Akio Toyoda habillé en partisan MAGA à un événement NASCAR au Japon
Un spectacle NASCAR pour séduire l’Amérique
image: Automotive News
Akio Toyoda a joué la carte américaine à fond lors d’un événement NASCAR haut en couleur tenu au Fuji Speedway. Avec un large sourire, une casquette rouge MAGA et un t-shirt « Trump-Vance », le président du conseil de Toyota a livré un message clair : le Japon aime la culture automobile américaine, et Toyota veut le démontrer.
Aux côtés de l’ambassadeur américain George Glass, Toyoda a accueilli six voitures NASCAR expédiées spécialement pour l’occasion, pilotées par des vedettes comme Jimmie Johnson, John Hunter Nemechek et Kamui Kobayashi. L’objectif était autant diplomatique que symbolique dans un climat marqué par les tensions commerciales et les tarifs imposés par Washington.
Avant le défilé, Toyoda a rappelé que les tarifs peuvent être un outil politique, mais que l’industrie ne doit jamais oublier ses consommateurs : « Nous cherchons des façons de faire des tarifs un mécanisme gagnant pour tout le monde. Les gagnants doivent être nos clients. »
Un rapprochement stratégique alors que Toyota évalue l’exportation de Camry américaines
Cette démonstration tombe à un moment clé. Après l’accord de l’été réduisant le tarif américain sur les véhicules japonais de 27,5 % à 15 %, Toyota multiplie les gestes d’ouverture envers les États-Unis. Le constructeur a confirmé qu’il examine la possibilité d’exporter vers le Japon des Toyota Camry assemblées à Georgetown, au Kentucky. Sur place au Fuji Speedway, la Camry américaine était exposée aux côtés des Highlander et Tundra produits aux États-Unis.
Kerry Creech, président de Toyota Motor Manufacturing Kentucky, affirme que Georgetown pourrait produire des Camry à conduite à droite en moins de six mois si l’entreprise recevait le feu vert, l’usine disposant encore d’une capacité excédentaire pouvant atteindre 100 000 unités par année. Parallèlement, Toyota a annoncé un investissement de 10 milliards $ US dans ses opérations américaines axées sur la mobilité du futur — un geste qui s’inscrit dans les discussions politiques en cours sur les échanges automobiles.
Promouvoir la voiture américaine auprès du public japonais
La journée avait des airs de festival américain : menu BBQ, hymne national chanté par une artiste originaire de la Caroline du Nord, et drapeaux américains agités délicatement par les spectateurs japonais. L’endurance Super Taikyu a même inauguré une nouvelle « ST-USA Class » dédiée aux voitures de course fabriquées aux États-Unis. Kamui Kobayashi, vétéran du sport automobile, a salué l’idée d’introduire davantage de véhicules américains au Japon : « Il y a d’excellentes voitures aux États-Unis. Avoir plus de modèles, comme le Tundra un jour, ce serait une excellente nouvelle. »
Le clou de la journée est survenu lorsque Toyoda et l’ambassadeur ont grimpé dans un Ford F-150 — le véhicule le plus vendu aux États-Unis — pour mener la meute NASCAR sur la longue ligne droite du Fuji Speedway. « Ne vous inquiétez pas, je suis très bon conducteur », a blagué Toyoda avant de s’élancer.
Un message clair : réduire les tensions et multiplier les gagnants
Derrière le spectacle se cache un message politique limpide : Toyota veut démontrer sa bonne foi envers l’industrie automobile américaine en pleine négociation tarifaire. « Les tarifs sont l’outil utilisé pour le moment, mais le but n’est pas de créer un seul gagnant », a résumé Toyoda. « Nous voulons que les clients, et tout ceux impliqués, sortent gagnants. »
Avec des renseignements d’Automotive News

