hyundai Kona 2019

Hyundai Kona

La nouvelle coqueluche

Le Hyundai Kona a beau arriver parmi les derniers petits VUS sur le marché, il ne manque pas d’arguments solides pour autant pour titiller les acheteurs : du style à revendre, un habitacle pratique, un choix intéressant de moteurs et des prix concurrentiels.

TOUR DU PROPRIÉTAIRE

COTE : 85 %

Le Kona nous ramène en quelque sorte à l’époque du lancement du Tucson en 2005. Légèrement plus court que ne l’était ce dernier à l’origine (4,1 mètres contre 4,3), il vise néanmoins la même clientèle : l’automobiliste de la jungle urbaine. C’est le genre de petit véhicule polyvalent qu’on s’offre à la place d’une Accent ou d’une Elantra pour bénéficier d’une position de conduite haute et d’une transmission intégrale, mais aussi d’un utilitaire compact moins volumineux que le Tucson moderne. Car il faut admettre qu’au fil de ses trois générations, ce dernier a gagné bon nombre de centimètres et de kilos. Dans le créneau qu’il intègre, les dimensions du Kona en feront un rival pour les CX-3, EcoSport, Kicks, Encore et Trax. Sa garde au sol de 170 mm le place dans la moyenne, le petit Mazda étant au plus bas à 154 mm du sol et le Subaru Crosstrek au plus haut à 220 mm. Toutes les variantes du Kona ont des roues en alliage de 16, 17 ou 18 pouces. Non, pas de roues en acier. Hyundai mise beaucoup sur l’élégance et l’originalité de son véhicule, des qualités indéniables mises en évidence par des volumes équilibrés et un profil élancé qu’accentuent de grosses garnitures noires sur les arches de roues et les bas de caisse, un truc de designer servant aussi à suggérer la robustesse. À cela s’ajoutent une calandre en cascade et des optiques jumelant des phares circulaires à des feux diurnes à DEL linéaires au-dessus. Impossible de ne pas remarquer ce petit VUS lorsqu’il passe, d’autant plus que son nuancier propose plusieurs teintes vibrantes, comme le Jaune Acide (photos), en plus d’agencements deux tons qui marient les huit teintes à un toit noir ou gris foncé. Toutefois, contrairement à Nissan, qui offre un traitement de couleurs similaire à très bas prix pour deux des trois variantes du Kicks, le constructeur coréen a choisi de réserver le sien à une seule des cinq versions du Kona, la Trend, une des plus chères.

VIE À BORD

COTE : 88 %

Malgré ses dimensions réduites, qui en font un véhicule facile à manœuvrer en ville, le Kona dispose d’un habitacle très accueillant. Quatre adultes de taille moyenne y trouvent autant de dégagement pour la tête, les épaules et les jambes que dans ses différents rivaux. Par ailleurs, le coffre procure 544 litres de volume utile lorsque les dossiers asymétriques rabattables (de série) de sa banquette arrière sont en place. Comparable au volume de plusieurs modèles de cette catégorie, c’est 33 % de mieux que dans un CX-3 employé de même manière. Mais encore, le plancher de son coffre cache un espace de rangement additionnel très pratique, qui deviendra à coup sûr un fourre-tout très rempli dans bien des cas. En revanche, le panneau cache-bagages réduit considérablement la hauteur libre du coffre lorsqu’il est en place. Heureusement, il est amovible! Le constructeur a prévu une foule de dispositifs modernes pour rendre l’intérieur convivial et bien connecté. Ainsi, le système d’infodivertissement, qui a un écran d’affichage de sept ou huit pouces selon la version, incorpore les systèmes Bluetooth, Android Auto et CarPlay d’Apple. Les deux versions 1.6T, les plus cossues, sont aussi munies d’un dispositif d’affichage tête haute. Cet appareil projette une image virtuelle sur un petit panneau de verre transparent à la base du pare-brise et s’avère très pratique pour aider le conducteur à maintenir son regard sur la route.

TECHNIQUE

COTE : 90 %

Il y a plus du Tucson sous le capot qu’on le pense. D’abord, son moteur « Nu » (13^e lettre de l’alphabet grec), un 4-cylindres atmosphérique de 2,0 litres, est une variante de celui utilisé pour les Tucson d’entrée de gamme. Pour le Kona, il livre 147 chevaux, soit 17 de moins, ce qui convient amplement pour des véhicules à deux ou à quatre roues motrices servant en milieu urbain. Jumelé à une boîte de vitesses automatique à six rapports, ce moteur est le moins énergivore, du moins dans le cas des versions à deux roues motrices, qui ont une consommation moyenne de 7,9 litres aux 100 km. Les deux versions les plus chères du Kona, par ailleurs, reprennent le 4-cylindres turbo que délaisse le Tucson en 2019. Ce pimpant moteur de 1,4 litre et 175 chevaux produit du couple à revendre : 195 lb-pi de 1500 à 4500 tr/min. Cela convient parfaitement à ces versions livrées avec la transmission intégrale et une boîte automatique à sept rapports et double embrayage. Une simple pression de l’accélérateur fait frétiller ces Kona, plus que le moteur de 2,0 litres. Mais cette vivacité a un prix puisque ce moteur turbo affiche une consommation moyenne plus élevée : 8,6 litres aux 100 km, la même que le 2,0-litres lorsqu’il est jumelé à la transmission intégrale. Cette cote est naturellement moins attrayante que les 8,1 et 8,2 litres aux 100 km que promettent respectivement le Crosstrek et le CX-3.

AU VOLANT

COTE : 78 %

On l’a écrit, le Kona s’apparente beaucoup au CX-3 par son gabarit compact, mais aussi par son comportement routier agréable. Sa servodirection est très précise, alors que le freinage, qui est assuré par des disques aux quatre roues, se module avec précision. Cependant, ses versions à quatre roues motrices ont une suspension un peu ferme. Serait-ce causé par la suspension arrière multibras utilisée pour ces versions afin d’en optimiser le comportement routier et pour assurer une grande stabilité dans les courbes? Car les modèles à deux roues motrices, eux, se contentent d’un essieu arrière à barres de torsion couplées. À tout le moins, avec ces intégrales, le roulis dans les courbes est limité. Le talon d’Achille du Kona, car il en a un, est d’une autre nature. Ses montants arrière de toit arrière très larges et une ceinture de caisse haute limitent considérablement le champ de vision. Heureusement, le constructeur a choisi d’inclure dans la dotation de série de presque toutes les versions, sauf la moins chère, un dispositif de détection d’obstacles dans les angles morts avec assistance au changement de voie, de même qu’une alerte de circulation transversale arrière avec capteurs d’obstacles en marche arrière. Côté confort, il a également prévu des sièges baquets moulants à souhait qui sont chauffants de série, et ce, pour toutes les versions. Yé! Il y a même un volant chauffant, là aussi pour… presque toutes les versions. La moins chère, encore, n’en a pas, pas plus que de ces dispositifs d’aide à la conduite décrits plus haut. Ironiquement, Hyundai l’a baptisée Kona 2.0 Essential!

CONCLUSION

COTE : 85 %

Le succès commercial instantané dont a joui le Kona dès son arrivée sur le marché canadien a confirmé deux choses : qu’il était temps qu’il arrive et que la formule est la bonne. Parions qu’il en sera de même pour la version électrique qu’on découvrira bientôt (encadré).

Forces

Silhouette originale et élégante

Moteur turbo fringant

Habitacle polyvalent

Faiblesses

Visibilité arrière réduite

Suspension ferme (1.6T)