Toyota Supra 2021
Sortir de sa zone de confort
Nous débutons aujourd’hui une série d’essais routiers « sous un angle différent » ou nous allons jeter un regard spécifique sur les véhicules que nous avons sous la main afin d’en faire ressortir un aspect, d’en souligner un trait, etc. Aujourd’hui, Daniel Rufiange se penche sur la conduite d’une Toyota Supra en plein hiver et vous donne ses impressions. Plus tard cette semaine, on vous revient avec un rapport sur le fonctionnement du système intégral de Genesis en pleine tempête de neige. Et pour vous montrer que nous ne ménageons pas nos voitures d’essais, vous allez en découvrir certaines un peu sales, c’est-à-dire au naturel, lors de nos moments passés au volant.
La très grande majorité des modèles offerts sur le marché sont conçus pour rouler à l’année, je ne vous apprends rien là. Cependant, il y a des pièces qui, même si elles peuvent affronter les rigueurs de l’hiver, sont remisées rapidement par leurs propriétaires à l’annonce des premiers froids et des premiers flocons.
Qu’on pense à la plupart des Ferrari, à une Acura NSX ou à une Mazda MX-5, par exemple. Puis, il y a le cas de toutes les sportives comme la Dodge Challenger, la Ford Mustang, la Chevrolet Camaro… et la Toyota Supra, entre autres. On peut voir ces dernières sur les routes, mais disons que c’est plus rare.
Et la Supra ?
Bien que le tirage de la Supra soit limité depuis son retour il y a près de deux ans, c’est l’été que j’ai eu l’occasion d’apercevoir des exemplaires sur les routes.
Le lancement du modèle, auquel j’avais participé en 2019, il s’était déroulé en juin et nous nous étions déplacés au circuit du Mont-Tremblant pour essayer le bolide.
Ça semble une évidence, mais la Toyta Supra, ce n’est pas une voiture pour l’hiver. Et pourtant…
Une offre irrésistible
Lorsque Toyota a décidé d’inscrire une Supra à son parc de presse cet hiver, je n’ai pu résister ; mon deuxième essai de ce modèle devait se dérouler dans la neige. Pour le plaisir, mais aussi pour vérifier à quel point un véhicule de la sorte peut se débrouiller l’hiver.
Bon, réglons de suite l’aspect plaisir qui est décuplé avec cette voiture lorsque la chaussée est recouverte d’un tapis blanc. Sa configuration (propulsion) et son moteur 6-cylindres biturbo de 3 litres et 382 chevaux (369 livres-pieds de couple) font qu’on fait valser l’arrière avec le moindre coup sec sur l’accélérateur, ce qui se traduit, vous l’aurez deviné, par des dérobades à profusions.
Pour un maximum de plaisir, il est possible de désactiver les systèmes qui nous assurent de demeurer sur la route, nommément l’antipatinage et le contrôle de la stabilité. Là, on peut s’amuser à souhait, mais la dextérité est un prérequis. Pour une paix d’esprit totale, vous pouvez laisser les systèmes en place ; ces derniers s’avèrent très efficaces.
Ce qui nous amène à la viabilité d’un tel modèle l’hiver. Si la chose n’est pas idéale, elle n’en demeure pas moins possible. Autrefois, on roulait nos véhicules à traction ou à propulsion à l’année, et ce, sans aides électroniques. Et on survivait à l’hiver. Aujourd’hui, avec toutes les béquilles en place, il n’y a pas à craindre de demeurer coincé à tout bout de champ avec une voiture comme la Supra en plein hiver.
Cependant, considérant l’offre actuelle et la quantité de VUS avec lesquels il est plus facile d’affronter la saison froide, il faut être un peu maso pour plaquer sa Supra et s’en servir à l’année. Toutefois, après une semaine passée au volant (tempête incluse), il est facile de comprendre pourquoi une personne voudrait le faire.
Mais, évidemment, tenir un modèle comme la Supra loin du calcium afin d’en préserver la valeur est un élément dont on doit tenir compte. Voilà pourquoi, en bout de piste, vous risquez peu d’en voir dans la neige.
N’empêche, je vous le confirme, si l’idée vous prend de le faire, vous aller passer de très bons moments derrière le volant.
Prix du modèle, tel qu’essayé (incluant tous les frais) : 70 786 $