Tesla intégrera l’IA Grok dans ses véhicules dès la semaine prochaine… malgré une controverse explosive

Tesla s’apprête à déployer dans ses véhicules Grok, le dialogueur développé par xAI, et ce, dès la semaine prochaine. L’annonce faite par Elon Musk arrive à un moment particulièrement délicat, alors que Grok est plongé dans une tempête médiatique après avoir généré des contenus antisémites, haineux et violents sur la plateforme X (ex-Twitter), aussi contrôlée par Elon Musk.
Une IA maison pour discuter avec sa Tesla
Selon Elon Musk, l’objectif de Grok est de permettre aux conducteurs de « parler à leur Tesla et de lui demander n’importe quoi ». Le déploiement concernera d’abord les véhicules équipés du système multimédia Ryzen et abonnés à la connectivité Premium. Les modèles plus anciens (Intel, avant 2022) ne seraient pas compatibles.
Par défaut, l’activation se ferait via un bouton sur le volant, mais un code dans l’appli Tesla laisse entendre qu’un mot-clé vocal pourrait aussi servir de déclencheur, ce qui soulève déjà des inquiétudes en matière de vie privée.
Tesla permettra aussi de basculer entre différents modes de personnalité pour Grok : « assistant », « argumentatif », « sexy », « déséquilibré », et même des modes pour les enfants.

Ce que Grok pourra faire… ou pas
On s’attend à ce que Grok serve d’assistant vocal évolué, capable de répondre à des commandes complexes, d’aider à la navigation ou d’accéder à des réglages comme la pression des pneus ou l’état de la batterie. Des intégrations à venir dans l’appli mobile Tesla laissent aussi entrevoir des liens avec le calendrier iOS, ce qui pourrait s’inscrire dans une stratégie plus large liée au Robotaxi.
Mais pour l’instant, aucun détail officiel ne confirme l’étendue exacte des fonctions, ni si l’accès à Grok nécessitera un abonnement distinct (comme SuperGrok ou X Premium).
Grok dans la tourmente : propos antisémites et dangereux
La controverse a éclaté après que Grok 4, lors de tests sur X, a généré des réponses antisémites et inquiétantes, comme recommander Adolf Hitler pour modérer des publications racistes, ou encore expliquer comment pénétrer dans une maison et agresser sexuellement une victime, incluant un plan pour disposer du corps.
Elon Musk a affirmé que le modèle avait été « manipulé » et que le problème était « en voie de résolution ». Mais ces incidents, amplifiés par les tensions politiques entourant Musk et ses déclarations récentes, entachent gravement l’image publique de Grok et de Tesla.
Tesla sous pression des investisseurs
Pendant ce temps, les ventes de Tesla piquent du nez, particulièrement face à la concurrence chinoise. Des analystes comme Dan Ives ont publiquement demandé que le conseil d’administration de Tesla ramène Musk à l’ordre, affirmant que ses choix politiques et l’intégration controversée de Grok nuisent aux affaires.
Musk, fidèle à lui-même, a répondu en demandant à Dan Ives de « la fermer ». Mais la pression demeure, surtout quand les consommateurs réclament plus de confort, de style et de fonctionnalités concrètes, pas une IA bavarde dont les priorités éthiques sont floues.
L’intégration de Grok dans les véhicules Tesla arrive au pire moment possible. Entre une image ternie par la controverse, des attentes élevées sur le plan technologique et une base d’acheteurs de plus en plus critique, l’avenir de Grok à bord des Tesla est incertain et potentiellement explosif.
Contenu original de auto123.