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Buick Grand National 1987

Merci à la NASCAR


On risque peu de se tromper en affirmant que tout amateur de voitures connaît la Buick Grand National. Ce modèle iconique produit par GM (General Motors) entre 1982 et 1987 est instantanément devenu un classique, d’abord en raison de sa relative rareté, mais aussi de son caractère bestial ; cette Buick n’était ni plus ni moins qu’une version moderne des muscle car qui avaient fait la pluie et le beau temps à la fin des années 60. Cependant, moins de gens savent que si cette voiture a vu le jour, on doit remercier la série de courses NASCAR (National Association for Stock Car Auto Racing). Le saviez-vous ?

Nouvelles règles

En 1981, les règles changeaient dans le monde de la NASCAR. Les voitures pleine grandeur étaient abandonnées pour laisser place à de nouveaux bolides à empattement plus court. La raison était bien simple. Les crises pétrolières de 1973 et de 1979 avaient sensibilisé le monde et l’industrie automobile. Tous avaient compris que des modèles plus petits, et surtout plus économiques en carburant, représentaient la voie de l’avenir. Ainsi donc, puisque les bolides qui courent en NASCAR doivent être issus des modèles de production, de nouvelles voitures allaient être utilisées dès 1981. L’une d’entre elles était la Buick Regal, un modèle apparu en 1973 et qui avait fondu comme neige au soleil lors de sa refonte en 1978.

Championnat

En 1981, le pilote Darrell Waltrip remporte son premier championnat NASCAR. Vous l’aurez deviné, il conduisait une Buick Regal. Il s’agissait du premier titre de Buick dans cette série. GM n’allait pas laisser cet exploit passer inaperçu. Dès l’année suivante, une édition spéciale du modèle était produite pour commémorer l’exploit. La Buick Grand National était née. Quant à son nom, ne cherchez pas trop loin. À l’époque, on faisait référence à la grande série de NASAR comme la Grand National Series.

Débuts timides

La Buick Grand National a été introduite à Daytona (le château fort de NASCAR) le 10 février 1982. On doit sa création à Lloyd E. Reuss, alors vice-président de GM et directeur général de la division Buick. Seulement 215 exemplaires ont été produits pour l’année 1982. Ils étaient tous proposés avec une peinture à deux teintes de gris. Mais, malgré la présence d’une entrée d’air sur le capot et d’un becquet à l’arrière, les performances n’avaient rien à voir avec l’allure sportive de la voiture. Les premières Buick Grand National étaient équipées d’un moteur V6 de 4,1 litres qui ne produisait que 125 chevaux. Son couple s’établissait à 205 livres-pieds. Toutes étaient munies d’une transmission automatique et d’un rapport de pont de 1 : 3.23. À l’intérieur de la gamme Regal, le modèle Sport Coupe proposait déjà le V6 turbo de 3,8 litres qui allait devenir le moteur de la Grand National deux ans plus tard. En conséquence, une version 1982 de la Buick Grand National n’est pas la bombe que l’on imagine en prononçant le nom du modèle.

Stratégie revue

Il n’y aura pas de Grand National en 1983. L’édition spéciale fait un retour en 1984 et dès lors, devient aussi recherchée pour ses performances. En effet, elle profitait désormais du moteur V6 turbo de 3,8 litres. Ce dernier recevait quelques améliorations, dont l’injection séquentielle et l’allumage électronique qui remplaçait le distributeur. Toutes les éditions étaient noires et ce sont d’elles dont on se souvient. La puissance passait à 200 chevaux et 300 livres-pieds de couple. La table était mise pour les millésimes subséquents. Lorsque se pointera la cuvée 1987, la dernière de la courte carrière de la Buick Grand National, le même V6 turbo de 3,8 litres profitait d’un système de refroidissement intermédiaire qui avait pour effet d’augmenter la puissance. L’édition 1987 proposait une cavalerie de 245 chevaux et un couple de 355 livres-pieds.

Dernière année

En 1987, 20 193 unités Grand National furent produites, faisant de cette année celle où l’on retrouve le plus de modèles. Ce n’est donc pas un hasard si l’exemplaire que nous avons déniché est de cette année. De tous les Grand National qui ont été produits entre 1982 et 1987, 67 % l’ont été lors de la dernière année. Cependant, de tous les exemplaires qui demeurent en circulation, nous avons assurément essayé un de ceux qui affichent le moins de kilomètres au compteur, soit 26 698. Ça, chers amis, c’est seulement 16 589 miles, pour reprendre une mesure plus commune aux voitures anciennes.

Au volant 

Quiconque a déjà conduit une des versions des dernières vraies voitures à propulsion de GM sait à quel point celles-ci étaient agréables. Le confort était présent et selon ce qui reposait sous le capot, le niveau de performance était acceptable. On sentait aussi des modèles plus solides sur la route, même si parler d’une bonne tenue de route est hasardeux dans leur cas. Même que l’auteur de ces lignes s’est déjà retrouvé dans le champ, comme passager, à bord d’une Buick Regal 1981 pilotée par un conducteur, disons imprudent. Dans le cas de la version Grand National, les mêmes commentaires s’appliquent, à la différence du comportement du moteur turbo que l’on retrouve entre les roues avant. Dire que ce dernier transforme l’expérience est un euphémisme ; il la métamorphose. Cependant, le rendement du turbocompresseur n’a rien à voir avec ceux d’aujourd’hui qui offrent une fluidité et une linéarité hallucinantes. Avec celui de la Grand National, il faut s’accrocher lorsqu’il décide d’entrer en action. Et c’est là que ça peut devenir dangereux avec ce véhicule dont la capacité d’adhérence est limitée, mais la capacité de surprendre est très élevée. En ligne droite, ça peut aller, mais en virage, il faut conduire avec sa tête plutôt qu’avec ses émotions ; pas toujours facile lorsqu’on dispose d’une écurie complète sous le pied droit. N’empêche, on passe un très bon moment au volant d’une Buick Grand National. Dans le cas du modèle essayé, sa condition neuve ne faisait qu’ajouter à l’expérience.

Conclusion

L’histoire de la Buick Grand National a un petit quelque chose de magique. C’est un peu comme si tout le monde savait que ce type de véhicule était appelé à mourir, mais que personne ne voulait y croire. Entre 1982 et 1987, la Buick Grand National aura permis aux amateurs de conserver, temporairement, leurs illusions. Ne serait-ce que pour ça, la Buick Grand National mérite une place de choix dans le patrimoine automobile nord-américain.

 

Fiche technique

Modèle : Buick

Version Grand National

Année : 1987

Production : 20 193  

Prix : environ 20 000 $

Moteur : 6 cylindres de 3,8 litres

Transmission : automatique à quatre rapports

Puissance : 245 chevaux @ 4400 tr/min

Couple : 355 livres-pieds @ 2000 tr/min

Poids : 3250 livres

0-100 km/h : 6 secondes

Quart de mile : 14,73 secondes à 94,1 miles à l’heure (essais de la revue Motor Trend en 1987)

Modèles similaires en 1987 : Chevrolet Monte Carlo SS, Dodge Diplomat, Ford Thunderbird Sport, Mercury Cougar XR7, Plymouth Caravelle, Pontiac Grand Prix

 

Points forts

 

De bons vieux sièges moelleux

Un style indémodable

Une puissance plus que respectable pour l’époque

 

Points faibles

 

De bons vieux sièges sans soutien

À piloter avec sa tête

Un turbo capricieux

 

 

 

 

 

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