lexus IS 2007

Lexus IS 250/350

La sportivité sans l’agressivité

Renouvelée l’an dernier, la gamme des IS comprend une 250 à propulsion, une autre à traction intégrale et une 350, elle aussi mue par ses roues arrière.

CARROSSERIE

La silhouette des IS ne capture pas l’imagination mais il faudrait être de mauvaise foi pour la trouver banale comme l’était la précédente IS 300. Le nez pointu, les phares bagarreurs, la caisse haute, les réflecteurs aux formes bizarroïdes et le double échappement donnent des accents d’originalité à cette famille quand même conçue pour des acheteurs matures. Une mention spéciale à la peinture « tungstène nacré » : elle donne un look irréel à l’auto.

HABITACLE

Dans la 250, la sobriété règne; dans la 350, plus coûteuse, les boutons prolifèrent. Le dégagement pour la tête est limité à cause d’un pavillon pressé d’imiter celui d’un coupé. Les baquets sont confortables mais manquent de support sous les cuisses. Une longueur d’assise ajustable serait la bienvenue. L’espace attribué à la banquette arrière est un peu juste, comme chez la concurrence, et la 5^e place est surtout là pour dépanner.

La colonne de direction est ajustable électriquement, ce qui garantit une bonne position de conduite. L’accès et le démarrage sans clef (dispositif SmartAccess) fonctionnent sans heurts. Le bouton du contrôle de la traction et le sélecteur des trois modes de conduite (Sport, Normal et Neige) sont mal situés, dissimulés par le volant. On évitera de les chercher pendant qu’on conduit et, pourtant, on voudra les utiliser dès qu’une surface glissante se pointera…

Les IS offrent un avertissement ajustable de la vitesse et des changements de rapport grâce à deux témoins qui s’allument au moment où on atteint une certaine vitesse ou régime. Des gadgets qui assurent une conduite optimale tout en permettant au pilote de converser avec son passager.

MÉCANIQUE

La 250 utilise un V6 de 2,5L et 204 chevaux, tandis que la 350 dispose de 102 CV supplémentaires grâce à une cylindrée d’un litre de plus. Cette dernière, de même que la version à traction intégrale de la 250, réclament une boîte automatique à 6 rapports complétée par des palettes au volant. La 250 de base accueille de série une transmission manuelle à 6 vitesses, mais acceptera l’automatique moyennant supplément.

COMPORTEMENT

L’IS 350 a du coeur au ventre. Il suffit de le lui rappeler et la voilà qui nous catapulte de 0 à 100 km/h en six secondes, chrono à l’appui. La voiture est truffée de technologie. Dans une situation d’urgence ou même de panique, le pilote sera à même d’apprécier toute cette aide. Cela dit, il ne faut pas y chercher la personnalité d’une authentique sportive. Certes, le moteur est fougueux et l’échappement émet un chant inspirant mais ça reste une Lexus, une berline qui mise avant tout sur la bienséance.

Les palettes séquentielles au volant sont agréables au toucher, mais leur sélection des rapports n’est pas assez rapide. La suspension manque de fermeté et les freins ne sont pas assez puissants.

La direction, retranchée dans ses limites, ne travaille pas en chœur avec l’accélérateur et les freins. Ainsi, si j’aborde un virage de manière agressive, le freinage devient difficile à doser. Si on tient le régime au-delà de 5000 tr/min, il faut se méfier de l’accélérateur qui prend du temps à réagir; mais dès qu’il se réveille, il propulse la voiture vers l’extérieur. Puisque qu’on ne peut pas désactiver les contrôles de la traction et de la stabilité, impossible de laisser l’arrière décrocher…

Oh, et puis, où donc se cache la IS 350 manuelle?

CONCLUSION

Des critiques dont tiendra compte seulement l’accro à l’adrénaline. Pour les autres (i.e. la majorité des acheteurs de Lexus), les attributs des IS en font une famille axée sur la souplesse, le bon goût et même la sécurité d’esprit quand on pense à la version à traction intégrale.

FORCES

Trio de modèles pour tous les goûts

Qualité d’assemblage irréprochable

Véhicules plaisants à regarder et à conduire

FAIBLESSES

Dégagement à la tête trop juste

Seuil de coffre élevé

Absence d’une version 350 manuelle