hyundai Genesis Coupe 2015

Hyundai Genesis Coupé

En quête d’identité

La berline Genesis étant fraîchement débarquée au cours de 2014, il est légitime de penser que le coupé du même nom soit lui aussi sur le point d’être revu de fond en comble. Pourtant, il faudra patienter quelque peu encore puisque le lancement de cette version 2.0 n’arrivera qu’en 2016, à titre de modèle 2017. Remarquez, cette stratégie n’a rien d’étonnant, le segment des coupés n’étant pas aussi lucratif que celui des berlines compactes ou celui des multisegments, par exemple.

Carrosserie

Même si cette attente prolongée pour la prochaine variante du coupé risque de déplaire à certains amateurs du modèle, il n’en demeure pas moins que ce coupé Genesis n’a pas perdu de son lustre depuis son introduction, en 2010. Certains trouvent encore à redire sur la refonte mineure de 2013, jugeant que le bouclier est trop chargé, tandis que les fausses trappes d’aération sur le capot n’aident en rien la crédibilité de cette première véritable voiture sport, mais bon, le constructeur doit tout de même procéder à des changements de temps en temps. La portion arrière est plus sage avec ses feux à diodes électroluminescentes. La bonne nouvelle, c’est que, de profil, ce coupé Genesis est toujours aussi joli avec sa fenestration unique.

Habitacle

La révision de 2013 a également contribué à rehausser la qualité de l’habitacle. Les plastiques de meilleure qualité ainsi qu’une nouvelle disposition de la portion centrale de la planche de bord ne nuisent pas. Pour plaire aux tuners de ce monde – cette voiture a été conçue pour eux après tout –, Hyundai a également inclus des jauges d’information entre les deux occupants, un détail qui ajoute un peu de piquant dans cet habitacle assombri. Évidemment, avec un coupé sport, le côté pratique est amoindri, mais le plaisir ressenti est, quant à lui, plus relevé. La position de conduite est donc relativement facile à trouver, le volant tombant parfaitement dans la main, et c’est la même histoire pour le sélecteur ou levier de vitesses. Si les deux baquets sport à l’avant se révèlent assez confortables pour les balades prolongées, ce n’est pas le cas pour la banquette arrière qui sera suffisante pour deux enfants, mais strictement une option de dépannage pour des adultes de grande taille.

Mécanique

Le coupé Genesis compte toujours deux options sous le capot. Le moteur à 4 cylindres turbocompressé de 2 litres, qui développe une puissance de 274 chevaux et produit un couple de 275 livres-pieds, constitue le moteur d’entrée de gamme, et force est d’admettre que ce bloc est une nette amélioration par rapport à la première version qui devait se contenter de 210 chevaux. L’autre niveau de performances est plutôt assuré par un moteur V6 atmosphérique de 3,8 litres d’une puissance de 348 chevaux et d’un couple de 295 livres-pieds. Pour ceux qui en veulent plus au quotidien – ou, même, sur la piste – ce V6 est celui qu’il faut choisir. Les deux moteurs peuvent être accouplés à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports ou à une automatique qui en compte 8, celle-ci proposant des changements manuels grâce aux leviers de sélection derrière le volant.

Comportement

Il sera intéressant de voir ce que le constructeur décidera pour la suite des choses. Osera-t-il réduire le poids de sa sportive pour s’attaquer directement au tandem Scion FR-S/Subaru BRZ ou plutôt de viser le segment occupé par la Ford Mustang ? Qu’importe, pour le moment, le coupé Genesis est une alternative plus maniable qu’une Mustang au quotidien, mais un peu plus lourde que la FR-S/BRZ. L’ajout de puissance aux deux mécaniques en 2013 a certainement bonifié les performances de la sportive sud-coréenne, même si les puristes trouveront à redire sur l’équilibre de cette voiture. En conduite soutenue, on ressent l’embonpoint de la voiture. Logiquement, la version équipée du petit moteur présente une répartition des masses avantageuse, mais malgré tout, je suis de ceux qui préfèrent la 3.8 GT, qui livre la marchandise quand le pied droit en redemande, la sonorité du V6 en prime ! Autre point à souligner, le coupé Genesis est une propulsion. Cette configuration n’est certainement pas recommandée pour le commun des mortels, surtout quand l’hiver frappe à nos portes, mais il est possible de la conduire annuellement malgré tout.

Conclusion

Il n’est pas parfait, ce coupé Genesis, c’est certain, mais pour une première incursion dans ce segment pointu, il faut saluer le travail des ingénieurs de Hyundai. Abordable, plaisante à conduire et bien assemblée, cette version 1.0 vaut encore le coup, surtout en considérant le temps qu’il faudra attendre pour la prochaine génération.

Forces

Moteurs performants

Belle gueule

Assemblage

Faiblesses

Museau exagéré

Places arrière inutiles

Un peu lourde sur la piste