Cadillac CT5-V

La grande nouveauté du côté des berlines chez Cadillac cette année est la mise en marché de la CT5-V édition Blackwing. Elle a droit au V8 à compresseur de 6,2 litres qu’on connait bien du côté de Chevrolet avec la Corvette et la Camaro ZL1. Elle est livrée avec une boîte manuelle à six rapports. Surtout, elle coûte entre 100 000 et 116 000 dollars.

Moins chère que la Blackwing

Pour la moitié du prix, il est possible de mettre la main sur une autre version de la CT5 qui n’est pas piquée des vers elle non plus. La CT5-V «tout court», si vous permettez l’expression. Celle-là est animée par un V6 biturbo de 3 litres qui est jumelé à une boîte automatique à dix rapports. Elle est deux fois moins puissante, à 360 chevaux, mais elle fournit quand même une performance plus que satisfaisante pour quiconque ne prévoit pas aller sur la piste avec sa Cadillac. Et comme, en fait, on ne connait aucun acheteur de Cadillac qui aime utiliser une boîte manuelle, on présume assez librement que la CT5-V répond davantage aux goûts des amateurs de la prestigieuse marque américaine qui cherchent un peu plus de «oumph» sous le capot. Cette voiture-là existe en version à deux ou quatre roues motrices.

Un modèle assez rare

Détail important : pour des raisons de capacité de production limitée, GM ne mettra en vente que 20% du total d’exemplaires prévus de cette voiture. Elle n’a peut-être pas la gueule d’une berline M de BMW ou même d’une S4 chez Audi, mais on sait donc déjà que ce modèle-là en sera un très rare sur nos routes. Parlant de la route, c’est évidemment là où brille cette voiture. Au-delà de la cylindrée, c’est peut-être la boîte automatique qui fait toute la différence : elle passe les rapports super doucement, elle est extrêmement nerveuse quand il le faut, et quand on opte pour un ou l’autre des deux modes de conduite plus sportive, elle tient généralement toujours le bon rapport pour accélérer ou pour prendre des virages de façon rassurante et efficace.

Beaucoup de support technologique

Et pour ceux qui ne veulent pas toujours avoir à se concentrer sur la route, on peut équiper la CT5-V du système avancé d’aide à la conduite Super Cruise. Parce que, pourquoi pas. La consommation de la voiture est pour sa part assez surprenante : après quelques jours d’essais en tout genre, la moyenne obtenue s’est établie à 9,5 litres aux 100 kilomètres, ce qui est loin sous ce qu’on prévoyait. Cela dit, heureusement que la conduite est inspirante car au volant, on remarque aussi la finition intérieure qui n’a peut-être pas vraiment ce niveau de raffinement qu’on souhaiterait voir à bord d’une Cadillac de 55 000 $. Le tableau de bord est chargé, les commandes ne sont pas toujours très intuitives et même si les baquets à l’avant peuvent offrir un massage lombaire, encore faut-il savoir comment opérer la grosse molette logée au bas du siège qui permet d’activer cette fonction.

Il faut se plier à la voiture et non le contraire

Aussi, il faut le dire, la visibilité est loin d’être bonne. Les rétroviseurs sont étroits et capricieux. La position de conduite ne conviendra pas aux conducteurs de tous les gabarits et la silhouette de la voiture nuit à une bonne visibilité dans toutes les directions (surtout vers l’arrière). Bref, la CT5-V a de la personnalité. C’est peut-être une des berlines qui incarnent le mieux l’essence de la marque Cadillac. Mais c’est aussi une berline qui n’a pas tout à fait trouvé ce qu’il faut pour déclasser ses rivales, principalement les allemandes, qui font davantage dans la démesure ou dans le design excessif.

Mais pour ça, il y a la Blackwing…