Donald Trump déclare la guerre économique au reste de la planète
Une annonce qui assomme aussi le Canada

Le vent était lourd de tension ce matin-là. Sous les dorures du Rose Garden de la Maison-Blanche, Donald Trump tenait fièrement un tableau. D’un ton tranchant, il énonça les nouvelles règles du jeu : des tarifs douaniers massifs sur les importations automobiles. L’Europe, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, Taïwan… tous étaient dans sa ligne de mire. Le Canada, lui, semblait épargné. Mais la réalité est bien différente
Une menace persistante pour l’automobile canadienne
Malgré l’absence du Canada sur la liste de Trump, la taxe de 25 % sur les véhicules et les pièces automobiles fabriqués au Canada est valide depuis minuit. Une sanction qui, selon Flavio Volpe, président de l’Association des fabricants de pièces automobiles, pourrait avoir des conséquences catastrophiques. Le Canada ne subira pas l’assaut des tarifs réciproques, un bien maigre soulagement
L’impact sur les prix et la production
Les experts sont formels : ces tarifs signifient des coûts accrus pour les constructeurs, des véhicules plus chers pour les consommateurs et un avenir incertain pour les travailleurs des deux côtés de la frontière. « Les marges de profit de l’industrie tournent autour de 6 à 7 % », explique Volpe. « Ces tarifs sont quatre fois supérieurs à ces marges. L’impact sera immense. »
Une déclaration d’indépendance économique selon Trump
Fidèle à son style, Trump défend sa stratégie avec ferveur. « C’est notre déclaration d’indépendance économique », proclame-t-il. « Pendant des années, l’Amérique a regardé les autres nations s’enrichir à nos dépens. Mais aujourd’hui, c’est notre tour.
Le Canada prépare sa réplique
Pendant ce temps, au nord de la frontière, Mark Carney, chef du Parti libéral, ne cache pas sa colère. « Nous allons répondre à ces tarifs avec détermination et force », annonce-t-il. « Nous protégerons nos travailleurs et nous renforcerons notre économie. » Mais la réponse canadienne devra être calculée. David Adams, président de Global Automakers of Canada, plaide pour une approche prudente. « Les constructeurs ont besoin de stabilité », rappelle-t-il. « Avant de réagir, le Canada doit évaluer les conséquences pour sa compétitivité. »
Un avenir incertain pour l’industrie automobile
Les prochains mois seront déterminants. La stratégie de Trump amènera-t-elle des investissements américains, ou détruira-t-elle une industrie intégrée depuis des décennies ? Une chose est certaine : la partie ne fait que commencer.
Avec des renseignements d’Automotive News Canada