hyundai Entourage 2009

Hyundai Entourage 2009

Parce qu’il faut, tout simplement

Pour transporter la famille reconstituée ou l’équipe d’athlètes qui gravitent autour de son jeune, la fourgonnette n’a toujours pas son pareil sur le marché. Personne n’en veut vraiment, mais une fois stationnée dans l’entrée de garage, personne ne peut s’en passer. C’est ce à quoi est destinée l’Entourage de Hyundai. Et à défaut de montrer une forte personnalité ou de réinventer la catégorie, le véhicule a le mérite de proposer confort et bon rapport qualité-prix.

CARROSSERIE

Malgré quelques touches extérieures de chrome, l’Entourage n’arrive pas à se démarquer dans le paysage automobile et manque franchement de personnalité. Sauf qu’un tel constat, on pourrait le faire pour la plupart des fourgonnettes…

L’empattement de 3020 millimètres de l’Entourage figure parmi les plus longs sur le marché, ce qui dégage un bon espace intérieur. Par contre, la fourgonnette accueille sept, et non huit occupants, parce qu’elle a choisi les fauteuils au centre, plutôt que la banquette.

Si tout l’équipement de sécurité nécessaire est de série, l’Entourage souffre de quelques absents « technologiques ». Entre autres : le système de navigation (mais on y survit), le démarrage sans clé (ça, ça fait un peu plus mal) et la désactivation des cylindres (à ce chapitre, elle devrait suivre l’exemple de l’Odyssey de Honda). De fait, l’Entourage est actuellement l’une des fourgonnettes les plus gourmandes.

HABITACLE

Un peu comme pour l’extérieur, l’intérieur de l’Entourage manque de caractère. Les matériaux sont bien choisis et bien assemblés, l’insonorisation est très convenable, mais l’ensemble n’a aucun artifice et se contente d’un pratico-pratique un peu vieux jeu.

Heureusement, le confort est au rendez-vous. De longs trajets ne se font aucunement sentir au bas du dos des passagers, à l’avant et au centre. Bravo aussi pour ce dispositif des sièges chauffants avant qui propose cinq niveaux.

La troisième banquette n’est toutefois pas la plus confortable en ville, surtout avec trois occupants. Elle a néanmoins le mérite de disparaître dans le plancher en configuration 50/50 – et facilement s’il vous plaît. C’est moins évident pour les fauteuils : si les besoins en espace de chargement se font pressants, il faudra retirer les fauteuils de l’habitacle, et ils sont lourds et difficiles d’empoigne.

Quelques autres reproches, pendant qu’on y est : le volant n’est pas télescopique, et certaines commandes à la console sont malaisées à atteindre – j’ai pesté à m’étirer chaque fois que je souhaitais procéder à un réglage.

MÉCANIQUE

Ce qui propulse l’Entourage, c’est le V6 de 3,8 litres qui produit ici 250 chevaux – c’est dans la bonne moyenne. La boîte de vitesses automatique à 5 rapports qui y est jumelée propose le mode manuel, ce qui n’est pas le cas des grandes fourgonnettes du marché.

Pas de transmission intégrale pour l’Entourage, contrairement à la Toyota Sienna.

COMPORTEMENT

Tout doux, ce V6 de 3,8 litres, presque autant que la concurrence japonaise. Et très, très silencieux à l’arrêt – c’est à se demander s’il est en marche… Aussi, les passages de la séquentielle le font bien paraître, sans heurt et dans un bon étagement de la puissance. Conséquence : la puissance est très correcte pour faire bouger cette masse de près de 2000 kilos.

C’est plutôt le freinage qui manque de conviction : on se surprend à régulièrement s’immobiliser plus loin que prévu. Pour ce qui est de la direction, rien pour se sentir au volant d’un véhicule sport. À ce chapitre, l’Odyssey est plus connectée avec la route et fait mieux.

Sinon, dans l’ensemble, l’Entourage s’exécute avec une bonne douceur de roulement et une tenue de route bien campée – pour autant qu’on n’attaque pas les virages serrés comme Michael Schumacher, bien sûr.

CONCLUSION

L’Entourage n’innove en rien, manque la coche « technologique » et n’attire pas les regards admiratifs – d’ailleurs, attire-t-elle les regards tout court ? Reste que la fourgonnette de Hyundai est un compromis intéressant pour ceux et celles qui en ont vraiment besoin. Ne serait-ce que parce que sa version la plus en haut de l’échelle, la Limited, s’offre sous les 40 000 $.

FORCES

Bon rapport qualité-prix

Douceur de roulement

Confortable

Moteur très silencieux

Bonne puissance

FAIBLESSES

Direction qui manque d’inspiration

Sans personnalité, « in and out »

Pas de démarrage sans clé, pas de désactivation des cylindres

Sept et non huit places

Freinage qui manque de conviction