse la concurrence. Sa fiabilité et son excellente valeur de revente sont aussi de bons atouts, quoique Toyota n’ait absolument rien à lui envier à ce chapitre. Mais il s’agit d’un vote de confiance qui n’est pas valable pour tout le monde. Les avantages de la motorisation hybride branchable de la Pacifica peuvent s’avérer énormes dans les bonnes circonstances. Et pour ceux qui ne jurent que par la traction intégrale, c’est alors vers la Sienna qu’il faut se tourner. Sans oublier la Sedona qui, jumelée à une bonne offre, peut s’avérer une option nettement moins coûteuse. C’est donc vraiment une question de priorité.

Forces

Sécuritaire

Habitacle gagnant

Conduite inspirante

Faiblesses

Pas de motorisation électrique

Pas de traction intégrale

Difficulté de retirer les sièges de la 2^e rangée