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Cadillac CT5-V Blackwing : quand une voiture te fait songer à la vente d’organes…


L’industrie automobile est au coeur d’un virage électrique, je ne vous apprends rien. Ce qui est ironique, c’est qu’en même temps où ils veulent jouer la carte du bon garçon et montrer à quel point ils sont propres, certains constructeurs proposent des bolides plus puissants et dévergondés que jamais. Un paradoxe ? Pas vraiment. C’est comme lorsqu’on nous disait, en pleine pandémie, que les rassemblements de plus de 10 personnes seraient interdits à partir d’une date X. La veille, c’était l’occasion de faire la fête. C’est exactement ce que Cadillac fait. La compagnie, dont le VUS électrique Lyriq débarque sur les routes, et qui nous a déjà présenté la berline phare Celestiq, sera bientôt tout électrique. En attendant, ses ingénieurs se sont laissés aller. En fait, ils ont solidement dérapé. Au passage, ils ont accouché d’un classique dont nos descendants vont encore parler dans 100 ans.

J’ai nommé la version Blackwing de la berline CT5-V. Et qu’est-ce qui rend cette brute en complet si séduisante ? Lisez ce qui suit.

La boîte manuelle

Certains vous diront le moteur. Oui, c’est une incroyable machine et j’y reviens plus bas, mais ce qui rend ce véhicule exceptionnel à mes yeux, c’est le fait qu’il est livré d’office avec une boîte manuelle. On s’attend à ça d’une Honda Civic Type R, pas d’une Cadillac. Pour ceux de ma génération (je suis né en 1968), l’image type de la Cadillac, c’est la grosse berline pataude équipée de tout sauf d’une boîte de vitesses mécanique. En fait, pour retrouver ce type de transmission dans l’histoire de la marque au siècle précédent, il faut retourner aux années 40 et antérieures, avant que la boîte automatique ne devienne la norme. Ainsi, se glisser dans le siège du conducteur de la CT-5 V Blackwing et réaliser qu’on a trois pédales au plancher et un sélecteur de rapports à six engrenages, ça a quelque chose de jouissif.

Le moteur

Bien sûr, la mécanique qui est reliée à cette boîte vient jouer un rôle majeur dans l’attrait de ce modèle. C’est un V8, bien entendu, mais suralimenté et dont la taille fait 6,2 litres. Dans les bonnes années des muscle car, on aurait parlé d’un bloc de 379 pouces cubes. La différence, c’est que la technologie moderne permet d’en soutirer une puissance démentielle, inespérée alors ; 668 chevaux et 659 livres-pieds de couple. Attachez vos tuques, les départs sont canons avec ce bolide. Pour vous illustrer le tout d’une façon simple, imaginez mettre le pied au fond quand le feu de circulation passe au vert. Le temps d’atteindre 80 km/h, un coup d’œil dans le rétroviseur vous donne l’impression que vous avez décollé alors que le feu était toujours au rouge ; les autres voitures semblent encore immobilisées à la ligne d’arrêt. Ça me colle un sourire aux lèvres chaque fois. C’est thérapeutique à souhait, en fait. Avec cette voiture, notre subconscient fait qu’on oublie volontairement des trucs à l’épicerie, ce qui nous permet d’y retourner. Sans blague, on se cherche des destinations. Et quelle sonorité ! Nos poils se dressent d’un trait sur nos bras à chaque montée en régime. Ça n’agit malheureusement pas sur les crânes dégarnis, je vous le confirme. N’empêche, on répète l’expérience sans jamais en être las. Si vous aimez les moteurs, cette voiture va vous faire capoter. Et ça ne vous empêche pas d’avoir un véhicule électrique pour le quotidien. Une CT-5 V Blackwing, on ne touche pas à ça tous les jours ; on réserve ça pour les sorties exceptionnelles, qu’elles soient au chalet le week-end, dans le Maine pour les vacances d’été, ou encore pour une virée au dépanneur… de temps en temps.

Le reste

Le reste, est-ce que ça compte avec un tel bolide ? Oui et non. Personnellement, je me balance de l’équipement avec un produit de la sorte, mais il est évident que pour le prix, il est normal de s’attendre à être bien servis. Et on l’est avec tout le nécessaire en matière de commodités, de fonctionnalités et de sécurité. On n’y pense pas trop au volant par contre, car c’est la conduite qui nourrit l’esprit. Elle exige une concentration de tous les instants si l’on décide de pousser la machine, cette bête peut vous mordre. Lors d’une journée sous la pluie, oubliez l’idée de mettre les gaz au fond, surtout avec des pneus le moindrement usés ; l’arrière ne cherche qu’à chasser. Même sur le sec, on doit y aller avec un jugement bien aiguisé. Une fois qu’on respecte l’animal, le plaisir se trouve partout.

En terminant, j’ai eu l’occasion de constater un truc intéressant avec cette voiture en conduite de nuit. Il est possible de tout éteindre au tableau de bord. Et quand je dis tout, c’est tout. L’écran, les boutons de la climatisation, ceux du volant, rien ne paraît. Même au bloc d’instruments, on peut faire passer l’affichage au minimum et tout ce qui reste, c’est notre vitesse. Ça nous renvoie 50 ans en arrière. Et quel repos pour les yeux ! Je vous avoue bien candidement que je n’ai pas testé la chose avec chaque véhicule sur le marché, mais je sais qu’avec certains, c’est impossible d’atteindre un tel niveau de « noirceur » au tableau de bord.  Intéressant.

Conclusion

Oui à la Cadillac CT-5 V Blackwing. Oui à son moteur. Oui à sa boîte manuelle. Cette voiture est déjà une pièce de collection et c’est ainsi qu’il faut la voir. Cadillac n’en vendra pas assez pour qu’elle contribue au réchauffement de la planète ; elle ne va que réchauffer des cœurs.

 

 

 

 

 

 

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