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Borgward Isabella

Si près du but


Si vous êtes un passionné d’automobiles, il est fort possible que le nom de Borgward vous dise quelque chose. Autrement, vous vous demandez peut-être de quelle marque de grille-pain ou de machine à café il s’agit.

Dans un cas comme dans l’autre, effectuons un petit retour en arrière pour découvrir une entreprise qui aurait pu connaître la gloire. En fait, elle était très près du but.

Débuts modestes

Les origines de Borgward remontent à 1921. L’allemand Carl F. W. Borgward lance alors l’entreprise Bremer Kuhlerfabrik Borgward & Co. Cette dernière était spécialisée dans les radiateurs automobiles et elle opérait à Brême, en Allemagne.

En 1929, en compagnie d’un partenaire, Wilhelm Tecklenborg, il acquiert la Bremer Hansa Lloyd Werke. Leur nouvelle entreprise développe alors de petits camions et, en 1932, une petite voiture de tourisme à trois roues, la Goliath Pionier. Cette dernière va connaître un beau succès et se montrer rentable.

Cinq ans plus tard, Borgward lance deux voitures à quatre roues, les Hansa 1100 et 1700. Elles ont connu un succès immédiat. À la fin des années 30, Borgward était un joueur important dans l’industrie automobile allemande au même titre qu’Opel ou Wanderer, par exemple.

En 1938, Borgward ouvre une nouvelle usine moderne à Brême, mais il doit rapidement se tourner vers la production de camions et de véhicules militaires au début de la Deuxième Guerre mondiale. En 1944, l’usine de Brême est détruite par les alliées. L’année suivante, Carl Borgward est arrêté et condamné à trois ans de prison pour avoir collaboré avec les nazis.

Car Borgward va reprendre ses activités après son séjour en tôle. En 1952, il va même introduire la première voiture à transmission automatique en Allemagne, la Hansa 2400.

Succès

C’est cependant en 1954 que le succès va atteindre son maximum avec l’introduction de l’Isabella. Lorsque cette voiture arrive sur le marché, elle séduit instantanément en raison de son design avant-gardiste, mais aussi de sa conduite raffinée et de son niveau de luxe. La croissance de Borgward se poursuit alors sur les ailes fournies par la nouvelle Isabella.

Dans la deuxième moitié des années 50, Borgward devient le deuxième constructeur allemand derrière Volkswagen. En 1957, un peu plus du tiers de sa production est destiné au marché nord-américain où des distributeurs s’assurent d’écouler les produits de l’entreprise, dont l’Isabella.

La version coupée du modèle était peut-être la variante la plus intéressante de la famille. Elle était animée par un moteur 4-cylindres de 1,5 litre qui était marié à une boîte de vitesses manuelle à quatre rapports. Son design était tout à fait spectaculaire. Toutes les Isabella étaient pourvues d’une suspension indépendante aux quatre roues. Borgward jouait vraiment la carte du grand luxe et avait des visées intéressantes en la matière. Le coupé Isabella se vendait 3750 $ américains en 1960, pour vous donner une idée. Ça représentait la moitié du prix d’une Cadillac. Quelque 5000 coupés Isabella ont été exportés aux États-Unis.

Fait intéressant, Chrysler, qui était impressionné par Borgward, a fait une offre d’environ 50 millions de dollars pour mettre la main sur 51 % de l’entreprise, mais Carl Borgward a refusé.

Il aurait peut-être dû accepter, car la suite de l’histoire a été l’équivalent d’une véritable descente aux enfers pour la firme, le tout alors qu’elle était si près du but.

La fin

Ce qui a mené à la fin de la compagnie Borgward est complexe. On vous en donne simplement les grandes lignes ici.

En fait, les choses ont commencé à se gâter dès 1960 en sol américain. En raison de la récession de 1958, les importateurs des produits de la marque ont éprouvé des problèmes et conséquemment, 9000 commandes ont été annulées. En 1959, un des modèles d’une division de l’entreprise, la Lloyd Araballa, a éprouvé des problèmes techniques et il a été rappelé.

Les ventes en ont alors souffert et la compagnie s’est retrouvée avec un surplus de véhicules. Un prêt de 2,5 millions aurait pu sauver Carl Borgward, mais ça lui a été refusé par les autorités (ce qui a alimenté la controverse et donné naissance à des théories conspirationnistes). Conséquemment, les fournisseurs ont cessé de livrer des matières premières. La compagnie s’est alors retrouvée en faillite en 1961. Une situation qui ne serait jamais survenue si Chrysler avait été là pour éponger les pertes.

Carl Borgward décédait deux ans plus tard, en 1963. La firme a vu ses actifs se retrouver aux mains d’autres entreprises.

Et que vaut une Borgward Isabella, aujourd’hui ?

Selon Hagerty, un modèle des années 1957 à 1961 vaut 8500 USD en condition à restaurer. S’il est en état de marche, mais a besoin de soins, sa valeur est de 16 800 UDS. En excellente condition, mais avec de petites imperfections, il faut calculer 29 400 USD. En condition concours, la valeur grimpe à 42 600 $.

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