hyundai Elantra 2018

Essai routier – Hyundai Elantra BERLINE

Hyundai Elantra berline 2018

Par Antoine Joubert

Le succès de la maturité

Voilà maintenant un peu plus de 25 ans que la compacte de Hyundai sillonne nos routes. Et contrairement à plusieurs rivales qui ont maintes fois changé de nomenclature pour se rebâtir une réputation, l’Elantra a toujours persisté. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Hyundai récolte aujourd’hui les fruits de son labeur en se positionnant bonne deuxième dans le segment au chapitre des ventes, après l’indétrônable Civic.

Tour du propriétaire 90%

Au dévoilement de ce modèle, je suis, pour être honnête, demeuré sur mon appétit. Trop évolutif, trop peu audacieux en matière de design. Or plus le temps passe et plus je me rétracte. Cette berline est splendide, différente et surtout parfaitement équilibrée. En diriez-vous autant de la Civic? Qui plus est, l’arrivée de la version Sport en cours d’année 2017 a donné un peu de tonus à la gamme, qui a maintenant droit et pour la première fois à sa réelle sportive. On lui greffe de belles roues de 18 pouces, un museau qui transpire la performance, des jupes de bas de caisse et un diffuseur arrière. Rien de bien sorcier, mais le résultat est magnifique.

Vie à bord 80%

Spacieuse et offrant un habitacle ergonomique, l’Elantra propose un environnement convivial pour la petite famille. L’inclinaison du toit vers l’arrière rend parfois difficile l’accès à la banquette, mais on s’y fait rapidement. Autrement, l’Elantra contient l’espace et le dégagement nécessaires, même pour ceux qui doivent y installer des sièges d’appoint. Sans être riche, la présentation est élégante. Les commodités sont nombreuses tout comme les espaces de rangement. Et bonne nouvelle, l’Elantra adopte désormais l’application Apple CarPlay, qui brillait par son absence lors de son introduction. Hélas, l’Elantra n’est plus aussi généreuse en matière d’équipement qu’elle ne l’était à une certaine époque. Les versions se multiplient, Hyundai nous incitant à passer à la gamme supérieure. Oubliez d’ailleurs la version L de base, sans climatiseur ni technologie Bluetooth, et qui ne sert qu’à afficher un prix alléchant. Pour un minimum d’équipement, la version GL devient ainsi le modèle à considérer, lequel vous amène légèrement au-delà des 20 000 $. Puis, si la sécurité est au centre de vos priorités, Hyundai vous oblige à passer au modèle Ultimate, dont la facture frise les 30 000 $.

Technique (80%

Plus légère et faisant appel à un châssis nettement plus convaincant que celui du précédent modèle, l’Elantra peut aujourd’hui être considérée comme une voiture technologiquement très compétitive. Il faut aussi mentionner qu’elle utilise un 4-cylindres de deux litres de puissance honnête, et dont le rendement fait oublier l’ancien (et problématique) moteur de 1,8 litre. Mieux servi par l’automatique à six rapports, il impressionne aussi par sa consommation moyenne oscillant entre 7,5 et 8 litres aux 100 kilomètres. Sur route dans de belles conditions? À peine 6 litres aux 100 kilomètres. Et la bonne nouvelle, c’est que la version Sport à moteur turbocompressé ne consomme pas beaucoup plus. Par contre, la puissance est nettement supérieure, comme le confirme le 0-100 km/h bouclé en 7,1 secondes.

Au volant 80%

L’Elantra Sport aura été pour moi une des belles surprises de 2017. Impressionné par son dynamisme, son équilibre, l’agrément de conduite qu’elle procure et la précision de sa boîte manuelle, je me suis également laissé charmer par la sonorité du pot d’échappement. L’option de la boîte séquentielle à double embrayage est également un atout, son rendement étant tout aussi efficace. Maintenant, si vous ne recherchez pas la performance, sachez que l’Elantra ordinaire impressionne tout autant. Elle est certes moins puissante, mais elle propose une conduite équilibrée, une direction plus précise que dans le passé (une chance…) et un sentiment de sécurité qui, inconsciemment, vous met toujours en confiance. Je me permets toutefois de déplorer la présence de freins arrière à tambour sur certains modèles. Une économie de bouts de chandelles qui n’a pas sa place en 2018.

Conclusion 85%

Mature. Voilà le mot qui me vient en tête pour décrire cette berline intéressante à tous les niveaux (sauf dans sa version L). En fait, elle est à ce point dynamique qu’on pourrait s’interroger sur les raisons de l’absence d’un coupé, surtout en version Sport. Mais à cette question, les gens de Hyundai vous diront qu’on ne répétera pas deux fois la même erreur. Et pendant ce temps, Honda en écoule 6000 ou 7000 par an au pays…

Forces

• Construction nettement plus sérieuse
• Habitacle finement étudié
• Performances et agrément de conduite (Sport)
• Faible consommation
• Garantie sérieuse

Faiblesses

• Version L insignifiante
• Sécurité onéreuse (Ultimate)
• Freins à tambour arrière (certains modèles)