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Buick LeSabre 1975

La fin d’une époque


Rares sont les modèles qui connaissent un cycle interrompu de production au-delà de 50 ans. En fait, on peut pratiquement compter ces derniers sur les doigts de la main. À cette liste, soyez certains d’inscrire le nom LeSabre. Chez Buick, il a été iconique pendant 57 ans pour être très précis, soit de 1959 à 2005, inclusivement.

Au cours de cette période, le modèle a tantôt été l’offre de base de la bannière, tantôt une proposition plus cossue. En tout temps, il a été apprécié des amateurs pour ses qualités propres, dont son niveau de confort.

En 1975, pour la dernière fois, on pouvait l’exiger en version décapotable.

Une page de l’histoire automobile s’apprêtait à être tournée.

La décapotable

La voiture décapotable a toujours fait rêver, peu importe l’époque. Au fil de l’histoire, il est amusant de retracer les périodes où elle a connu une popularité monstre de celles où les consommateurs semblaient la bouder.

Par exemple, il est intéressant de constater que c’est au lendemain de la Seconde Guerre mondiale que son attrait a pris son envol. En 1947, quelque 175 000 étaient produites, soit quatre fois plus qu’avant le début de la guerre, en 1939. Jusqu’en 1965, la progression de ses ventes a été à l’image de la courbe de profits d’une entreprise, soit ponctuée de hauts et de bas. Au milieu de cette décennie (1960), un sommet inégalé était atteint à près de 510 000 unités.

En pourcentage, l’année 1963 fut la plus productive ; 6,4 % de toutes les voitures américaines assemblées étaient des décapotables.

Pour comprendre ces chiffres, il faut se replonger dans le contexte de l’époque. Au milieu des années 60, le pouvoir d’achat du travailleur nord-américain moyen était au mieux et tous les rêves étaient permis.

On ne faisait pas que penser à l’« American Dream » ; il était possible de le vivre.

Et rouler en décapotable, c’est un peu la définition de l’expression « vivre ».

Une manne

Pour les constructeurs américains, la montée en flèche de la popularité des décapotables a été vue comme une manne. Ainsi, au cours des années 60, les modèles se sont multipliés sur le marché. Chaque bannière tentait de capitaliser sur cet élan.

Cependant, une foule de facteurs sont venus rapidement changer la donne. D’abord, l’arrivée de voitures importées a fait basculer certains acheteurs vers la concurrence. Les MG, Volkswagen Beetle et Mercedes-Benz décoiffées de ce monde possédaient quelques atouts en leur faveur.

Et, il faut le considérer fortement, l’amélioration des voitures en tant que telle. Au début des années 70, les progrès enregistrés avec les systèmes de climatisation et l’insonorisation, notamment, ont fait en sorte que les gens préféraient se balader à bord d’une voiture à toit rigide plutôt que souple. Ajoutez à cela l’arrivée graduelle des toits ouvrants et vous avez là quelques-uns des ingrédients qui ont lentement, mais sûrement, coulé la grosse décapotable américaine.

D’autres chiffres révélateurs. En 1965, 5,48 % des voitures américaines assemblées ont un toit souple. En 1969, cette proportion passe à 2,46 %. L’année suivante, elle chute à 1,4 % et atteint les bas-fonds à 0,5 % en 1974.

Vraiment, la fin d’une époque.

Chez Buick

Buick, mis à part quelques années isolées entre 1927 et 1948, n’a jamais occupé le sommet du classement des ventes de décapotables. Plutôt, la division occupait tantôt le quatrième, tantôt le cinquième rang, derrière des canons tels Ford, Chevrolet, Pontiac et Oldsmobile. À l’image de l’industrie, elle a connu ses moments de gloire au milieu des années 60.

En 1975, il ne lui restait plus qu’un seul modèle décapoté au catalogue, soit la LeSabre. Cette année-là, 5300 versions furent assemblées.

Pour ce qui est du sujet principal de cet article, on parle, pour utiliser un terme à la mode dans cet univers, d’un véritable bateau. Le millésime 1975 est aussi celui qui voyait l’entrée en scène des convertisseurs catalytiques, un casse-tête pour les ingénieurs qui étaient désespérément à la recherche de puissance pour animer leurs monstres.

Côté performance, vous ne verrez jamais une LeSabre 1975 être citée en référence dans aucun bouquin.

N’empêche, posséder une LeSabre 1975 décapotable de nos jours n’est pas sans intérêt, considérant qu’il s’agit de la dernière année de production du modèle. Nul doute, ça lui ajoute une certaine valeur, au pire, un certain cachet.

Et, considérez ceci. En 1976, les 14 000 Cadillac Eldorado décapotables produites furent les seules de l’industrie. Au cours de la période 1977-1980, aucune voiture américaine ne fut offerte sans toit.

Voilà qui ajoute au cachet du modèle LeSabre 1975.

Quant à la voiture que vous pouvez voir ici, elle a été achetée en décembre 1974. Au moment où je l’ai photographiée en 2013, son premier propriétaire la possédait toujours.

Au volant : nostalgie

J’ai appris à conduire avec Chevrolet 1975. La conduite de cette LeSabre est la même, sauf que le modèle de Buick offrait un peu plus de confort et proposait un peu plus de luxe.

Ce qui frappe au volant de ce type de modèle, c’est l’incroyable douceur de roulement, fruit d’une suspension réglée pour la douceur, mais aussi d’un poids impressionnant qui fait que la voiture n’a pas trop le choix que de coller au sol. Il faut éviter tout abus, toutefois, car le mot sportif ne fait pas bon ménage avec ce type de modèle.

En fait, et surtout en version décapotable, cette Buick LeSabre est faite pour prendre la route et avaler les kilomètres. Et en raison de la grande fiabilité des moteurs GM de l’époque, on n’a pas trop à craindre en ce qui a trait aux bris soudains, à condition bien sûr de s’assurer d’un bon entretien.

Conclusion

Notre vedette de la semaine n’est pas la plus remarquable des bagnoles ni celle qui garantit la richesse à son propriétaire le jour de sa vente. Néanmoins, selon Hagerty, sa valeur sur le marché, dans une condition immaculée, peut atteindre 25 000 $ américains.

 

Cependant, ses atouts dépassent la simple notoriété ou l’intérêt pécuniaire.

Elle est, sans conteste, une digne représentante de la fin d’une époque.

 

Fiche technique

Marque : Buick

Modèle : LeSabre Custom

Année : 1975

Production : 5300

Prix : 5133 $ US

Moteur : V8 de 350 pouces cubes

Transmission : automatique à trois vitesses

Poids : 4392 livres

Puissance : 165 chevaux @ 3800 tr/min

Couple : 260 livres-pieds @ 2200 tr/min

Modèles similaires en 1975 : Cadillac Fleetwood Eldorado, Chevrolet Impala, Pontiac Grand Ville

 

 

 

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