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Caton propose l’Austin-Healey du 21e siècle

Pas plus de 25 exemplaires de cette voiture seront produits


Les voitures de collection qui ont marqué l’histoire sont rares. C’est évident. Prenez la Austin-Healey 100S, par exemple. En 1953 et en 1954, Donald Healey en a produit une cinquantaine seulement (50 ou 55 selon la source). Conçue initialement pour les 12 Heures de Sebring — d’où le « S » — il n’en resterait aujourd’hui qu’une poignée. Certains disent pas plus d’une dizaine ! Cela explique la valeur dans les sept chiffres de ces perles rares. Or, pour les nostalgiques fortunés en quête d’une sportive du genre, Caton a créé « sa » Healey.

On l’appelle Healey par Caton (Healey by Caton pour ceux qui s’expriment dans la langue de Shakespeare). Certains vont la qualifier de néoclassique et d’autres de « restomod » ou même de clone. À vous de choisir. Mais, quoi qu’on en dise, ce n’est pas une Austin-Healey à proprement parler. Cette marque appartient au constructeur chinois SAIC (Shanghai Automotive Industry Corp.) depuis la fusion de 2007 avec NAC (Nanjing Automobile Corp.), qui l’avait acquise deux ans plus tôt.

25 exemplaires, pas plus

Naturellement, rien n’empêche un client de la marque britannique Caton d’apposer un écusson ailé de la marque sur le museau de son roadster. Après tout, la voiture qu’il se sera offerte sera construite à la main, sur mesure, pour répondre à ses aspirations. Et puis, afin de lui assurer une impression d’exclusivité, ce nouveau constructeur annonce qu’il ne produira pas plus que 25 exemplaires de ce roadster; une nouveauté qui a été présentée au public pour la première fois au prestigieux concours d’élégance Salon Privé à Londres, à la fin d’avril.

Caton est une nouvelle filiale du Groupe Envisage. Fondée en 2009, cette entreprise offre des services d’ingénierie, de design et de conception aux grands constructeurs pour une foule de projets.

Parmi ceux-ci citons, citons le véhicule-concept 45X présenté par Tata au Salon de Genève en 2018, la Lyonheart, un sportive de prestige inspirée de la Jaguar Type E, et le bolide JCB Dieselmax qui, en atteignant 529 km/h le 22 août 2006, a fracassé un record de vitesse absolu.

Une suite logique à la Type D Continuation

Envisage a également fabriqué pour Jaguar les carrosseries des Type D Continuation et XKSS Continuation. Le projet de la Healey constitue en quelque sorte une suite logique après ces deux projets réalisés avec Jaguar, puisqu’il implique la conception et la fabrication de A à Z d’une voiture.

Cette Healey du 21e siècle est construite à la main, dans des installations situées Coventry, à une quinzaine de kilomètres de l’endroit où Donald Healey opérait la coentreprise créée avec Austin en 1952

La voiture présentée à Londres, en avril, aurait nécessité 2 000 heures de travail. Sa fabrication commence avec la plateforme d’une Austin-Healey 100 « BN1 », le premier modèle de la marque. Avec l’aide des experts de JME Healeys, une entreprise spécialisée dans la restauration des Austin-Healey, le châssis de la « donneuse » est renforcé pour corriger ses faiblesses bien connues.

Moteur à carburateur

On installe ensuite sous le capot un 4-cylindres en ligne de 3,0 L (2 954 cc) à doubles carburateurs SU H8. Oui, oui, un carburateur ! Comme pour le châssis, Caton tire avantage de l’expertise des motoristes de JME, qui réussissent à en extirper 185 ch et 195 lb-pi de couple. Le 4-cylindres de 2,7 L original de la 100S livrait 132 ch. Par ailleurs, une boîte de vitesses manuelle moderne à 5 rapports offrant un maniement précis transmet la puissance du moteur plus efficacement que la 3-vitesses d’antan.

La direction se passe d’assistance et les freins d’antiblocage. En revanche, on a prévu des disques de plus grand diamètre pour donner plus de mordant au freinage et de puissants projecteur à DEL pour donner aux phares un puissant éclairage. Enfin, pour préserver le style des années 50, les roues d’allure classique, avec 72 broches et un écrou central, sont chaussées de pneus XWX de la gamme « Collection » de Michelin.

Le roadster de Caton reproduit très fidèlement la silhouette de la 100S de Donald Healey en lui ajoutant quelques touches contemporaines. Comme le modèle original, cette nouvelle venue fait fi des pare-chocs. De plus, pour optimiser sa masse, comme dans les années 50, on a sacrifié la capote et son armature. Les vide-poches des portières de la Caton sont cependant assez spacieux pour loger un parapluie compact ! La calandre ovale est devenue hexagonale, alors qu’un imposant parebrise sans cadre remplace le saute-vent en plastique simpliste d’autrefois. Enfin, une prise d’air qui a fait son apparition sur les ailes avant ajoute au caractère sportif de cette Healey.

L’Austin-Healey 100S pesait 902 kg, alors que la voiture de Caton affiche 920 kg sur la balance. Parions que ce gain s’explique en partie par les améliorations apportées au châssis pour le renforcer.

Minimaliste, mais chère

L’intérieur exhale une riche odeur de cuir (du Bridge of Weir), mais la planche de bord est minimaliste, comme il se doit pour une voiture née pour la piste. Faute d’offrir une chaîne stéréo, le constructeur offre cependant deux prises USB à qui le voudra.

Caton offre sa Healey à partir de 474 000 £ (un peu plus de 750 000 $). Quoique faramineux, ce prix la rend (relativement) plus abordable qu’une Austin-Healey 100S véritable. En septembre 2021, à sa vente de Saint-Moritz, en Suisse, RM Sotheby’s a vendu une 100S 1955 pour de 702,500 CHF (près de 930 000 $). Mais en mars 2015, une autre 100S avait trouvé preneur pour $1 012 000 $US (1,3 million de dollars) à la vente d’Amelia Island, en Floride.

Photos : Caton

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