hyundai Genesis Coupe 2016

Hyundai Genesis coupé

Un V8 en attente

Benoit Charette

2016 sera la dernière année pour profiter de la présente génération de Genesis coupé. Hyundai a déjà annoncé la venue d’un nouveau modèle à l’automne 2016 comme modèle 2017. Les rumeurs parlent d’un nouveau châssis, issu de la berline, avec une transmission intégrale H-Trac disponible, et, en option, d’un V8 de 5 litres qui dépassera les 420 chevaux. Mais regardons d’abord ce qui s’offre à vous cette année.

Tour du propriétaire

La Genesis coupé est arrivée en 2010 et a reçu quelques retouches esthétiques en 2013. Le devant est maintenant un peu à l’image de la Veloster, ce qui ne plaît pas à tous. L’ensemble est assez intimidant. La voiture est large et basse et montre un profil luxueux unique chez Hyundai. La Genesis coupé joue même les durs avec ses fausses prises d’air sur le capot, qui tiennent plus de la frime que des véritables performances annoncées.

Vie à bord

Avec un extérieur somme toute assez spectaculaire, nous serions en droit de nous attendre au même accueil à bord. Vous serez un peu déçu. Le coup d’œil général est bon, c’est la facture générale qui est un peu bas de gamme pour une voiture qui frôle les 40 000 $. Certains éléments de finition, comme les fausses surpiqûres dans le cuir ou les plastiques chromés, ne sont pas du plus bel effet. L’assemblage est rigoureux et de plus grande qualité depuis la refonte de 2013, mais ça pourrait encore être mieux. Pour ce qui est de l’ergonomie, rien à reprocher à ce chapitre. Les commandes tombent sous la main, la position de conduite est bonne et le confort des sièges se fait adéquat. La force des Coréens tient toujours dans la dotation, qui est toujours généreuse pour le prix. Vous obtiendrez en équipement de série bien des choses qui arrivent souvent en option chez les japonaises et toujours en option dans une allemande.

Technique

Hyundai n’offre qu’un seul moteur, c’est-à-dire un V6 de 3,8 litres de 348 chevaux. La voiture est livrée de série avec une boîte manuelle à six rapports qui fait un travail honnête, mais pour une utilisation au quotidien, nous lui avons préféré la boîte automatique à huit rapports avec manettes au volant. Cette boîte, contrairement à d’autres sur le marché, ne se contente pas de passer le plus rapidement possible les rapports pour économiser du carburant, mais laisse le V6 monter en régime et chante juste en haut de la gamme sonore. C’est seulement à mi-régime que le moteur fausse un peu. Vous ferez un 0-100 km/h sous la barre des six secondes, et le bruit du moteur devient un peu envahissant à plus de 115 km/h.

Au volant

C’est sur la route que la Genesis coupé ne tient plus la comparaison face à des adversaires japonais mieux équipés. La direction manque de précision, les suspensions sont trop élastiques sur chemin sinueux, l’endurance des freins s’essouffle rapidement et chaque franche accélération amène le châssis à se tordre un peu, malgré la présence d’un différentiel à glissement limité. Bref, la voiture a l’air d’une sportive, mais n’a pas la chanson. Nous avons testé ce véhicule sur piste il y a quelques années, et rouler à haut régime relève du défi. À des vitesses illégales sur nos routes, on sent un flottement général dans la voiture, qui semble rouler sur un nuage. Elle n’offre plus de communication avec la route, un sentiment assez peu rassurant. Il faut donc profiter de cette voiture à des vitesses modérées et ne pas la mettre au défi sur une route sinueuse. Espérons seulement que si Hyundai amène un moteur V8, elle regardera à changer châssis, suspension et amortisseurs.

Conclusion

Il faut prendre cette sportive pour ce qu’elle est. Un moteur assez puissant pour être amusant, mais sans aucune véritable prétention sportive, un peu comme une Camaro V6 ou une Mustang 4 cylindres turbo. On recherche avant tout le style.

Forces

Silhouette agréable

Bonne puissance du moteur

Équipement complet

Faiblesses

Direction peu précise

Manque d’endurance des freins

Bruit de vent à plus haute vitesse