hyundai Kona 2018

Hyundai Kona

La multiplication des pains

Daniel Rufiange

Quand j’étais jeune, mes parents me traînaient de force à la messe. Même si j’ai aujourd’hui en horreur la religion, toute religion en fait, je peux vous réciter des prières les yeux fermés et vous parler des histoires de grands-pères qui sont racontées dans la Bible. Comme la multiplication des pains. Vous savez, ce moment où, par magie, Jésus s’est transformé en boulanger sur le crack et a réussi à produire suffisamment de pain hot dog pour nourrir l’équivalent du nombre d’ouailles affamées du Centre Bell entre deux périodes. Eh bien, dans la réalité, on assiste aussi à une multiplication des pains et cette dernière se déroule dans le segment des VUS sous-compacts. Là, un nouveau joueur n’attend pas l’autre. Depuis deux ans, on les compte à la demi-douzaine. L’un des derniers disciples à se joindre à la table est le Kona de Hyundai, qui nous sera présenté fin 2017, début 2018.

Tour du propriétaire

Ouvrez une vieille édition de L’Annuel de l’automobile et comptez le nombre de représentants dans le segment des VUS sous-compacts. Comparez avec la liste de 2018 et vous verrez qu’on assiste à une explosion dans le segment. C’est de loin le créneau qui connaît la plus forte croissante dans l’industrie. En fait, depuis 2013, les ventes se sont multipliées par six. Quant au Kona, qui est assemblé sur une nouvelle plate-forme, il avance des lignes très audacieuses, une bonne nouvelle pour un retardataire dans le segment. Il pourra se démarquer face à des joueurs déjà établis. Et, concernant cette signature, notez qu’elle représente un regard vers l’avenir : les futurs VUS du constructeur l’adopteront.

Vie à bord

On aura droit aux toutes dernières technologies à bord de ce Kona. Par exemple la recharge sans fil pour le téléphone cellulaire. Avant de pouvoir tout mettre à l’essai, on se concentrera sur l’aménagement intérieur, qu’on nous promet avoir maximisé chez Hyundai malgré la taille compacte du véhicule. D’abord, l’accent a été porté sur la position de conduite, qu’on dit plus élevée, question d’offrir une meilleure visibilité. À l’arrière, les sièges sont rabattables de façon à obtenir un plancher plat. Pour donner le plus important volume possible, la configuration du rouage d’entraînement, du système d’échappement et de la disposition des éléments de suspension a été pensée pour placer le plancher le plus bas possible. Les gains, ce sera à vérifier, pourraient grandement profiter aux passagers arrière et faciliter le chargement.

Technique

Deux moteurs sont attendus dans les entrailles des Kona qui sillonneront les routes canadiennes. D’abord, un 4-cylindres atmosphérique de deux litres, lequel avancera une puissance maximale de 149 chevaux et 132 livres-pieds de couple. Le modèle de base sera servi avec la traction, mais la motricité aux quatre roues sera livrable. Idem avec le deuxième moteur, un 4-cylindres turbo de 1,6 litre d’une capacité de 177 chevaux et 195,5 livres-pieds de couple (on est précis ou on ne l’est pas). Pour les boîtes de vitesses automatiques, celle du moteur moins puissant comptera six rapports alors que c’est une boîte à sept rapports à double embrayage qui sera réservée à l’autre. Enfin, les aides à la conduite seront nombreuses à bord du Kona, Hyundai promettant d’offrir le VUS sous-compact le plus avenant à ce chapitre.

Au volant

Avant d’y aller d’un verdict, il faudra bien sûr prendre contact avec le véhicule. On peut imaginer ce Kona plus agile que son nouveau grand frère, le Tucson. Sur le plan de la conception, Hyundai mentionne avoir mis à contribution de l’acier à haute résistance dans une proportion de 51,8 %, question d’offrir une rigidité structurelle à la fois perceptible dans la solidité au niveau du comportement routier, mais aussi pour assurer une protection maximale aux occupants en cas d’impact. Comme c’est souvent le cas, la firme cousine Kia proposera aussi un produit similaire, ce dernier prenant le nom de Stonic. Les comparaisons seront inévitables.

Conclusion

Hyundai Kona ou Toyota CH-R? Ou encore Mazda CX-3, Chevrolet Trax, Buick Encore, Ford EcoSport ou Nissan Qashqai? La lutte s’annonce très intense. Pauvres petites voitures…

Forces et faiblesses (trop tôt pour juger)