BMW i4 : saucisse bavaroise
L’électrification se poursuit chez BMW. La berline i4 est une pièce maîtresse de cette stratégie, qui vise à convaincre les amateurs de la marque bavaroise qu’une nouvelle version électrique de ses modèles n’est que la suite logique de leur évolution. La machine à saucisse passe à l’électrique : nouveaux ingrédients, même bon goût.
Au Canada, la i4 Gran Coupé (c’est son nom officiel) existe en quatre variantes distinctes, chacune ciblant un profil d’acheteur différent. L’entrée de gamme est assurée par la i4 eDrive35, proposée à un prix de détail d’environ 58 000 $. Vient ensuite la i4 eDrive40, plus puissante et plus autonome, à 67 000 $. On trouve ensuite la i4 xDrive40, à 73 000 $, une version à rouage intégral de la berline qui est un peu plus musclée, mais dont l’autonomie est raccourcie.
La version la plus huppée est la première M entièrement électrique, en fait. C’est la i4 M50 xDrive Gran coupé. Ses performances sont nettement supérieures et la traction intégrale et évidemment de mise là aussi, pour un prix de départ qui franchit la barre des 83 000 $. Celle-là fait un peu bande à part, il faut le dire.
Dans le lot, la i4 xDrive40 est probablement la plus séduisante, et la version eDrive40 la plus rationnelle. Personne ne sera déçu des performances de la i4, cela dit, même si, de base, la batterie de plus petite taille semble surtout être là pour abaisser le prix de base de ce modèle.
Visuellement, la i4 2025 conserve la silhouette élancée et dynamique du Gran Coupé Série 4 dont elle dérive. L’intérieur est un environnement familier pour les habitués de la marque, dominé par le grand écran incurvé regroupant l’instrumentation numérique et le système d’infodivertissement iDrive de plus récente génération. Ce dernier offre une interface améliorée et une connectivité accrue.
Sur le plan technique, la i4 eDrive35 est animée par un moteur électrique unique installé sur l’essieu arrière, développant une puissance d’environ 282 chevaux et un couple de 295 lb-pi. Sa batterie, d’une capacité utilisable d’environ 68 kWh, lui confère une autonomie estimée par Ressources naturelles Canada d’un peu plus de 400 kilomètres, dans les conditions routières les meilleures.
La i4 eDrive40, également à propulsion, voit sa puissance grimper à 335 chevaux et 317 lb-pi de couple. Sa batterie plus grande fait 84 kWh utilisables et son autonomie dépasse les 450 kilomètres, voire frôle les 480 kilomètres dans des conditions idéales. La xDrive40 a la même batterie, mais ajoute un moteur qui fait grimper sa puissance à 396 chevaux, et lui permet d’avoir l’équivalent d’un rouage intégral.
La i4 M50 xDrive utilise elle aussi deux moteurs électriques, un sur chaque essieu, pour une puissance combinée de 536 chevaux et un couple impressionnant de 586 lb-pi en mode Sport Boost. Son autonomie baisse aux alentours de 430 à 450 kilomètres par charge.
Toutes les versions acceptent la recharge rapide en courant continu (DC) jusqu’à environ 200 kW, permettant de récupérer une portion significative de l’autonomie en une trentaine de minutes sur une borne compatible.
Au volant, la BMW i4 offre une expérience qui plaira aux amateurs de conduite. La direction est précise, le châssis est bien équilibré et l’agilité est surprenante, compte tenu du poids des batteries. La suspension réussit un bon compromis entre confort sur chaussée dégradée et maintien de caisse en conduite dynamique
L’accélération est vive et instantanée, comme attendu d’un véhicule électrique. Je serais vraiment curieux de voir une i4 décapotable…
La M50 xDrive transforme l’expérience : la poussée est nettement plus féroce, et la traction intégrale assure une motricité sans faille, même sur chaussée humide ou enneigée. Le freinage régénératif est bien calibré et peut être ajusté selon les préférences du conducteur, permettant même la conduite à une pédale dans certaines situations.
Dans l’ensemble, la i4 conserve l’ADN de conduite d’une berline BMW malgré son passage à l’électrique. Son principal défaut est le format à moitié coupé, qui réduit l’espace pour les jambes, à l’arrière. Ceci n’est pas une familiale (mais on aurait aussi aimé avoir cette variante-là au catalogue).
Autre détail, son prix, surtout une fois les options ajoutées, la positionne fermement dans le segment de luxe.
Cela dit, BMW i4 2025 réussit à marier les sensations de conduite traditionnelles d’une BMW avec les avantages de la propulsion électrique. C’est une suite logique pour BMW, qui n’en est pas à sa première génération d’électrique, et qui prédit que la moitié de ses ventes seront électrifiées d’ici cinq ans.