hyundai Accent 2019

Hyundai Accent

L’Accent québécois

Toutes proportions gardées, c’est au Québec que l’Accent s’écoule le plus en Amérique du Nord. Les ventes ont connu une baisse partout en 2017, une occurrence fréquente lorsqu’on se retrouve à la fin d’un cycle de production. N’empêche, un exemplaire sur deux livré au Canada l’a été chez nous. Quant au marché américain, si on respectait la proportion de transactions par habitant et qu’on l’appliquait au marché américain, il se serait vendu près de 357 000 Accent aux États-Unis en 2016. Or, la réalité a plutôt été de 79 766 unités.

Tour du propriétaire : 70 %

La nouvelle Accent a fait ses débuts mondiaux au Salon de Toronto en février dernier. Rappelons que le modèle d’ancienne génération avait été montré à la planète à partir du Palais des Congrès de Montréal. Respect pour la reconnaissance. Quant à la mouture 2018, elle emprunte les lignes de… l’Elantra. De loin, c’est confondant… et décevant, surtout qu’au printemps, Hyundai annonçait qu’elle allait désormais doter ses différentes catégories de véhicules de designs distincts. Il faudra attendre, de toute évidence. Sans être laid, disons que c’est très générique, surtout pour la berline. Heureusement, la variante à hayon vient sauver la donne un tantinet. Ça ne devrait pas affecter les ventes, toutefois.

Vie à bord : 80 %

On note une belle progression à bord, tant pour la qualité des matériaux que pour la présentation. On laisse heureusement la comparaison avec l’Elantra de côté alors que l’Accent dispose de son propre cocon, de sa propre signature. Cette dernière se veut riche pour ce qu’on considère comme une voiture sous-compacte. Son format a crû au passage à cette nouvelle mouture, si bien qu’on découvre l’Accent la plus spacieuse de l’histoire. Ça se traduit par un dégagement plus important pour tous les occupants pendant que la soute à bagages peut atteindre 616 litres avec la variante à hayon, dont la banquette est pliable en proportion 60/40. De son temps, l’Accent plaira à tous ceux qui unissent leur univers virtuel à celui de leur voiture.

Technique : 85 %

Il est rare qu’un constructeur nous propose un bloc moins puissant au passage d’une nouvelle génération de produit, mais c’est le cas avec l’Accent. Son 4-cylindres de 1,6 litre a perdu six chevaux pour en compter 132 et quatre livres-pieds de coupe pour en afficher 119. Je craignais un peu la catastrophe, honnêtement, mais le travail effectué avec la mécanique et les boîtes de vitesses fait que le régime moteur est mieux exploité lorsqu’on quémande un effort soutenu de tous les poulains disponibles. Le résultat : un moulin qui ne rechigne jamais et dont le ronronnement est rassurant. Une boîte de vitesses manuelle à six rapports est d’office, mais une transmission automatique, aussi à six engrenages, est livrable. La première est ma préférée, simplement pour l’agrément supérieur qu’elle procure.

Au volant : 85 %

Il n’y a pas si longtemps, il existait un monde de différences entre la conduite d’une sous-compacte et celle d’une compacte. Cet écart ne cesse de rétrécir à chaque évolution des premières. Jusqu’à quel point? Mon premier contact avec l’Accent a été comme passager. On était venu me récupérer à la pluie battante. Je suis monté à bord sans trop savoir dans quoi j’embarquais. Ce n’est qu’après quelques instants que j’ai réalisé l’identité de celle qui me transportait. Pourtant, le niveau de confort était tout sauf celui d’une voiture de cette catégorie. La conduite, elle aussi, a pris du galon. L’expérience est marquée par une belle insonorisation, une tenue de route précise, un dynamisme intéressant de même qu’une bonne maniabilité. Vraiment, on s’imagine sans problème au quotidien avec cette Accent, et ce, sans avoir à faire de compromis.

Conclusion : 80 %

L’offre est moins volumineuse qu’elle ne l’était dans le segment des sous-compactes, mais elle n’en est pas moins intéressante. Si l’Accent est convaincante, il en va de même pour la Yaris, la Fit et la Rio, pour ne nommer que celles-là. La petite coréenne devrait bien s’en tirer; elle a des arguments de poids.

Forces

• Plus spacieuse que jamais
• Moteur vigoureux malgré sa taille
• Version à hayon plutôt jolie

Faiblesses

• Version berline peu intéressante
• Style qui rappelle trop celui de l’Elantra