Volkswagen GTI
Toujours pertinente
La Volkswagen GTI est une voiture iconique qui se passe généralement de présentation et la génération actuelle, qui est toute fraîche, pourrait en fait être la dernière GTI qui sera produite par Volkswagen. Normalement, ça devrait donc être une excellente occasion pour les indécrottables aficionados des petites sportives en général et de la marque allemande en particulier de mettre la main au volant de ce qui sera probablement, en plus, un modèle qui passera à l’Histoire avec un grand H.
Ce qu’il y a de bien avec la GTI 2022 c’est aussi qu’elle coûte pas mal moins cher qu’une Golf R. Son prix de base est de 35 400 $ (quand on inclut tous les frais obligatoires qui ne sont pas mentionnés sur le site de VW.ca). Cela dit, la GTI dans sa version peut-être la plus rationnelle, à défaut d’être la plus séduisante, sera le modèle Autobahn qui coûte lui 3500$ de plus, pour un total d’environ 39 000 $.
Honnêtement, les gadgets inclus dans le modèle Performance ne changent pas à ce point le véhicule qu’il faut absolument se le procurer, surtout qu’il coûte un peu plus cher, à 44 000 $.
Aussi, disons-le d’entrée de jeu, oubliez tout de suite la version à boîte automatique DSG à 7 rapports. Cette boîte-là est une véritable honte à bord de la GTI. Elle ne trouve jamais, jamais, jamais le bon moment pour changer ses rapports. Elle sous-exploite sans arrêt la courbe de couple du 4 cylindres turbo qui anime la voiture. Et c’est extrêmement dommage, car ce 4 cylindres génère une très belle puissance, à 241 chevaux.
Pour en profiter, Volkswagen ajoute un différentiel à glissement limité et des réglages qui permettent de personnaliser le comportement de la suspension, la direction et quelques autres composants mécaniques. Mais là encore, on s’en serait passé. La GTI ne devrait pas avoir quatre modes de conduite différents. Elle devrait n’en avoir qu’un : celui d’une GTI.
Au volant, de toute façon, ce qu’on remarque en premier ce n’est pas la personnalité sportive du véhicule. La première chose qu’on fait, c’est de pester contre le système multimédia du véhicule, qui est un écran tactile juste en dessous duquel on a ajouté trois surfaces très lisses et très étroites qui sont elles aussi tactiles. C’est là qu’on peut changer la température des deux zones de la climatisation, ou qu’on peut ajuster le volume de la musique.
Mais c’est aussi là où on dépose la main quand on veut opérer l’écran tactile. Donc on est constamment en train de faire trois choses en même temps, parce qu’en plus il faut tenir le volant et regarder la route, et c’est impossible à faire. Surtout qu’en plus, les menus intégrés à cette interface sont impossibles à utiliser d’un seul clic, même si on veut juste régler la ventilation.
On est loin des radios Blaupunkt d’origine des premières GTI, et même des radios subséquentes chez Volkswagen qui présentaient même des touches d’égalisateur pour ajuster les basses et les hautes fréquences. Ah! C’était le bon vieux temps…
Côté conduite aussi, la GTI déçoit. La voiture est trop grosse et trop lourde. L’empattement est long et la voie est large, ça donne une voiture qui tient extrêmement bien la route, mais on n’est plus dans une compacte très nerveuse, on est dans une intermédiaire endimanchée.
Et ça, pour moi, ce n’est pas une GTI. C’est à mon avis une occasion ratée par Volkswagen d’offrir à ce modèle une sortie digne de ce nom. Évidemment, il y a aussi la Golf R, mais pour l’amateur nord-américain moyen qui a grandi dans l’univers Volks, c’est surtout la GTI qui a marqué les esprits…