Volkswagen négocie un investissement majeur aux États-Unis pour contourner les droits de douane

Volkswagen est en négociations avancées avec le gouvernement américain afin de conclure un accord pour des investissements massifs aux États-Unis. L’objectif : atténuer l’impact des droits de douane sur les véhicules importés d’Europe et renforcer la production locale dans le deuxième plus grand marché automobile au monde.
Des droits de douane qui coûtent des milliards
Lors du salon automobile IAA de Munich, le PDG de Volkswagen, Oliver Blume, a dénoncé un accord commercial « asymétrique » entre l'Union européenne et Washington. Les importations d’automobiles européennes vers les États-Unis sont frappées de tarifs allant jusqu’à 27,5 %. En revanche, les produits industriels américains entrent librement en Europe, sans droits de douane.
Selon Oliver Blume, ces mesures ont déjà coûté plusieurs milliards d’euros à Volkswagen depuis le début de l’année, particulièrement pour les marques Audi et Porsche, qui ne disposent pas d’usines d’assemblage aux États-Unis.
Un plan d’investissement massif pour produire localement
Pour contrer cette situation, Volkswagen envisage des investissements importants en Amérique du Nord :
- • Construction potentielle d’une nouvelle usine Audi aux États-Unis.
- • Renforcement des chaînes d’approvisionnement locales pour réduire la dépendance aux importations.
- • Création de nouveaux emplois pour obtenir le soutien des autorités américaines.
Volkswagen espère ainsi obtenir un appui financier ou fiscal de la part de Washington pour faciliter cette expansion.

Une décision urgente pour Audi et Porsche
Oliver Blume a indiqué que le groupe devait prendre des décisions rapidement. Le dirigeant reconnaît que Porsche est particulièrement touchée, se retrouvant « prise en sandwich » entre les tarifs élevés américains et la faiblesse du marché chinois.
L’enjeu politique : la promesse d’une baisse des tarifs
Comme ses concurrents, Volkswagen attend la mise en place de la réduction des tarifs d’importation à 15 %, une mesure promise par l’administration Trump. Cette baisse permettrait d’alléger la pression financière sur les constructeurs européens et d’accélérer leurs investissements.
Gouvernance : Oliver Blume sous pression
M. Blume, qui cumule actuellement les fonctions de PDG de Volkswagen et de Porsche, a confirmé que cette double casquette n'était pas une solution à long terme. Le groupe n’a toutefois pas encore décidé quelle fonction il conservera, un sujet qui suscite des critiques de la part des actionnaires et des syndicats.
Une stratégie offensive sur le marché nord-américain
Pour Volkswagen, l’enjeu est clair : renforcer sa présence locale pour protéger ses marges et accélérer l’électrification de sa gamme aux États-Unis. En produisant davantage sur le sol américain, le constructeur vise à contourner les barrières douanières et à mieux affronter ses rivaux comme Tesla, GM et Ford.
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