lexus LX 470 2007

Lexus LX470

Abusif

Les articles traitant de gros VUS comme le Lexus LX470 rapportent tous que ce type de véhicule consomme de façon démesurée, étant donc par le fait même un moyen de déplacement néfaste pour l’environnement. Ici, il est toutefois inutile d’en discuter puisqu’avant tout, c’est le chiffre au bas de la feuille de vitre qui choque. Plus de 100 000 $ pour un Toyota Land Cruiser en tenue de gala, c’est pratiquement une insulte à l’intelligence.

Carrosserie – Porte-étendard de la famille des VUS Lexus, ce véhicule n’est pas, contrairement aux croyances de plusieurs, un produit original. Il s’agit en fait d’un clone du Toyota Land Cruiser vendu chez nos voisins du sud, auquel on a greffé des attributs plus nobles. Tout de même, son design étant à la fois vieillot et conservateur, le LX470 n’a rien pour épater la galerie. Disons qu’ici, nous sommes loin de l’extravagance d’un Escalade ou d’un Navigator! Pour le côté m’as-tu-vu, vous pouvez repasser!

Habitacle – Dans la plus pure tradition Lexus, on retrouve un habitacle dont le niveau de finition est exemplaire. Les sièges des deux premières rangées offrent un confort princier tandis que la dernière banquette exige une grande souplesse tant elle est difficilement accessible. Signe des temps, cette dernière n’est pas rabattable à plat, mais peut en revanche être repliée en deux parties sur les parois latérales, un peu comme avec le Honda Element. Côté équipement, le LX470 offre à peu près tout, y compris la navigation par satellite et une fabuleuse chaîne audio Mark Levinson. Lexus a même équipé son VUS d’une fonction d’aide à la conduite nocturne, qui fait refléter une petite image dans le pare-brise sur laquelle tout obstacle de la route est visible. En fait, le seul oubli inacceptable est un système de divertissement avec lecteur DVD, que Lexus a choisi d’offrir en option au coût de 4798 $. Avouez qu’il faut le faire !

Mécanique – Le LX470 fait appel à un V8 de 4,7 litres qui, depuis l’an dernier, se voit doté du système de calage variable des soupapes. Cela lui confère une puissance de 275 chevaux (bien modeste à côté des 403 chevaux du Cadillac Escalade), tout juste suffisante pour permettre au véhicule de ce gabarit là. Malgré sa puissance limitée, il se fait apprécier pour sa grande souplesse et son faible niveau sonore. La boîte automatique tente pour sa part d’offrir des passages de vitesse imperceptibles, mais sa paresse devient parfois agaçante lorsqu’on est pris en pleine congestion.

Comportement – Pesant près de 2500 kilos, le LX470 semble à première vue soudé à la chaussée. Toutefois, le seul fait de circuler à basse vitesse sur une route cahoteuse nous fait prendre conscience des méfaits d’un essieu rigide arrière. Donc, pendant que la concurrence innove avec des systèmes de suspension plus évolués les uns que les autres, Lexus propose l’instabilité et l’inconfort (attendons-nous), pour 25 000 $ de plus. Ce désavantage déplorable s’ajoute bien sûr aux lois de la physique qui ne permettent rarement à un véhicule presqu’aussi haut que large, d’être exempt de roulis et d’être insensibles aux vents latéraux. Et pour ajouter au malheur, on se retrouve en présence d’une direction floue, surassistée et totalement déconnectée de la route. Heureusement que les nombreux systèmes d’aide à la conduite sont présents pour corriger les erreurs de conduite, souvent causées par cette conception vieillotte.

Conclusion – D’accord, le LX470 est un véhicule de qualité qui peut se vanter d’offrir une fiabilité exemplaire. Toutefois, son style démodé et son manque de raffinement mécanique et technologique le place loin derrière toute concurrence, vendue en moyenne pour 75% du prix. Voilà pourquoi seulement 19 LX470 ont trouvé preneur au Québec l’an dernier. À mon avis, c’est encore trop…

Forces

Qualité d’assemblage et finition exceptionnelle

Surenchère d’équipements

Construction robuste

Habitacle confortable

Faiblesses

Prix aberrant

Conception vieillotte

Style trop conservateur

Consommation démesurée (19 l aux 100 km)

Instabilité du train arrière (essieu rigide)