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Chevrolet Corvette 1962 : un essai pour tout comprendre


Pour notre cadeau de du temps des fêtes cette année, nous vous présentons en rafale d’ici la fin de l’année un tour d’horizon de toutes les génération de Corvette avec notre chroniqueur Daniel Rufiange qui a fait la tournée de toutes les générations au cours de l’été. Voici le premier de huit textes qui seront présentés dans les prochaines semaines.

L’été dernier, pour la première fois de ma carrière de chroniqueur automobile, j’ai eu l’occasion de prendre le volant de la Chevrolet Corvette. En 15 ans, le modèle m’avait échappé pour toutes sortes de raisons.

Mais voilà. Prendre le volant de la nouvelle mouture à moteur central, c’était bien, mais comment comprendre l’engouement pour le modèle et son histoire sans référence avec les éditions d’antan ? D’autant plus que la métamorphose qu’il a subie en voyant sa configuration être transformée est un événement majeur dans son histoire.

Pour en avoir le cœur net et faire le tour de la question, littéralement, j’ai fait appel à quelques contacts et une journée un peu spéciale a été organisée ; une journée où il m’a été possible de faire l’essai d’un modèle de chacune des sept générations précédentes. Au passage, j’ai pu prendre le pouls des propriétaires, ce qui m’a été d’une aide précieuse.

Aujourd’hui, voici le premier de huit courts essais routiers sur les huit versions essayées. Oui, huit, car je vais clore le dossier avec mon appréciation de la plus récente mouture.

Amorçons donc notre tournée avec une version de l’année 1962.

La Chevrolet Corvette, vous le savez probablement déjà, a vu le jour en 1953. Plus précisément, elle a été présentée au Motorama de General Motors le 30 janvier, un genre de petit salon automobile montrant ce que la compagnie avait dans le collimateur.

Six mois plus tard, soit en juin, elle atterrissait chez les concessionnaires. Au cours de cette première année de production, seulement 300 exemplaires vont voir le jour. La production va passer à 3640 la deuxième année avant de redescendre à 700 pour 1955. À ce moment, l’avenir du modèle était incertain. Cependant, puisque Ford accouchait de la Thunderbird à ce moment, on a décidé de poursuivre l’aventure chez Chevrolet.

Une décision qui s’est avérée salutaire.

Au cours des 10 années de production du modèle de première génération, la Corvette a de toute évidence grandement évolué. Lorsque 1962 se pointe, la C1 qui est alors proposée n’a plus rien à voir, ou presque, avec le modèle qui a vu le jour neuf années auparavant.

Voici ce qui attendait l’acheteur, d’ailleurs, en 1962.

1962

D’abord, sous le capot, le moteur V8 de 283 pouces cubes qui avait été introduit en 1957 laissait sa place, si bien que la plus petite mécanique offerte était un V8 de 327 pouces cubes. Dans le pire des cas, ce dernier vous offrait 250 chevaux. Le design évoluait timidement avant de changer de façon plus importante avec l’arrivée du modèle de deuxième génération (C2) en 1963.

Fait amusant, l’édition 1962 sera la dernière à offrir un coffre arrière avant 1998, à l’exception d’une version de collection proposée en 1982 avec une trappe donnant accès à un espace. On aura aussi droit, pour la dernière fois, à un générateur électrique, ainsi qu’à un essieu rigide à l’arrière. Il était temps d’évoluer.

Quant à la puissance du moteur de 327 pouces, elle pouvait aussi être de 300, 340 ou 360 chevaux.

Pour ce qui est des transmissions, l’acheteur avait trois options ; la boîte mécanique à trois rapports qui était servie de série, ou bien l’automatique Powerglide (2 rapports) ou encore la boîte manuelle à quatre rapports. Sur les 14 531 Corvette produites pour 1962 (toutes des décapotables), 1532 clients ont opté pour la transmission automatique (199,10 $) alors que 11 318 ont cru bon ajouter 188,30 $ à leur facture pour profiter de la transmission manuelle à quatre vitesses.

Autres faits amusants : 13 076 acheteurs ont payé les 137,75 $ exigés pour la radio AM avec recherche de signaux. En contrepartie, seulement 65 ont opté pour le réservoir de 24 gallons, une option à 118,40 $. Et l’option la plus chère ? La version à injection de carburant du moteur de 327 pouces cubes, celle qui crachait 360 chevaux. Son prix : 484,20 $.

Le prix de base de la Corvette en 1962 était de 4038 $ en devises américaines.

Le modèle essayé

Le modèle que j’ai pu mettre à l’essai venait d’être remis à neuf, le tout dans le respect des spécifications d’origine. Un privilège, vraiment. Et je ne peux que remercier le propriétaire qui a bien voulu prêter sa voiture pour l’occasion.

En me glissant à bord (il faut se glisser si l’on ne veut pas se faire pourfendre l’estomac par l’immense volant), je n’ai pu m’empêcher de rire, car la position de conduite est tellement différente de ce à quoi nous sommes habitués. Le siège est suffisamment large pour qu’on s’y sente confortable, mais on oublie les appuis. Le plancher demeure près de l’assise, si bien qu’on se retrouve avec les jambes allongées vers le pédalier. Une sensation particulière.

Et ce qui est encore plus amusant, c’est qu’on n’a pas vraiment d’espace pour se placer les coudes, autre que sur le rebord de la portière pour ce qui est du bras gauche. N’empêche, on trouve sa zone de confort et ses repères assez rapidement une fois qu’on prend la route.

Autre élément frappant ; la beauté de la planche de bord. Au monde numérique qui est le nôtre aujourd’hui, le passé nous rappelle à quel point l’art était présent dans le design automobile. Et à l’époque, ça ne touchait pas que l’extérieur. Les planches de bord étaient de véritables œuvres d’art. Me restait seulement à prendre la route, admirer l’instrumentation qui se dévoilait devant moi, mais sans oublier de garder les yeux devant.

Au volant

Une fois lancé sur le chemin de campagne qui m’a servi de terrain de jeu lors de cette journée, j’ai pu apprécier la restauration récente du modèle. J’ai été étonné de la douceur de roulement. J’avais déjà été le passager d’une autre édition 1962 et l’expérience avait été un peu plus chaotique. La boîte manuelle à quatre rapports s’est montrée agréable à manipuler, mais on ne parle pas d’un exemple de précision. Ça allait s’améliorer avec le temps. Quant à la direction, un lien direct avec la route était privilégié comme seul un système sans assistance peut en offrir.

La Corvette 1962 m’a laissé une impression de douceur. Le genre de voiture que l’on souhaite empoigner pour de longues randonnées le dimanche, sans avoir à penser à autre chose. Un outil de libération, finalement.

Et au volant, on comprend tout l’engouement pour ce type de véhicule. Il propose une expérience unique et bien plus intéressante qu’une autre voiture de son temps. La Corvette était unique à l’époque et elle le demeure toujours, six décennies plus tard. Voilà qui explique son prix salé sur le marché de la collection. La version essayée est évaluée à 91 000 $ américains selon Hagerty. Et une version équipée du moteur à injection vaut 146 000 $.

 

Prochain modèle à l’essai : une version 1964 appartenant à la deuxième génération.

 

 

 

 

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