C’est maintenant Bentley qui s’intéresse au carburant de synthèse

Le groupe Porsche et dans une plus large mesure le groupe Volkswagen travaillent depuis plusieurs ann.es sur des carburants de synthèse. Le processus n’est pas nouveau. L’Allemagne l’a largement utilisé durant la Seconde Guerre mondiale alors qu’elle n’avait plus de pétroles pour ses véhicules militaires.

C’est quoi un carburant de synthèse

Les carburants de synthèse, également appelés « carburants synthétiques », font le même travail que le pétrole, mais sans la pollution qui y est associée et en utilisant d’autres ressources que le pétrole. Notamment le charbon, le gaz naturel, la biomasse végétale ou encore certains types de déchets ménagers ou industriels. Des groupes comme Porsche et la multinationale Bosch se sont remis au travail pour remettre ce système en marche. Les ressources utilisées subissent une première transformation à très haute température qui va les transformer en un mélange de monoxyde de carbone (CO) et de dihydrogène (H₂). Ce mélange va ensuite être traité pour donner aboutir à un carburant de synthèse : soit de l’essence, du diesel ou bien du kérosène. C’est ce que l’on nomme le procédé de Fischer-Tropsch.

Le PDG de Porsche, Oliver Blume, a récemment confirmé en conférence de presse que les plus récents tests de carburant synthétique démontrent une diminution des émissions polluantes de 90 %. Des chiffres encourageants pour l’industrie automobile. Maintenant que ces chiffres ont été rendus publics, d’autres compagnies comme Bentley ont levé la main pour avoir aussi accès à ces carburants synthétiques.

L’avenir des moteurs à essence

Au-delà de l’industrie automobile, il faut mentionner que les carburants synthétiques intéressent plusieurs industries lourdes comme le transport maritime, les compagnies aériennes qui ne peuvent se convertir à l’électrique. Si demain matin un avion devait transporter le même nombre de passagers avec un avion électrique, il ne pourrait parcourir que 20 % de la distance actuelle. Il est vrai que la technologie des piles va s’améliorer, mais, il faudra sans doute des dizaines d’années sinon plus avant de pouvoir faire une transition dans ce domaine. Pour les constructeurs de voitures de luxe, le carburant synthétique est une planche de salut. Si on achète un véhicule pour aller au travail d’abord pour sa capacité d’aller du point A au point, c’est autre chose pour une voiture de luxe. On se procure une Ferrari, une Lamborghini ou toute autre voiture sport pour l’expérience sensorielle. Le bruit du moteur fait partie intégrante de la sensation de conduire quelque chose qui nous fait vibrer. Une expérience impossible à reproduire avec un véhicule électrique aussi rapide soit-elle ?

Bosch croit que c’est aussi une solution d’avenir

En plus de Siemens qui travaille avec Porsche sur un carburant synthétique, Bosch croit que la moitié des véhicules  qui seront sur la route en 2030 y sont déjà en ce moment. Ces véhicules devront faire leur part pour l’environnement et le carburant synthétique serait une solution facile, car elle ne change rien aux habitudes de conduite et on ne change rien au moteur. Le principal obstacle pour le moment est le coût de production qui est très élevé selon Porsche. Mais plusieurs compagnies ont prouvé par le passé qu’il est possible de produite un carburant de synthèse à des prix aussi abordables que l’essence.