hyundai Tucson 2012

Hyundai Tucson

La beauté se vend bien !

Dans la catégorie très populaire des VUS compacts, Hyundai, avec son Tucson de première génération, se contentait d’une présence honnête dans le segment. Avec la refonte de l’an dernier, le H coréen a carrément pris le taureau par les cornes. Plus question de faire dans la demi-mesure. Et les consommateurs d’ici l’ont compris, avec une augmentation considérable des chiffres de ventes et près du tiers de ces ventes conclues au Québec.

Carrosserie

La silhouette effacée de ce petit multisegment de première génération a fait place à ces lignes organiques beaucoup plus réussies. D’ailleurs, depuis son arrivée, un grand nombre de modèles Hyundai ont reçu le même traitement esthétique (Sonata, Elantra, Accent, etc.), et cette nouvelle apparence extérieure, tellement importante de nos jours, fait le plus grand bien à Hyundai et à son Tucson. Le bouclier avant est, à mon avis, la partie la plus réussie avec ces phares en amande et cette calandre plus imposante. Certains diront que la fenestration latérale a été copiée sur celle du Nissan Rogue, mais pour le reste, Hyundai propose un petit VUS beaucoup plus alléchant qu’auparavant.

Habitacle

Bien entendu, la métamorphose s’applique aussi à l’intérieur. Si le dessin de la planche de bord reprend les courbes de la carrosserie, et si la qualité des matériaux est en hausse, il reste qu’on y trouve toujours du plastique dur. C’est un modèle grand public tout de même ! Le rétroéclairage bleu et blanc repose l’œil, et les commandes, pour la plupart, sont d’utilisation intuitive. La position de conduite est, elle aussi, très facile à trouver, surtout sur les versions plus huppées, mais on ne peut en dire autant de la vision latérale et de la vision arrière qui ne sont pas idéales. Au moins, les occupants ont droit à un équipement complet, et ce, même dans les versions de base. Que ce soit le télédéverrouillage électrique, le climatiseur, l’assistance au démarrage en pente ou le freinage en pente, le Tucson est bien garni dès sa sortie d’usine. Aussi, il faut mentionner que l’espace pour les passagers arrière a grandi avec le remodelage, un élément qui s’applique aussi au coffre plus volumineux. Quant au confort des sièges, j’ai trouvé qu’ils étaient un peu durs pour le fessier par moments.

Mécanique

Tout comme le premier Tucson, celui-ci peut être commandé avec deux motorisations, mais puisque Hyundai abandonne petit à petit les grosses cylindrées, le moteur V6 a cédé sa place à un 4-cylindres de 2,4 litres de 176 chevaux accouplé à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports (sur les versions GL à traction seulement) ou à une automatique à 6 rapports (GLS et Limited). Cette motorisation qui remplace l’ancien V6 est plus puissante et consomme moins, que dire de plus ? L’autre option, moins onéreuse, consiste à opter pour la livrée de base du Tucson, la L, qui est mue par un 4-cylindres de 2 litres de 165 chevaux, livré d’office avec une boîte manuelle à 5 rapports ou avec l‘automatique à 6 rapports offerte en option.

Comportement

J’ai pu conduire le Tucson autant sur une chaussée sèche que pendant une tempête de neige; je suis obligé de dire que ce VUS compact est plaisant à conduire. La direction n’est pas dépourvue de sensations, la suspension est peut-être sèche avec les jantes de 18 pouces proposées en option, mais le roulis est moins présent, et la tenue de route étonne pour un véhicule de cette hauteur. Bien sûr, les deux moteurs ne font pas du Tucson un foudre de guerre, mais ils font amplement l’affaire dans 95 % des cas. D’ailleurs, la boîte automatique à 6 rapports est très bien étagée, tandis que les manuelles à 5 ou à 6 rapports sont correctes, sans plus. De toute manière, bien peu de gens achètent des VUS pour le nombre de chevaux qui se trouvent sous le capot. Une dernière chose, l’insonorisation du Tucson pourrait être améliorée, mais il se fait pire dans la catégorie.

Conclusion

Il n’y a pas à dire, Hyundai a réellement fait du beau boulot avec ce VUS. Jadis, les ténors de la catégorie venaient de Honda avec le CR-V ou de Toyota avec son RAV4, mais il faut désormais compter le Tucson dans ce peloton de tête, sans oublier le cousin, le Kia Sportage.

Forces
Consommation de carburant améliorée – Superbe carrosserie –VUS plaisant à conduire

Faiblesses
Visibilité arrière et latérale à corriger – Capacité de remorquage limitée – Suspension ferme avec les jantes offertes en option